Dossier d’œuvre architecture IA78002191 | Réalisé par
Bussière Roselyne (Rédacteur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
Hôtel Vendôme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mantes-la-Jolie
  • Commune Mantes-la-Jolie
  • Adresse 10 rue Baudin
  • Cadastre 2014 AH 510-461
  • Précisions

Le nom de l'hôtel est dû au sieur de Vendôme, receveur des tailles, à qui il appartenait lorsque la régente Anne d'Autriche vînt à Mantes avec Louis XIV en 1646. La chronique locale précise qu'ils furent logés rue aux Pois, dans trois maisons appartenant au sieur de Vendôme, à la veuve Lenoir et à M. de Boismont. L'édifice actuel est postérieur à cette date. Présent sur le cadastre napoléonien de 1810, il appartient alors à René Lecomte, marchand épicier à Mantes qui l'a acquis de la veuve Lemoine, propriétaire à Limay. Cette acquisition s'est faite par voie d'enchères publiques à la suite d'une saisie de la maison le 2 octobre 1812. En 1826, le bâtiment fut acheté par le diocèse pour y installer "une école ecclésiastique secondaire" dite aussi petit séminaire. Puis dans les années 1840 une maison d'éducation, l'Institut de l'abbé Rousseau.Ce qui confirme le recensement de 1846 qui signale la présence de Faustin Rousseau, prêtre, et de 6 professeurs rue aux Pois. En 1856, Casimir Rousseau déclare la construction nouvelle d'un bâtiment sur la parcelle A 401, c'est-à-dire au delà de la rue Gâte-Vigne. Ce sont les bâtiments photographiés en 1977, 22 rue Gâte-Vigne, et détruits depuis. L'établissement disparut en 1886 puis une une distillerie y fut installée par M. Lefebvre Safly. Elle est mentionnée dans l'annuaire de Seine-et-Oise pour l'année 1911. Elle fonctionna jusqu'en 1944. C 'est aujourd'hui une copropriété.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle , (incertitude)

L'hôtel, entre cour et jardin, est composé d’un bâtiment principal avec une aile en retour à l’avant. On accède à la cour par une porte cochère. Le bâtiment est élevé d’un étage carré et d’un étage de comble dont la couverture, à égouts retroussés, est en tuiles plates. Les baies sont inchangées. Il est construit en pierre de taille et comporte un bandeau mouluré. La façade est organisée autour d’un avant corps central surmonté d’un fronton. Des tables rentrantes de faible épaisseur sont placées dans les trumeaux. L’aile en retour comportait deux remises non fermées et deux croisées ornées chacune d’un mascaron. Elle a été transformée depuis et son état actuel révèle deux étapes de transformations : tout d’abord la création à la place de l’ouverture d’une remise de deux baies qui ont ensuite étaient modifiées comme le montre le linteau de bois et le décentrement des baies par rapport aux arcs. Il est à souligner que le PV de 1812 ne signale que deux têtes sculptées alors qu’elles sont aujourd’hui au nombre de cinq.

Sur la façade postérieure du bâtiment principal, on retrouve la composition symétrique autour de l’avant-corps avec fronton. L’aile en retour a conservé la même volumétrie. A l’intérieur, le vestibule central donne sur l'escalier principal qui dessert l'étage. Il est suspendu, à rampe en ferronnerie. Un autre escalier montant de fond se trouve dans l'autre entrée du bâtiment. Il était à balustres de bois comme le montrent les photographies de 1977 mais les balustres ont été refaits depuis.

On accède aux caves du bâtiment principal par un escalier se trouvant sous l'escalier principal. Il descend très profondément puisqu'il est composé de trois volées de 7, 9 et 20 marches. Les caves servaient notamment à entreposer du vin qui était descendu dans des futs comme le prouve l'anneau où passaient les cordes qui les retenaient et l'usure du mur à leur emplacement.

Le domaine comportait aussi une basse-cour qui donnait par une porte sur la rue aux Poix et communiquait avec la cour d'entrée par l'une des deux remises. Par ailleurs un terrain de l'autre côté de la rue Gâte-Vigne (A 401 sur le cadastre napoléonien) est décrit comme un jardin clos de murs dans lequel a été construit un bâtiment en 1856 détruit depuis. Et enfin un autre terrain de 20 mètres de long " formant avenue " donnait sur un chemin (A 430).

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble, sous-sol
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour suspendu
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • tête d'homme
    • ornement géométrique

Documents d'archives

  • AD Yvelines. 3 P3 1351. Mantes-la-Jolie, matrice de la contribution foncière (propriétés bâties), 1813.

    Archives départementales des Yvelines, Montigny-le-Bretonneux : 3 P3 1351.
  • AD Yvelines. 3 P3 1354. Mantes-la-Jolie, état de sections des propriétés bâties et non bâties, 1811-1812.

    Archives départementales des Yvelines, Montigny-le-Bretonneux : 3 P3 1354
  • AD Yvelines. 10 Q1 185. Volume 58, article 46

Bibliographie

  • CREDOP, Richesses d'art et architecture du Mantois, Catalogue d'exposition, Mantes, CREDOP, 1978

Annexes

  • Vente d'une maison entre cour et jardin rue aux Pois. 10Q1 185
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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