Dossier d’œuvre architecture IA77000738 | Réalisé par
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
Fontainebleau - usine à gaz et centrale électrique de la Société Gaz et Eaux, puis Gaz et Electricité de France, actuellement caserne de pompiers
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
  • (c) Conseil général de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-et-Marne - Fontainebleau
  • Commune Fontainebleau
  • Adresse place Orloff
  • Cadastre 2012 AD 565
  • Dénominations
    usine à gaz, centrale électrique
  • Appellations
    Société Gaz et Eaux, puis Gaz et Electricité de France
  • Destinations
    caserne de pompiers
  • Parties constituantes non étudiées
    salle des machines

L'éclairage public a nécessité des installations fonctionnant au gaz puis à l'électricité. La première usine à gaz de Fontainebleau est fondée en 1845. Le charbon y est chauffé en vase clos, dans des cornues d'où s'échappe du gaz qui, après avoir été grossièrement épuré, est emmagasiné dans un gazomètre. Jusqu'en 1866, l'usine est constituée de plusieurs fours de distillation et d'un seul gazomètre d'une contenance d'environ 400m3. A cette date, et sous l'impulsion de Charles Tilloy, nouveau propriétaire, le nombre de gazomètres est porté à trois. 1500 habitants sont alors abonnés et la ville compte 435 lanternes à bec papillon. La commune de Fontainebleau concède la gestion de cet équipement à la société Gaz et Eaux en 1889. En 1891, l'usine est agrandie, de nouveaux gazomètres et fours, équipés d'un nouveau système de chargements des cornues, sont installés en remplacement des précédents. En 1926, la capacité des fours et des gazomètres est encore accrue. Le chargement des cornues est automatisé et la station d'épuration est modernisée. La cheminée en briques est remplacée par une cheminée en ciment. Un atelier de débenzolage ainsi qu'un entrepôt de benzol sont adjoints en 1928. A la fin des années 1930, la capacité de l'usine atteint les 20 000m3 de gaz produit journellement. Au début des années 1960, le maire de la commune regroupe les sapeurs pompiers et les services techniques municipaux sur la zone occidentale de l'ancienne usine à gaz, rue des Pleus. Les locaux sont remplacés, dès la fin des années 1970, époque à laquelle est élevée, à l'emplacement des anciens gazomètres (2 place Orloff), la caserne actuelle, inaugurée le 27 septembre 1980. Face à l'usine à gaz et parallèlement à son fonctionnement, une centrale électrique est mise route à partir de 1905. Le bâtiment principal abrite alors deux machines à vapeur, type Pignet, de 150 ch, entraînant les dynamos. La vapeur est fournie par des chaudières Babcock. Une cheminée de 37m (détruite) surmonte l'ensemble. Lors de sa mise en route, la centrale fournit du courant continu à une vingtaine d'abonnés, essentiellement des hôtels. Elle devient sous-station lorsque la centrale de Montereau (IA77000609) est mise en service en 1913. Les machines à vapeur sont toutefois conservées pour servir en cas de panne. Des transformateurs et commutateurs y sont installés afin, d'une part, d'abaisser la tension du courant et, d'autre part, de le transformer en courant continu. C'est, semble-t-il, à cette époque qu'est édifiée une extension à la salle des machines, donnant sur la place Orloff. Le site, jusqu'ici propriété d'EDF, fait aujourd'hui l'objet d'un projet d'aménagement.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1845, daté par source
    • 1866, daté par source
    • 1891, daté par source
    • 1903, daté par source
    • 1926, daté par source
    • 1928, daté par source

L'usine à gaz a été entièrement détruite, seuls demeurent certains bâtiments de l'ancienne centrale électrique. Construits de l'autre côté de la rue des Pleus, ils occupent une parcelle, de faible pente, donnant sur la place Orloff. Le bâtiment des machines, de plan rectangulaire, d'un seul niveau et surmonté d'un toit à deux pans, a été construit en pan de fer dont le remplissage est masqué par un crépi. Il présente une architecture soignée évoquant le vocabulaire classique. Sur les façades visibles, l'ossature en pan de fer, les ouvertures et les chaînages sont mis en valeur par des bandeaux de brique. La façade principale ordonnancée est rythmée par six hautes baies cintrées réparties de part et d'autre de l'accès au bâtiment. L'ensemble est surmonté d'un faux-attique qui porte un décor, en brique, de tables circulaires dans l'axe des baies et d'un cartouche dans l'axe de l'entrée souligné par une marquise (ajoutée ces dernières années). Le pignon donnant sur la place Orloff est percé par une large baie sous laquelle se développe une avancée plus basse (postérieure), en rez-de-chaussée surélevé. Cette extension est surmontée d'un toit terrasse entouré d'un faux-attique portant, dans l'axe du pignon, l'inscription « Société Gaz et Eaux Fontainebleau ». Cette saillie a été, par la suite, nivelée et les façades entièrement vitrées. Deux halles en pan de fer (détruites), abritant les chaudières, étaient accolées à la façade arrière du bâtiment des machines. Autour de la cour située à l'arrière de cet ensemble ont été aménagés plusieurs bâtiments en rez-de-chaussée, servant de réserve pour l'outillage et de garages.

  • Murs
    • brique
    • fer
    • crépi
    • pan de fer
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie électrique
    • produite sur place
  • État de conservation
    vestiges, établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété publique

refus de visite

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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