Selon Saintier, la porte aux prêtres pourrait dater du 13e siècle et avoir été restaurée au 14e siècle. Il en restitue l'élévation (pl.28). Selon lui elle était surmontée d'un chemin de ronde avec créneaux et la porte était protégée par des mâchicoulis. Elle correspond à la troisième enceinte élevée dans le courant du 13e siècle. Elle permettait aux habitants de rejoindre le fleuve, comme les deux autres poternes, la porte des Ormeteaux (ou du Milieu ou à l’Eslo) et la porte Baudet (ou de la Plastrière) qui se trouvaient dans les Bas quartiers et ont été détruites vers 1865. Leur seul système défensif était constitué des mâchicoulis qui sont encore en place. Ce qui a sauvé la porte aux Prêtres de la destruction, c’est qu’elle a été transformée en habitation. Déjà en 1812, sur le cadastre napoléonien, elle est incluse dans une demeure qui appartient à Eustache Hua puis à Philippe Mahieu. Plus tard, on y trouve François Lerefait, meunier du moulin des Tanneries. Une photographie ancienne la montre avant qu’elle ne prenne le caractère pittoresque qu’elle a aujourd’hui. Il est probable que c’est autour de 1900 qu’elle a été transformée par l’adjonction d’un décor en bois lui conférant un air néo-médiéval. Des cartes postales anciennes montrent que ce décor se prolongeait sur tout le bâtiment. Le relèvement du quai au XIXe siècle la fait paraître moins monumentale qu’elle n’était.
- inventaire topographique
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mantes-la-Jolie
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Commune
Mantes-la-Jolie
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Adresse
quai des Cordeliers
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Cadastre
2014
ab
155
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Dénominationsporte de ville
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Appellationsporte aux prêtres
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Période(s)
- Principale : 13e siècle, limite 19e siècle 20e siècle , (incertitude)
La porte se compose d'une seule ouverture charretière en plein cintre dont l'ampleur a été considérablement réduite lorsque le niveau du quai des Cordeliers a été surélevé en 1845. Les mâchicoulis de pierre ont été intégrés dans une façade pittoresque en pan-de-bois reposant en partie sur des aisseliers qui leur font écho. Une frise en bois formée d'une arcature simulant des colonnes et des arcs en plein cintre surmonte l'ensemble. L'étage de la façade arrière est en pan-de-bois. L'étage de comble comporte une lucarne sur la façade sur Seine et des baies sur la façade arrière.
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Murs
- calcaire pierre de taille
- bois pan de bois
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Toitstuile plate
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans ruellée
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Statut de la propriétépropriété privée
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Protectionsinscrit MH, 1955/12/30
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Précisions sur la protection
Les parties anciennes de la poterne dite Porte aux Prêtres (cad. B 31p) : inscription par arrêté du 30 décembre 1955
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) CREDOP
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) CREDOP
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) CREDOP
- (c) Archives municipales de Mantes-la-Jolie. Fonds Bertin
- (c) Pascal Corbière, Région Île-de-France
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) Pascal Corbière, Région Île-de-France
- (c) Pascal Corbière, Région Île-de-France
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
Documents d'archives
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AD Yvelines, Matrices cadastrales, 3P3 1356
Bibliographie
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DUFAY, Bruno, "De Charlemagne à Henri IV, l'essor d'une ville médiévale", in : Mantes médiévale, la collégiale au cœur de la ville, Paris, Somogy, 2000, p. 24-42
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SAINTIER, Eugène, Les fortifications de Mantes depuis l'origine jusqu'au XVIe siècle, Mantes, 1925
p. 34-35
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.