Dossier d’œuvre architecture IA78002288 | Réalisé par
Bussière Roselyne (Rédacteur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
Hôtel, 16 rue Notre-Dame
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mantes-la-Jolie
  • Commune Mantes-la-Jolie
  • Adresse 16 rue Notre-Dame
  • Cadastre 2014 AH 142-358-359

Si dans son élévation actuelle, l’hôtel semble dater de la fin du XVIIIe siècle, ses caves sont beaucoup plus anciennes. Des vestiges permettent de les faire remonter à la fin du Moyen-Âge et d’émettre l’hypothèse qu’il y avait à l’origine deux maisons réunies en un seul bâtiment avant 1762 puisqu’à cette date une seule maison a été acquise par Anne-Marguerite Baudoin de Mahury épouse de Claude Granvin de Raimbouville, chevalier de l’ordre de Saint-Louis mais l’acte de vente n’a pas été retrouvé. En revanche, celui de 1806, alors que cette « propriété de ville et de campagne » est achetée par Madame Anne Marie Honoré, veuve de Louis Hordret, contient un descriptif où on retrouve le volume actuel. C'est ce nom qu'on retrouve dans les matrices cadastrales pour la parcelle 141 de la section A. La maison a changé ensuite plusieurs fois de propriétaire jusqu’à son acquisition en 1887 par Alberte Marie d’Estienne Chaussegros de Lioux et son époux Emile Charles Absolut de la Gastine qui achètent la même année une maison au 16 rue Notre-Dame. Cette dernière maison a été détruite et remplacée par l’aile pittoresque avec pan-de-bois et encorbellement que l’on voit actuellement. Dans les années 1820, la maison était louée au harpiste Casimir Baëcker, fils adoptif de madame de Genlis qui y a séjourné. En 1824, elle écrivait « j’ai sous ma fenêtre un joli jardin et le plus belle vue du monde ». La maison, aujourd’hui transformée en copropriété, a conservé une très belle corniche à denticules qui permet une datation de la fin du XVIIIe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle

Les caves sont des vestiges des maisons antérieures à cet hôtel. On peut émettre l'hypothèse qu'il y en avait trois. La première se trouvait au dessus de la cave desservie par l'escalier. C'est une vaste salle rectangulaire d'environ 60m2 qui est divisé en deux par une large arcature reposant sur un pilier central carré. Des corbeaux moulurés permettent d'émettre l'hypothèse que cette cave était planchéifée. Un large mur porteur, percé d'une porte, la sépare de la cave suivante dont l'étendue actuelle est plus réduite qu'à son origine. Elle a notamment perdu son escalier dont on voit néanmoins la trace à travers des éboulis. Cette cave est voûtée d'un berceau surbaissé soutenu par cinq solides arcs doubleaux au profil simplement chanfreiné. La troisième cave, qui n'est pas dans la continuité des autres se trouve aujourd'hui sous la cour latérale et correspond à la maison détruite en 1882. Elle n'a pas été visitée. En 1806, selon la description qui en est faite lors de sa vente, la maison avait, comme aujourd’hui deux entrées, une bâtarde et une à porte cochère. Au rez-de-chaussée elle comportait une salle à manger, avec un poêle de faïence, un salon et une cuisine qui donnait sur une petite cour de la rue Potard. A l’étage, se trouvaient quatre chambres à cheminée et au second une chambre, un fruitier et un grenier. A gauche de la porte cochère, une écurie servant aussi de remise et surmontée d’un grenier à fourrage attestait que la maison était habitée par « une personne à équipage ». Au-devant de la maison s’étendait un grand jardin planté d’arbres fruitiers, avec un bassin, un puits et une serre. Le pignon de la façade latérale s’explique par la présence de la maison mitoyenne achetée en1887 et détruite. La maison est aujourd'hui divisée en appartements formant une copropriété.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • pignon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente

Documents d'archives

  • AD Yvelines, 2E 22/1277 : minutes de l'étude Dreux. avril-juin 1887

  • AD Yvelines, 3P3 1354. Etat de section

Annexes

  • Description de l’hôtel en 1887 (notaire Edmond Dreux à Mantes)
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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