Dossier d’œuvre architecture IA93000655 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Germain-L'Auxerrois
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Romainville
  • Commune Romainville
  • Adresse place de la Mairie
  • Cadastre 1983 AS 680
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Germain-L'Auxerrois

Philippe-Henri de Ségur fait commande en 1785 d'un devis estimatif de rénovation de l'église du village à Alexandre-Théodore Brongniart. Fortement endommagée, elle menace ruine et le rapport de l'architecte conclut à la nécessité de sa destruction. Le maréchal le charge alors de la construction du nouveau lieu de culte, ce dont Brongniart s'acquitte pour la somme de 28 000 livres. Ses différents rapports ainsi que les plans et le descriptif détaillé de l'édifice qu'il projette reprennent, à grands traits, le style néoclassique qui a fait son succès.

L'église est conçue sur un plan basilical, sa façade principale présente un porche à pilastres doriques surmonté d'une frise alternant triglyphes et métopes. La nef, voûtée en berceau plein cintre, repose sur des colonnes doriques. Elle est flanquée de deux bas-côtés qui aboutissent, de part et d'autre du choeur en hémicycle, à deux chapelles. Le clocher carré culmine à 24 mètres de hauteur et abrite quatre cloches datant du début du xxe siècle. Elles remplacent les cloches d'origine fondues sous la Commune en 1871.

L'édifice renferme deux cryptes voûtées, destinées à l'origine à abriter les dépouilles de la famille Ségur. Situées l'une au pied de l'autel de la chapelle ouest, l'autre dans la nef, elles sont désormais vides. Seuls quelques restes d'un pavement de pierres bleues et des graffitis ont été mis au jour. La dalle funéraire de l'épouse de Philippe-Henri de Ségur, datée de 1778, refermait la crypte de la chapelle. Restaurée et classée, elle est exposée sur le mur ouest de l'édifice à gauche de l'entrée. Gravée d'une longue inscription faisant état des titres de noblesse de la marquise, elle porte une épitaphe qui fait son éloge : « Elle reçut de la nature, les vertus clocher de l'égIise et les agréments, son âme fut sensible et pure, son saint courage éclata dans ses derniers moments.

Les quatorze verrières de l'église sont l'oeuvre de Joseph Guével, maître verrier à Noisy-le-Sec. Elles sont les copies, posées à la Libération, d'une série réalisée juste avant la Seconde Guerre mondiale et totalement détruite lors du bombardement de 1944. Réalisées dans un style naïf et populaire, elles font référence à la vie des fidèles et plus largement aux Romainvillois. Sur fond de champs labourés, les figures marquantes de l'histoire de la paroisse (l'abbé Houël et les soeurs de la Providence) et les sacrements de l'Église catholique (baptême, communion, mariage, eucharistie) sont figurés. On remarque aussi la reprise du thème, récurrent à l'époque, de L'Angelus de Millet ainsi que le recours aux images traditionnelles de l'iconographie chrétienne comme celle du bon pasteur.

  • Murs
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • flèche carrée
    • croupe
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Articulation des dossiers
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