Dossier d’œuvre objet IM75000231 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
tableau : L'Arrivée des Occidentaux au Japon, résidence d'étudiants dite Maison du Japon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cité internationale universitaire de Paris (CIUP)
  • Commune Paris 14e arrondissement
  • Adresse 7 C boulevard Jourdan
  • Emplacement dans l'édifice grand salon
  • Dénominations
    tableau
  • Titres
    • L'Arrivée des Occidentaux au Japon

En 1927, Jirohachi Satsuma, fondateur de la Maison du Japon, passe commande du décor de la fondation à son ami Tsuguharu Foujita. Celui-ci peint quatre panneaux monumentaux (3 m par 3) intitulés Grande composition et Combats (qui seront exposés à la galerie Bernheim-jeune). Constitué de 2 diptyques sur fond blanc, l’ensemble figure d’un côté des lutteurs, de l’autre des personnages enlacés ou alanguis (Grande composition 1 dite composition au lion, Grande composition 2 dite composition au chien ; Combat 1 et Combat 2). Mais ces toiles sont refusées par le commanditaire, qui désapprouve le choix des sujets retenus par l’artiste. Par lettre du 18 janvier 1928, Foujita renonce à l’exécution du travail auquel il s’est engagé. Il crée cependant deux nouvelles œuvres dont les thèmes portent sur l’histoire de la culture japonaise : l’Arrivée des Occidentaux au Japon et Les Chevaux, qui sont transportées à la Maison du Japon (salon et vestibule) après avoir été, pour la première, présentée en avril 1929 à la galerie Renaissance lors d’une exposition de peintres japonais.

A la fermeture de la maison en raison de la guerre, fin 1939, les deux tableaux mis en caisses sont transférés à la Maison internationale. Au début des années 1970, le directeur de la fondation qui estime n’avoir les moyens ni de conserver ni de protéger ces œuvres, souhaite les voir acquises par des musées nationaux japonais ou français, voire par des musées privés (Musée de Foujita au Japon, par exemple). En 1974, une dépose est assurée par le musée Cernuschi où les tableaux doivent être provisoirement conservés et éventuellement restaurés. Quatre ans plus tard, le 20 novembre 1978, par décision prise en conseil d’administration (juin 1977), ceux-ci réintègrent la Maison, après la mise en place d’un système de sécurité (feuilles de plexiglass et alarme) financé par le gouvernement japonais. En 2000, une restauration est menée par une équipe franco-japonaise (composée de onze restaurateurs japonais venant de trois ateliers, experts de Foujita et des techniques traditionnelles japonaises, et de quatre Français spécialistes de la peinture du XXe siècle). Ce travail qui s’est déroulé du 17 juillet au 17 octobre 2000 dans le salon de la Maison, transformé en atelier temporaire, a été financé sur le budget propre de la fondation avec l’aide la Maison de la culture du Japon à Paris, de diverses fondations et entreprises ainsi que de contributions individuelles.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1929, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Foujita Tsuguharu
      Foujita Tsuguharu

      Après avoir étudié la peinture de style occidental à l’école des Beaux-Arts de Tokyo, Foujita s’installe à Paris à 27 ans en 1913, où il fréquente artistes et peintres de Montparnasse. Il devient rapidement un peintre à succès et incarne l'image du dandy des Années folles. Sa maison-atelier de Villiers-le-Bâcle, dans la vallée de la Chevreuse, a été labellisée « Maison des Illustres ».

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      peintre signature

Ce tableau, placé en fond de scène du grand salon, se compose de trois panneaux de bois peints peints à l'huile sur un fond de feuilles d'or. Il figure le premier contact des Européens avec les Japonais dans l'île de Nagasaki. Son titre rappelle le célèbre paravent de style Namban Byobu du XVIIe siècle, connu sous le nom de L’arrivée des Portugais au Japon, rapporté à Paris par Emile Guimet et conservé au musée national des arts asiatiques Guimet. Des groupes de personnages, les uns allégoriques comme des nudités féminines, les autres plus réalistes (ouvriers au travail) symbolisent la rencontre des deux civilisations. L'artiste s'inspire de la technique de la composition spatiale propre à la tradition de la peinture japonaise, en plantant en toute liberté différentes figures dans un espace abstrait. Sur le fond d'or (employé au début du XVIIe siècle au Japon) se détachent les corps blancs des personnages et les tons vifs, bleus et rouges, des vêtements.

  • Catégories
    peinture
  • Mesures
    • h : 300
    • la : 600
  • Précision représentations

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Édifice
résidence d'étudiants dite Maison du Japon

résidence d'étudiants dite Maison du Japon

Commune : Paris 14e arrondissement
Adresse : 7 C boulevard Jourdan