Dossier d’œuvre architecture IA95000410 | Réalisé par
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Philippe Emmanuelle (Rédacteur)
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
préfecture du Val-d'Oise
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cergy-Pontoise
  • Commune Cergy
  • Adresse 5 avenue Bernard Hirsch
  • Cadastre 2010 AY non cadastré ; domaine public
  • Dénominations
    préfecture
  • Précision dénomination
    du Val-d'Oise
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Premier équipement de la ville nouvelle, la préfecture du Val d'Oise devait être un geste d'architecture contemporaine. Dans ce dessein, les principales caractéristiques et le style de l'édifice furent l'objet de consultations entre les services du ministère de l'Intérieur et du ministère des Affaires culturelles. Début 1965, un arbitrage du Premier ministre fixa les besoins qui avaient été préalablement élaborés en conseil interministériel. Henry Bernard (1912-1994) architecte premier grand prix de Rome en 1938 qui édifia notamment la maison de la Radio à Paris en 1963, fut chargé de concevoir le projet. L'architecte, conscient de l'importance de ce « premier geste de l'Etat » qui était « parachuté en pleins champs avant tout autre réalisation », chercha à concevoir un édifice « symbolique par sa situation, par son esprit, par sa structure, et par les techniques de pointe utilisées » . Assurés par les entreprises Quillery, Fourre et Rhode, les travaux de construction débutèrent fin juillet 1967 et furent perturbés en 1969 par des agriculteurs opposés à l'expropriation de leurs terres qui occupèrent le chantier. La nouvelle préfecture fut finalement inaugurée en juillet 1970 par Raymond Marcellin, alors ministre de l'Intérieur.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1970, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur :
      Motte Joseph-André
      Motte Joseph-André

      Designer et architecte d’intérieur.

      En 1948, Joseph-André Motte sort major de l’École nationale supérieure des arts appliqués à l’industrie. Il commence sa carrière à l’atelier d’art du Bon Marché puis collabore avec Marcel Gascoin à partir de 1952 au sein de l’ARHEC avant de se mettre à son propre compte. Il fonde en 1954 l’Atelier de recherche plastique (ARP) avec Pierre Guariche et MicheL Mortier. Durant les années 1950, Motte débute sa collaboration avec le fabricant de meubles Steiner. Il participe à de nombreux salons tels que le Salon des arts ménagers, l’Exposition internationale de Bruxelles de 1958 ou la triennale de Milan (1954, 1957, 1960). À partir de 1958 son agence répond à de grandes commandes publiques : les aménagements intérieurs de l’aéroport d’Orly (1961), de la Maison de la Radio (1963), de la gare maritime du Havre (1963 1964), de la préfecture du Val-d’Oise à Cergy-Pontoise (1970), de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (1974) et de l’aéroport de Lyon-Satolas (1975). Il affirme que le métier d’architecte d’intérieur est né lors de ces grandes réalisations. À partir de 1974, avec Paul Andreu, il élabore le nouvel aménagement des stations du métro de Paris. Il dessine à cette occasion le siège-coque en tôle d’acier emboutie, qui va devenir emblématique du métro parisien. Malgré ses réalisations prestigieuses, il reste peu connu du grand public. Il est considéré comme l’un des plus grands designers français de la deuxième moitié du XXe siècle.

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      architecte d'intérieur attribution par source

La préfecture du Val d'Oise prend place au sud de la dalle, elle domine un parc éponyme de huit hectares qui fut aménagé postérieurement par Alain Provost. Le parti architectural imaginé par Henry Bernard repose sur l'encorbellement, l'édifice formant une pyramide renversée de 26 700 mètres carrés de planchers et de vingt mètres de haut pour six étages. Quatre tours qui abritent les circulations verticales de fluides et de personnes, occupent les angles. Les étages sont construits en encorbellement sur le précédent ce qui crée une succession de balcons qui s'ouvrent sur le vide central. Celui-ci abrite au rez-de-chaussée un grand hall éclairé zénithalement et dont la couverture est conçue comme un « plancher-champignon » qui repose sur quatre piles. La mezzanine du hall dessert le « niveau du commandement » qui est occupé par les bureaux du Préfet et de son cabinet ainsi que par une grande salle destinée au Conseil général. Ces deux espaces sont séparés par des salons de réception qui leur sont communs. La totalité de l'étage est libéré de tout élément structurel afin de permettre un aménagement « plus esthétique ». Les quatre niveaux suivants sont occupés par les surfaces de bureaux standards et le dernier étage abrite trois logements de fonction dont celui du Préfet. Lorsqu'il conçu cet édifice, Bernard rejeta les « solutions antérieures », c'est-à-dire les « bâtiments hermétiquement clos au fond d'une place » et proposa une « maison de verre » qui est « transparente et accessible en permanence » . De plus, la préfecture devait s'ouvrir sur la ville et ses habitants et dépasser son cadre administratif. De ce fait, le hall de l'édifice accueillait de nombreux services tels qu'un bureau de Poste, qu'une régie des tabacs ou que des guichet SNCF et Air France. Le premier sous-sol qui s'ouvre au sud-ouest sur le parc était quant à lui occupé par un drugstore. En outre, un soin tout particulier fut apporté aux espaces intérieurs dont l'aménagement fut assuré par le décorateur de Joseph-André Motte (1925-). Le second œoeuvre possède également un intérêt esthétique, notamment par la disposition de claustras sur le second niveau du hall. La forme inhabituelle de cette préfecture à l'allure monumentale n'est pas s'en rappeler le City Hall de Boston édifié en 1969 par l'agence Kallmann McKinnell & Wood.

  • Murs
    • béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Cueille Sophie
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Philippe Emmanuelle
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Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble