Dossier d’œuvre architecture IA95000497 | Réalisé par
Förstel Judith (Contributeur)
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
fort
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ecouen
  • Commune Écouen
  • Adresse
  • Cadastre 2016 AI 162
  • Dénominations
    fort

Depuis le Moyen Âge, la butte d’Écouen constitue le verrou de la Plaine de France, garantissant l’accès à Paris depuis le nord. Cette longue tradition s’est vue réactivée après la défaite de 1871, qui a révélé l’inefficacité de la ceinture de forts prévue par Thiers autour de la capitale. Le général Raymond Séré de Rivières (1815-1895) est alors chargé de concevoir un nouveau système, capable de résister à l’artillerie rayée mise au point dans les années 1850. Plusieurs forts sont alors construits au nord de Paris, à Cormeilles, Domont, Stains, Écouen, Montlignon et Montmorency.

Comme l'indique l'inscription portée au-dessus de l'entrée, le fort d'Ecouen a été construit entre 1876 et 1877. Il s'intègre dans la ceinture de forts préconisés par le général Séré de Rivière pour former la défense avancée de Paris, après la défaite de 1870. Le fort d'Ecouen contrôlait les voies ferrées de Beaumont et de Creil et surveillait la plaine de France, depuis la butte. Il était complété par deux batteries : celle des "sablons" (disparue) et la redoute du moulin, toujours en place en bordure de la route nationale. L'ordre d'étudier l'ouvrage a été donné le 27 mars 1874, les travaux ont été adjugés le 26 août 1875, commencés le 15 septembre de la même année et achevés le 1er mai 1878. Le fort est aujourd'hui la propriété du Ministère de la Culture et abrite les réserves du Musée national de la Renaissance ainsi que du Musée national du Moyen Âge. Il est très bien conservé, seule une maison a été ajoutée pour le gardien, à l'ouest.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1876, porte la date
    • 1877, porte la date

Conformément au programme militaire de 1874, le fort a été construit en pierre de taille. Il est entouré par un fossé de 10 m de large, défendu par des caponnières (desservies par des galeries intérieures). Au centre du fort s'élèvent les remparts (hautes buttes portant des pièces d'artillerie) et une caserne pour 335 hommes, flanquée d'une poudrière. Tous ces bâtiments sont recouverts de terre.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Techniques
    • céramique
    • ferronnerie
  • Représentations
    • feuillage
    • ornement architectural
  • Précision représentations

    Les garde-corps, les linteaux des fenêtres et le portail présentent des ornements caractéristiques du début du XXe siècle.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 2007/01/18
  • Précisions sur la protection

    Le fort en totalité, avec le sol de la parcelle A1 162 sur laquelle il est situé : classement par arrêté du 18 janvier 2007.

  • Référence MH

Bibliographie

  • BARROS, Martin, Association Vauban et IAURIF. Les fortifications en Île-de-France, 1792-1944. Paris : IAURIF, 1ere édition, 1993 ; 2e éd., 2000.

    p. 128-129.
  • TENOT, Eugène. Paris et ses fortifications : les nouvelles défenses de la France : 1870 - 1880, Paris, Germer-Baillère et Cie, 1880.

    p. 48-49
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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