Dossier d’œuvre architecture IA95000392 | Réalisé par
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
aéroport d'Enghien-Moisselles Les ailerons d'Enghien
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Enghien-les-Bains
  • Commune Moisselles
  • Lieu-dit Moisselles
  • Adresse chemin des Fonds
  • Cadastre 1995 ZB 64, 63, 62, 60
  • Précisions oeuvre située en partie sur la commune Attainville
  • Dénominations
    aéroport
  • Appellations
    aéroport d'Enghien-Moisselles Les ailerons d'Enghien
  • Parties constituantes non étudiées
    hangar aéronautique, logement, piste d'atterrissage, bureau

Dans la dynamique des années Trente menée par le maire Patenotre-Desnoyer et dans le contexte contemporain où l'aéronautique privée est en vogue, la ville d'Enghien va se doter d'un nouvel équipement prestigieux qui manquait à son standing, un aérodrome. Lors des réunions menées par la municipalité pour définir sa création on considère que c'est dans l'intérêt de la ville tant au point de vue touristique qu'au point de vue de l'intérêt général et que si la ville a été tout d'abord désignée par l'administration supérieure c'est certainement de sa situation spéciale de ville d'eau et titulaire d'un casino (AC M85). L'aéro-club des Ailerons, créé en 1931, groupement aéronautique de la région d'Enghien-les-Bains, dont le siège était au 18 rue du Départ, possédait à Moisselles un centre d'entrainement dit André Chalaux, école de vol à voiles avec quatre planeurs. Le site, proche d'Ecouen et Sarcelles se présente comme un plateau propice à la pratique aéronautique, situé à 9 km au Nord-est de la ville...à vol d'oiseau. En 1933, l'aéroclub constatant que le mouvement aéronautique prend une extension de plus en plus importante dans la région parisienne veut créer un aérodrome cette fois destiné aux avions de tourisme. Ses arguments sont nombreux, touristiques -Le mouvement touristique avec les pays du nord, Angleterre- Moisselles, situé sur la route aérienne Paris-Londres-, Belgique, Hollande, pour ne citer que les principaux est des plus actifs, et certainement que la publicité faite à l'étranger sera un attrait de plus pour la clientèle de la ville d'Enghien - économiques -par son renom, sa célébrité, la ville d'Enghien est appelée la première à bénéficier des avantages que procurera cet aérodrome et le touriste voudra profiter de tous les avantages et commodités que la ville met à sa disposition, ce genre de clientèle étant assez aisé- et professionnelle - avec le constat que dans la région 1700 pilotes d'avions, officiers, sous-officiers qui ne peuvent s'entraîner faute de terrain soulignant l'intérêt du projet pour la défense nationale (AC M85). Les tractations s'engagent avec la municipalité et l'on songe même à faire un projet plus ample qui engloberait un terrain de sport pour la ville. En 1933 les Ailes enghiennoises acquièrent 25 hectares sur la commune de Moisselles et de ses environs pour créer l'aérodrome privé d'Enghien-Moisselles par convention avec la ville et le ministère de l'air. Il est ouvert en 1934-1935. L'opération est réalisée grâce aux subventions de l'Etat qui apporte 50% du budget autant pour l'achat des terrains que pour les aménagements. En 1933 l'exploitation est confiée à l'aéroclub de Royan. L'aérodrome construit par l'architecte Georges Chereau (18 rue André Rabier à Deuil), se compose de plusieurs bâtiments dont deux hangars, l'un pour les planeurs et l'autre pour les avions, d'un garage et d'un house-club. Par délibération du conseil municipal du 15 février 1952 il est décidé d'agrandir l'aérodrome par l'achat de parcelles pour devenir un aérodrome d'aviation légère et sportive, ce qui n'aura lieu qu'en 1959.

L'ensemble est composé d'un house club avec logement en soubassement et bar en rez de chaussée, de hangars pour planeurs et pour avions et de bureaux. Le bâtiment du house club de style années Trente, en meulière, brique et béton, possède une terrasse formant une avancée en arrondi. Les hangars ont des charpentes métalliques de grande portée, couverts de tôle ondulée et se fermant par des portes coulissantes de métal et de tôle.

  • Murs
    • brique
    • béton
    • métal
    • meulière
  • Toits
    tuile mécanique, tôle ondulée
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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