A la Révolution, la cloche de l'église Saint-Nicolas de Meaux fut réclamée par le maire de la ville, à la demande des habitants, pour servir à la "maison commune" et indiquer les horaires de travail (ADSM, 1 Q 1532). A son ouverture comme église paroissiale en 1842, Saint-Ncolas ne possédait donc plus de cloche. Le curé Berthemet en acheta deux : l'une, ancienne, "Marie" (XVIe siècle) et l'autre, "Charlotte", qui avait pour parrain M. Bourguin et pour marraine Mme Liancourt de Bournonville. De ces deux cloches ne subsiste que la plus ancienne, objet de cette notice, "Charlotte" ayant été cassée en 1893.

D'après l'inscription en lettres gothiques portée en relief méplat sur le cerveau de la cloche, elle aurait été fondue en 1500 par un certain "Pupui" (?) pour "Maisoncelles" (Maisoncelles-en-Brie? ou Maisoncelles, en Haute-Marne, où travaillaient de nombreux fondeurs de cloches?). Ainsi que le rappelle une autre inscription, gravée sous la première, au moment de sa bénédiction par l'évêque de Meaux, le 6 juillet 1842, elle eut pour parrain Alexandre Carra de Vaux, baron de Rieux, procureur du roi à Meaux, et pour marraine Angéline Duboscq de Vandeuvre, épouse de Guillaume-Gustave-Gabriel Pavée de Vandeuvre, qui fut député monarchiste de la IIe République.

En 1855, une troisième cloche, "Nicole-Céline", fondue par Hildebrand, fut bénie par le même évêque, avec pour parrain M. Tournois et pour marraine Mme Poussant. Enfin, en 1900, Mgr de Briey bénit deux nouvelles petites cloches, "Charlotte-Marie" parrainée par M. Duroisel et Marie Duboscq, et "Céline" parrainée par Auguste Jarry, jardinier, et son épouse Angèle Laurenceau.

Lors de notre visite, en 2008, trois cloches ont été vues mais seule celle du XVIe siècle a pu être approximativement mesurée.