Dossier d’œuvre architecture IA95000420 | Réalisé par
Bussière Roselyne (Contributeur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • opération ponctuelle
pont routier de la Roche-Guyon (détruit)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton OIN Seine-Aval
  • Hydrographies la Seine
  • Commune La Roche-Guyon
  • Cadastre B 02 parcelle non cadastrée ; domaine public
  • Dénominations
    pont
  • Précision dénomination
    pont routier

De 1834 à 1836, une concession est établie pour la construction d'un pont suspendu entre La Roche-Guyon et Moisson afin de remplacer le bac existant. L'ingénieur choisi se nomme Adolphe Boulland, il est ingénieur civil ; la construction commence en 1837 et s'achève en 1841. La concession doit durer 99 ans, et par conséquent un péage est installé. En raison du manque de stabilité du pont et de l'augmentation de la circulation, cette dernière est réglementée à plusieurs reprises ; entre 1864 et 1899, plusieurs campagnes de réparations ont lieu, et des projets de transformation de l'édifice en pont semi-rigide voient le jour. En 1882, le projet est accepté : le pont doit être détruit et remplacé par un pont de type suspendu semi-rigide ; mais les travaux ne commencent qu'en 1914 et sont interrompus par la guerre. Ils reprennent en 1932, pour être achevés deux ans plus tard. imon Boussiron et Nicolas Esquillan conçoivent le pont et dirigent les opérations ; ils ont mis au point la technique du pont en béton armé à tablier suspendu, dont le pont de la Roche-Guyon et celui d'Andrésy sont des applications. Le 9 juin 1944, le génie français fait sauter l'édifice pour freiner l'invasion allemande. Il n'a jamais été reconstruit, et les routes qui y donnaient accès ont été recouvertes par la végétation.

Le premier pont est de type suspendu à tablier en bois et ressemble fortement au pont de Triel construit pendant les mêmes années. Il s'étend sur 200 m et n'a qu'une travée. Le second est un pont à tablier suspendu à deux arcs supérieurs de part et d'autre du tablier ; il est long de 201,80m, dont 161 de portée, ce qui constitue le record mondial de la plus longue portée d'un pont de ce type à l'époque. La chaussée mesure environ 5 m et est bordée par deux trottoirs d'environ 1 m 50. Il ne reste de nos jours que de modestes témoins de ces édifices successifs : la culée du pont suspendu en pierre de taille et moellons de calcaire, et en aval, la culée en béton armé du second édifice, sur laquelle on peut apercevoir une plaque où figure le nom du constructeur et la date des travaux.

  • État de conservation
    détruit
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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