Dossier d’œuvre architecture IA93001062 | Réalisé par
Philippe Emmanuelle (Rédacteur)
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Mercier Marianne (Rédacteur)
Mercier Marianne

Chargée du recensement et de la protection au titre des Monuments historiques

Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

Conservation régionale des monuments historiques, DRAC Ile-de-France

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Caroux Hélène (Rédacteur)
Caroux Hélène

Docteure en histoire de l'architecture de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2004 et chercheuse au Bureau du Patrimoine contemporain du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis

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  • enquête thématique régionale
Lycée André-Sabatier
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Bobigny
  • Adresse 140 rue de la République
  • Cadastre 2020 I 111, 247, 248
  • Dénominations
    lycée
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, cantine

"Un bel établissement expérimental" : le lycée André-Sabatier de Bobigny

HISTORIQUE ET PROGRAMME

Programme

La construction de ce lycée, au début des années 1980, s'inscrit dans une période de relance durant laquelle la qualité architecturale est fortement encouragée afin d'inscrire ces nouveaux établissements symboliquement et esthétiquement dans les quartiers (circulaire n°81-410, 22 oct. 1981, portant sur les "Constructions scolaires : rôle des collectivités locales, études préalables et choix des constructeurs"). En effet, après la vague de construction intense qui s’étend de 1960 à 1975 (1 CES par jour), le budget consacré aux constructions scolaires connaît une baisse et ne représente plus, en 1981, que 42% de ce qu'il était 10 ans plus tôt. La nécessité de créer de nouvelles capacités d’accueil dans un certain nombre de domaines, comme les enseignements technologiques, ou dans certains secteurs, comme les villes nouvelles, a cependant permis de stopper cette situation, le budget d’équipement de 1982 (crédits pour le second degré) cessant pour la première fois depuis longtemps de diminuer. 

 C’est dans ce contexte que la Ville de Bobigny, jugeant « indispensable pour résoudre les problèmes de formation des jeunes qui ne trouvent pas sur la Commune d’établissement susceptible de leur offrir l’accès à des carrières telles que employés, aux services des collectivités locales, employés de bureau, coiffeurs ou esthéticiennes, monteurs-opticiens», demande la construction d’un lycée d’enseignement professionnel, futur lycée André-Sabatier. Celui-ci est prévu à proximité du LEP Costes, déjà en place, afin de compléter les formations plus typiquement masculines du premier, par des sections plutôt destinées aux jeunes filles (sans être exclusives). Destiné à accueillir 720 élèves de 14 à 18 ans, le nouveau lycée doit comprendre des salles d’enseignement général (11), des classes d’enseignement spécialisé (4), d’enseignement technique (20) et des espaces communs (bibliothèque, salle polyvalente, self). D’après le programme du concours, 390 élèves doivent recevoir un enseignement économique et administratif, 279, un enseignement pour les carrières sanitaires et sociales, et enfin 96, un enseignement de soins personnels (esthétique et cosmétique). À cela s’ajoutera une section monteurs-vendeurs-opticiens et coiffure et de la formation continue pour chacune de ces disciplines. Cinq logements et une maison des élèves sont également prévus.

Le choix du maître d’œuvre, du procédé de construction et du bureau d’étude fut l’objet d’un compromis entre le ministère de l’Éducation Nationale et la Ville de Bobigny. Depuis le décret de 1962, et afin de répondre à l’urgence des constructions par une centralisation des opérations, les collectivités étaient encouragées à se dessaisir de leurs responsabilités par une délégation de maîtrise d’ouvrage à l’État. D’autre part, et conformément à cette procédure, charge au lauréat désigné, de choisir le procédé de construction qu’il souhaite mettre en œuvre parmi ceux retenus à l'appel d'offres national "Éducation".

L'architecte

 La construction de ce nouveau lycée a ainsi été confiée à l’architecte Marie-Christine Gangneux. Associée à Léna Pérot et à Bernard Huet, elle a été sélectionnée à l’issue d’un concours restreint à un degré sur esquisses organisé par le ministère de l’Éducation Nationale et qui la mettait en lice avec trois autres candidats (cabinet Raoux-Avgoustinos, Jacques Kalisz et enfin Reoven Vardi). La Ville de Bobigny refusa en revanche de laisser au maître d’œuvre le choix du procédé qui ne "peut que retarder la réalisation de l'établissement" (courrier de la Ville de Bobigny au Directeur de la DDE, 12 oct. 1981) et obtint que soit utilisé le procédé industrialisé de la Société des Entreprises Léon Ballot (agrément au titre de la campagne 1981) et que soit désigné le Cabinet Artec20 comme bureau d’étude. Bien que retenue en janvier 1982, l’équipe dirigée par M-C Gangneux, n’obtient cependant la confirmation des effectifs et sections qu’en avril 1982 et le programme technique et les surfaces qu’en octobre 1982. C’est donc en raison de l’impossibilité dans laquelle s’est trouvé le ministère de l’Education nationale de fournir un programme technique aux architectes, puis des difficultés rencontrées pour le chiffrage du projet que le chantier ne démarre qu’en septembre 1983 pour s’achever à la rentrée 1984. Ces difficultés seraient le fait du statut particulier de ce LEP considéré comme « un établissement expérimental sans véritable équivalent en France » (CR de réunion, 17/11/1982, AM de Bobigny, W1510). Ce n’est enfin, qu’après la rentrée des élèves, que la Commission Nationale des Travaux de décoration des édifices publics, se prononce en faveur de deux œuvres au titre du 1% artistique et d’une troisième cette fois financée par la Ville de Bobigny. Lycée d’enseignement professionnel, il se dénomme aujourd’hui lycée polyvalent et comprend des sections d’enseignements professionnels et le GRETA, structure de l’Éducation nationale à destination de la formation pour adultes.

 La participation de Marie-Christine Gangneux à ce concours reviendrait au ministère de l’Éducation Nationale avec lequel elle est en lien pour le collège Paul Éluard à Nanterre, qu’elle construit au même moment avec Léna Perot. Quant à l'association avec l'architecte Bernard Huet pour ce lycée, celle-ci semble s'être limitée à la phase de concours. Marie-Christine Gangneux est diplômée de L’École nationale des Beaux-Arts en 1971, puis se forme à l'université de Yale en Master of Environmental Design. Pendant les années 1970, elle participe à plusieurs concours (plateau de Beaubourg, aménagement des abattoirs de la Villette) avant de livrer en 1981 son premier bâtiment, le collège Paul Éluard à Nanterre. Le lycée André Sabatier à Bobigny est donc sa deuxième réalisation et présente quelques similitudes (plan refermé sur lui-même, baies de forme carrée...). Sur l’ensemble de sa carrière, M.C. Gangneux a relativement peu construit (une quinzaine de bâtiments entre 1981 et 2015 selon son site internet) s’orientant davantage vers l’enseignement (Paris-Belleville, Versailles), les missions d’architecte-conseil (ministère de l’Écologie, Développement et Aménagement Durables, PUCA - Plan Urbanisme Construction et Architecture) et de recherches.

DESCRIPTION

 Implantation sur la parcelle et plan :

 Implanté sur une parcelle d'angle d'une contenance de 15 000 m², le lycée A. Sabatier est également le dernier élément bâti de l'îlot qui comprend le LEP Alfred Costes et un ensemble de pavillons. Situé non loin de la grande ceinture, dans un secteur anciennement maraîcher, ce lycée a été conçu avec la volonté de conforter les éléments environnants et de tenir compte de ce passé. C’est ainsi que les deux cours ont été tracées : l'une, par rapport au LEP Costes et l'autre, par rapport à l'allée de la République tandis que les logements de fonction, à l’arrière de la parcelle et les petits bâtiments à l’avant (garage à vélos, logement du gardien, chaufferie), cherchent à rappeler les pavillons du quartier. Enfin, une ancienne maison de maraîchers, située à l’angle de la parcelle en bordure de la rue de la République, a été volontairement conservée et réhabilitée. Son mur pignon a d’ailleurs été remployé comme élément de clôture.

Le lycée se compose de deux cours entourées de bâtiments bas et articulées autour du bâtiment central. Placé dans l’axe de l’entrée des élèves, ce bâtiment central concentre les espaces communs (CDI, restauration, administration, salle polyvalente). Il est complété par deux bâtiments (R+1), organisés selon un plan en U, qui abritent les salles de classe. Point fort de la composition, le bâtiment central, compact et dominant (R+2) comporte la salle polyvalente qui sert de réfectoire et profite d’une double hauteur. Le traitement paysager différencié des cours, dallée et carrée pour l’une, plantée et rectangulaire pour l'autre, renforce cette identification par leur contraste. Ces deux cours permettent également de distinguer les deux bâtiments d’enseignement, celui d’enseignement général et les laboratoires de sciences placés autour de la première, le bâtiment des enseignements professionnels (sections coiffure, esthétique, commercial) entourant la seconde. 

L’intégration et la référence au bâti existant et aux activités maraîchères, leur valorisation aussi bien depuis la rue que depuis l’enceinte du lycée, dépassent le strict cadre de leur architecture puisqu’ils sont également le thème des deux œuvres du 1% artistique.

Les façades

Le rejet d'un bloc unique est clairement affiché ici. Privilégiant l'identification en unités distinctes, le lycée est composé de deux cours entourées de bâtiments R+1 et articulées par un bâtiment central plus haut (R+2) et plus compact. Les formes relativement austères des volumes, qui ne sont pas sans rappeler les réalisations d’Aldo Rossi, ou à la manière d'un béguinage moderne, celles de l'Ecole d'Amsterdam, donnent à la fois plus de force à la typologie des bâtiments mais également plus de distance avec la ville. À quelques rares exceptions (escaliers hors œuvre), l'angle droit domine, tout comme la brique en façade. De ton sombre, elle met d'autant plus en avant les menuiseries blanches qui rythment les travées régulières des bâtiments d’enseignement (baies de forme carrée, rectangulaire…), et celles de la grande verrière du bâtiment central. Ce dernier se distingue également par ses façades marquées par d’imposants poteaux formant préau sur une double hauteur et sa transparence. Comme le soulignera l’un des membres du jury, le traitement des façades en brique « constitue en quelque sorte une référence à une certaine architecture scolaire, tout en faisant partie d’un bâtiment vraiment contemporain » (extrait de Concours sur esquisse, désignation du concepteur, 26/01/1982, p. 6, Arch. mun. W 5110).

 Mode constructif

SI le système constructif en béton armé de l'entreprise Ballot a été imposé, celui-ci a cependant fait l’objet d’une adaptation particulièrement intéressante de la part de l’architecte, le rendant presque méconnaissable. Le système proposé par l'entreprise Ballot a en effet servi de support à la conception des bâtiments sur la base d’une trame de 7,20 m sur poteaux et planchers à caissons et d’une trame de 0,9 x 0,9 m au niveau des cloisonnements. Par contre, l'architecte souhaita libérer les façades de ces poteaux afin de les recouvrir de brique, matériau qu’elle privilégia pour sa pérennité dans le temps et pour sa cohérence avec le caractère industriel environnant. Pour cela, elle disposa les trames et les demi-trames en porte à faux et « fermées » par les façades constituées de voiles banchés. Porteuses des planchers, ces façades furent ensuite doublées extérieurement par une maçonnerie de briques pleines. De type Giraud brun noir lisse, ces briques furent complétées par un mur double très performant sur le plan de l'isolation thermique et phonique. Les logements ont été construits selon une variante traditionnelle prévue par l'entreprise et la maison réhabilitée en dehors de tout procédé.

Espaces intérieurs et extérieurs

Les espaces intérieurs de ce lycée sont fluides et l’organisation générale clairement identifiable. La présence du bâtiment réservé aux services communs dans l’axe de l’entrée offre sans conteste un repère à partir duquel il est facile de s’orienter. En effet, il est à l’articulation des deux corps de bâtiments d’enseignement et offre aux élèves comme aux enseignants, un espace sur trois niveaux aux multiples fonctions : administration et hall (RDC) ; salle polyvalente et restauration (R+1) : bibliothèque (R+2 partiel). La longue rampe qui longe la façade entièrement vitrée et relie le RDC à l’étage, apporte une circulation douce et offre un point de vue progressif sur l'extérieur et vers les vastes halls du RDC et R+1. À partir de ce bâtiment central, les élèves peuvent facilement se diriger vers l’un des deux bâtiments latéraux, selon leurs spécialités (coiffure/esthétique, optique…) ou traverser l’une des cours. Les salles de classes sont placées sur l’extérieur des bâtiments, laissant place côté cour  aux couloirs qui sont de ce fait très bien éclairés.

Afin de faciliter l’entretien des espaces communs et d'apporter un peu de couleur dans les couloirs, les parties basses des murs et les sols ont été revêtus de petits carreaux de céramique. De tons clairs pour la plupart, ils sont rehaussés par des bandeaux de carreaux aux coloris variés sur les murs et de motifs géométriques sur le sol. Des carreaux de carrelage de plus grande taille semblent avoir été en revanche ajoutés en différents endroits (escaliers) et certaines salles de classe ont été entièrement réaménagées. Enfin, en raison des enseignements spécialisés dispensés par ce lycée, l’équipement des classes a été important, nécessitant d’ailleurs une aide financière du Département au moment de la construction.

Décor au titre du 1% artistique

 Alors que dans la plupart des établissements scolaires de cette époque, on ne dénombre qu’une seule œuvre réalisée au titre du 1% artistique, le lycée André Sabatier fait figure d’exception. Le programme présenté devant la Commission Nationale des Travaux de décoration des édifices publics réunie le 22 novembre 1984, comportait en effet trois œuvres de trois artistes différents. Sur ces trois œuvres, deux furent financées au titre du 1% artistique (Henri Gautret et Thierry Sigg), la troisième (Anne Saussois) le fut par la Ville de Bobigny. Cette singularité s’explique par le coût trop élevé que représentait le financement de ces trois œuvres au titre du seul 1% artistique, et le souhait de n’en sacrifier aucune. Réalisées selon trois techniques différentes, elles étaient complémentaires tout comme le choix de leurs implantations dans le lycée qui répondait au désir des architectes de jalonner le cheminement entre des lieux fédérateurs.

 Tout d’abord l’entrée, lieu de transition entre la ville et le lycée, est donc marquée par une composition en relief réalisée en briques et en pâtes de verre (3,20 m à la base et 1,70 m à 3,50 m de hauteur). Situées de part et d'autre du portail d’entrée et sur les deux faces, les briques sont maçonnées suivant un agencement particulier destiné à donner un mouvement dynamique qui contraste volontairement avec celle en aplat utilisée pour les façades des bâtiments. Henri Gautret (1934- ) est un sculpteur qui a suivi les cours à l’École des beaux-arts de Nantes, puis de Paris où il est élève de Louis Leygue. Il a notamment réalisé des monuments aux morts à Colombes et à Gennevilliers et plusieurs œuvres en brique dans le cadre du 1% artistique pour des établissements scolaires (murs décoratifs au lycée agricole de Montmorot (Jura) en 1969 ; structure ronde de grandes dimensions pour le lycée Jean Garnier à Morcenx (Landes) vers 1975 (détruite en 2000).

Si l’œuvre d’Henri Gautret est encore en place aujourd’hui, il en est autrement de celle d’Anne Saussois qui ornait encore au début des années 90 le mur du fond du hall du bâtiment central. Il s’agissait cette fois, de l’agrandissement par un procédé photographique d’une de ses œuvres sur une toile collée au mur et qui visait à montrer aux élèves, un exemple d’utilisation des techniques artistiques modernes.

 Enfin, la dernière œuvre est celle de Thierry Sigg qui prend la forme d’une composition peinte sur panneaux en contreplaqué et zinc enduits évoquant le passé maraîcher du site. Prévue pour être installée au-dessus des fenêtres de la paroi sud du réfectoire, autre point de convergence pour les élèves et les enseignants avec l’entrée et le hall, elle devait également, par ses dimensions importantes (9 m x 1,80 m), être visible depuis les fenêtres de la bibliothèque du 2e étage. Percée de plusieurs ouvertures donnant sur le réfectoire, cette vue depuis la bibliothèque dernière permettait aux élèves d’avoir le recul nécessaire pour une vision différente de l’œuvre.  Intitulée « Le chemin des maraîchages », en référence au passé du secteur où est implanté le lycée, elle a malheureusement disparu à l'occasion semble-t-il de la rénovation du réfectoire suite à un incendie. Thierry Sigg (1940-) a été conseiller artistique de la ville d‘Ivry-sur-Seine à partir de 1978 où il fonde le CREDAC, puis dirige la galerie municipale Fernand Léger de 1983 à 2005. Ses œuvres sont conservées dans les collections publiques (FNAC, MACVAL, Fonds Départemental d’Art Contemporain de Seine-Saint-Denis).

 

  • Murs
    • béton béton armé
    • brique
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Énergies
  • Typologies
    ;
  • Statut de la propriété
    propriété de la région, Propriété du Conseil régional d'Île-de-France.
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections

  • Précisions sur la protection

    Label Architecture contemporaine remarquable (ACR) décerné en 2020.

Annexes

  • SOURCES
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

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Caroux Hélène
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Docteure en histoire de l'architecture de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2004 et chercheuse au Bureau du Patrimoine contemporain du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis

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