Dossier d’œuvre architecture IA91001048 | Réalisé par
Sol Anne-Laure (Rédacteur)
Sol Anne-Laure

Conservateur du patrimoine, service Patrimoines et Inventaire, Région Ile-de-France.

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Van Eynde Salomé (Rédacteur)
Van Eynde Salomé

Étudiante de l'École du Louvre et diplômée d'une licence de philosophie (université Sorbonne-Paris IV), Salomé Van Eynde est l'auteur d'un mémoire, soutenu en juin 2017, sur l'enseignement d'Hervé Baley à l'École Spéciale d'Architecture (1968-1990). Elle réalise un stage au sein du service de l'Inventaire de la région Ile-de-France en mai et juin de la même année, stage au cours duquel elle seconde la conservatrice du patrimoine Anne-Laure Sol dans ses recherches sur Hervé Baley (1933-2010) et Dominique Zimbacca (1928-2011).

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  • enquête thématique régionale, architecture organique en Île-de-France
Clinique des Charmilles, Arpajon
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Arpajon
  • Adresse 12 boulevard Pierre Brossolette
  • Cadastre 2015 000 AE01054

La clinique des Charmilles est réalisée par Alain Marcoz entre 1967 et 1969, à une période où il s'éloigne d'Hervé Baley et Daniel Ginat, pour finalement quitter l'Atelier d'Architecture et d'Aménagement, et notamment avec ce projet, cependant débuté dans l'agence. Les plans sont signés du seul nom d'Alain Marcoz, architecte D.P.L.G, au 29 bd Edgard Quinet, 14e.

Le commanditaire de cette hôpital privé est le docteur Charles Franck de Préaumont, beau-frère d'Alain Marcoz.

La clinique des Charmilles, aujourd'hui Hôpital privé Paris-Essonne, a fait l'objet de nombreuses transformations liées à son usage. Notons deux agrandissements successifs en 2002 et 2012 ont fait l'objet de nouveaux permis de construire.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1967, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Marcoz Alain
      Marcoz Alain

      Alain Marcoz est architecte DPLG en 1962, après avoir suivi durant plus de dix ans les cours de l'École Nationale Supérieure de l'École des Beaux-Arts (ENSBA), à Paris. Élève de Pierre Vivien, d'Henri Larrieu, puis de Xavier Arsène-Henry, il rejoint l'agence d'Architecture et d'Aménagement d'Hervé Baley quelques années après l'obtention de son diplôme. Avec Daniel Ginat comme troisième associé, ils réalisent jusqu'à la fin des années 1960 plusieurs projets, principalement des habitations individuelles ou collectives, en Ile-de-France. Alain Marcoz quitte par la suite l'agence d'Hervé Baley, et réalise plusieurs projets en son nom propre, comme la clinique des Charmilles à Arpajon (Essonne).

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      architecte signature

La clinique des Charmilles est bâtie sur une parcelle légèrement en pente orientée Nord-Sud. Elle est desservie par deux rues parallèles d'Est en Ouest, ce qui permet d'aménager un accès visiteur au Nord (rue Pierre Brossolette) et un accès plus technique, réservé aux professionnels au Sud (rue de l'Aître). Le bâtiment, recouvert de briques, présente un aspect général où règne la ligne courbe. Le corps de bâtiment principal, dans lequel est aménagé l'entrée principale de l'hôpital, est en effet circulaire. Il se prolonge à l'arrière du bâtiment par un avant-corps, également circulaire. Une grande aile courbe vient ensuite se greffer sur le côté Est de cet ensemble. La clinique est réalisée sur un même niveau de sous-sol abritant les espaces techniques nécessaires au bâtiment : vides sanitaires ventilés, mais aussi magasin, galerie technique, chaufferie, incinérateur et bloc électrique. Ce premier niveau laisse ensuite place à un étage de soubassement, ou rez-de-jardin, permettant ainsi de rééquilibrer la différence de niveau du terrain. Ce second niveau, ouvert sur la façade arrière du bâtiment (façade Sud) était à l'origine conçu pour accueillir un accès spécifique aux urgences. Cet accès débouche directement à l'intérieur du corps de bâtiment circulaire. A gauche, des salles de consultations pour la kinésithérapie sont aménagées à côté du laboratoire et d'une petite morgue (qui bénéficie d'une propre porte donnant directement sur l'extérieur). A droite de cette entrée des urgences, après l'ascenseur monte-malade, un second espace de consultation est aménagé dans l'avant-corps circulaire Sud. Celui-ci est lui-même composé de quatre volumes circulaires, abritant chacun une fonction particulière : salles d'examens, salle de radiologie, bureau. A l'intersection de ces quatre pièces rondes se trouve la salle d'attente. L'aile Est du rez-de-jardin est quant à elle occupée côté Nord par les cuisines, côté Sud par la salle-à-manger et des chambres de consultations.

Au niveau supérieur, le rez-de-chaussée accueille l'entrée principale de la clinique. Un hall prend donc place dans le corps de bâtiment principal et offre ainsi un vaste espace d’accueil circulaire, couronné d'une grande verrière zénithale. Ce hall est ouvert sur toute sa hauteur et se destine à l'accueil et à la circulation des usagers. En son centre se présente un large escalier en vis à cage ouverte, dont le noyau central est occupé par un petit ascenseur visiteur desservant à la fois le rez-de-jardin inférieur, et les deux étages supérieurs.

Quelques salles de consultation rayonnent autour de cet espace, tandis que l'avant-corps circulaire de la façade sud est originellement réservé à la chirurgie. Au-dessus des quatre pièces circulaires du rez-de-jardin, quatre blocs opératoires prennent place au rez-de-chaussée. Ces derniers, contrairement au niveau de soubassement, sont englobés dans un vaste espace circulaire distinct en façade du niveau inférieur, plus en retrait. Du grand hall d'accueil circulaire part également l'aile courbe de deux étages abritant les chambres. Cette aille Est se caractérise également par un rejet total de l'angle droit et conserve du rez-de-chaussée jusqu'au deuxième étage la même configuration. Son extrémité Ouest, desservie par le grand escalier en vis du hall d'accueil circulaire, voit se déployer les chambres des deux côtés d'un couloir central. Chacune épouse la courbe qu'esquisse l'aile du bâtiment.

Sur la façade arrière, côté Sud, les divers jeux de courbes de la façade offrent des volumes convexes servant d'espaces de rangement dans les chambres. À l'intérieur de ces dernières, côté couloir, les blocs sanitaires sont inscrits dans un espace au plan en amande. Les chambres donnant sur la façade avant, côté Nord observent le même jeu de fonctionnalité entre volumes concaves et volumes convexes.

Enfin, les toitures plates en terrasses permettent à l'édifice d'assumer une certaine horizontalité, qui renforce d'autant plus les courbes et contre-courbes des façades. L'accord entre distribution intérieure et aspect extérieur n'en est que plus saisissant.

  • Murs
    • brique
    • béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour cage ouverte
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    monte-charge, ascenseur
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété d'un organisme professionnel

Documents d'archives

  • AM Arpajon, service urbanisme, PC n°91-7-14 659. Arrêté de permis de construire du 9 août 1967.

    Archives municipales, Arpajon

Bibliographie

  • AMOUROUX, Dominique, CRETTOL, Marco, MONNET, Jean-Pierre. Guide d'architecture contemporaine en France. Paris, Architecture d'Aujourd'hui, Technic-union, 1972.

    p.281
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Sol Anne-Laure
Sol Anne-Laure

Conservateur du patrimoine, service Patrimoines et Inventaire, Région Ile-de-France.

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Van Eynde Salomé
Van Eynde Salomé

Étudiante de l'École du Louvre et diplômée d'une licence de philosophie (université Sorbonne-Paris IV), Salomé Van Eynde est l'auteur d'un mémoire, soutenu en juin 2017, sur l'enseignement d'Hervé Baley à l'École Spéciale d'Architecture (1968-1990). Elle réalise un stage au sein du service de l'Inventaire de la région Ile-de-France en mai et juin de la même année, stage au cours duquel elle seconde la conservatrice du patrimoine Anne-Laure Sol dans ses recherches sur Hervé Baley (1933-2010) et Dominique Zimbacca (1928-2011).

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