Dossier d’œuvre architecture IA77000718 | Réalisé par
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
Samois-sur-Seine - usine de construction mécanique (usine d'auto-tamponneuses et de manèges) Reverchon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Conseil général de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-et-Marne - Fontainebleau
  • Commune Samois-sur-Seine
  • Lieu-dit La Mare Maguet
  • Adresse 121,123 route de Courbuisson
  • Cadastre 2007 AH 177, 179, 262, 264, 289, 290, 305, 306, 307
  • Dénominations
    usine de construction mécanique
  • Précision dénomination
    usine d'auto-tamponneuses et de manèges
  • Appellations
    Reverchon
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau, atelier, vestiaire, cantine, logement d'ouvriers

En 1927, Gaston Reverchon installe un premier atelier de carrosserie métallique 6bis rue Baudran à Gentilly (94). Dès 1932, l'activité se spécialise dans la construction pour manèges tournants et auto-scooters (auto-tamponneuses) à destination des forains. En 1937, il est l'un des premiers à réaliser un manège tournant d'avions. Dès les années 1950, une partie de la production est exportée, vers les pays de l'Est et les Etats-Unis à partir de 1968. En 1951, anticipant une éventuelle expropriation, Gaston Reverchon, rejoint par ses fils Christian et Michel, fait construire, suivant les plans de l'architecte Philippe Delrieu de Verrières-le-Buisson, une nouvelle unité de production et un bâtiment administratif sur des terrains lui appartenant à Samois-sur-Seine. L'atelier de 1200 m², mis en service en 1953, est réservé à l'assemblage et au montage des grands ensembles (manèges tournants, kiosques de scooters puis pavillons métalliques d'auto-tamponneuses). Une extension de 1572 m² est accolée à cet atelier en 1959-61. Ces nouveaux locaux abritent les ateliers de montage ainsi qu'un magasin à fers. A cette époque, les procédés de fabrication et les matériaux évoluent ; l'entreprise fabrique des pièces moulées en polyester stratifié, servant notamment à la fabrication des auto-tamponneuses mais aussi des éléments pour l'aviation de tourisme puis pour de petits bateaux de promenade. Afin de regrouper l'ensemble des ateliers à Samois, une nouvelle usine, à côté de la première, est construite en 1969-70. En juillet 1969, un incendie détruit une grande partie de l'extension de 1959. Sa reconstruction, avec de sensibles agrandissements, est achevée en 1970. En 1971, les ateliers de Gentilly sont transférés à Samois. En 1976, la production se diversifie avec la construction des flume-rides (rivières artificielles) destinés aux parcs d'attraction (exemple Bagatelle). En 1978, le premier pavillon d'auto-tamponneuses à montage hydraulique est présenté. A cette époque, une filiale est implantée en Floride. En 1990, l'activité est scindée en deux branches. Reverchon Industries, dans les locaux les plus anciens, se spécialise dans les grandes attractions pour fêtes foraines et parcs d'attraction (montagnes russes). Reverchon International Design, conserve la production des auto-tamponneuses (près de 1200 voitures par an). Les deux entreprises rencontrent des difficultés avec la baisse des commandes en provenance des Etats-Unis et l'émergence de nouveaux constructeurs produisant en série. Le repreneur, après un dépôt de bilan en 2000 de Reverchon Industries, fait lui-même faillite en 2007. Christian Reverchon rachète alors une partie de son entreprise qui se consacre à la fourniture de pièces détachées et à la maintenance de manèges de parcs d'attractions français. La construction de manèges est devenue une activité secondaire : pour assurer la livraison des quelques commandes de manèges, notamment avec l'Irlande, l'entreprise sous-traite la fabrication des pièces. Par ailleurs, la production s'est diversifiée (contrats avec la SNECMA et Matra). L'usine Reverchon International Design ferme elle, en mars 2008. Les machines et la marque Reverchon sont rachetées par Adesko (Belgique). L'énergie utilisée dans les ateliers est électrique. Elle alimente, au fur et à mesure du transfert de la production de Gentilly à Samois, les postes de travail individuels (tours, fraiseuses, perceuses, bobinages et montage des moteurs électriques). Dans les années 1980, plus de 1500 t de matériaux sont transformés par an. En 1953, 15 ouvriers sont employés sur le site de Samois, certains y étant logés. Entre 1950 et 1961, l'entreprise construit 11 logements d'ouvriers ; elle subventionne un service d'autocars pour le transport des employés qui sont 65 en 1960. La construction de la nouvelle usine en 1969-1970 est accompagnée de celle d'un centre sanitaire et social. En 1972, l'effectif s'élève à 250 employés environ. En 2009, l'établissement n'emploie plus qu'une quinzaine de personnes.

Les établissements Reverchon, installés en bordure de la forêt de Fontainebleau, se répartissent entre 4 groupes de construction : trois ensembles d'ateliers et un bâtiment administratif. Les ateliers construits entre 1951 et 1970 se composent de 3 nefs. La première nef, une structure métallique de 54 x 20 m éclairée zénithalement par un châssis vitré, implantée en prolongement de la façade arrière du bâtiment administratif, abrite à l'origine l'atelier de montage. Les deux autres nefs, construites en métal et béton, réunies par une façade commune, sont accolées à la première. La nef 2 (54 x 10 m) abrite un pont roulant de 3,2 t. Elle sert à l'évacuation de la production par camions grâce à une entrée de 9 x 5 m, percée dans la façade sur rue. La nef 3 (54 x 20 m), réservée au montage et à l'assemblage des manèges, sert aujourd'hui de stockage des pièces détachées et d'anciens modèles. Après l'incendie des nefs 2 et 3, la structure métallique est reconstruite et entièrement habillée d'un bardage métallique, à l'identique des nouveaux ateliers construits en 1969 qui se composent de deux nefs rectangulaires couvrant 4000m². Le bâtiment administratif, qui porte en façade la plaque de l'architecte, comprend un corps principal de plan rectangulaire et une aile arrière en retour. Le rez-de-chaussée surélevé est conçu pour abriter les bureaux de l'entreprise et les 2 autres étages, divers logements pour le personnel. Le bâtiment est revêtu d'un parement de pierres calcaires sur les deux premiers niveaux et d'un crépi sur le troisième. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont de larges baies en bandeau et se distinguent des ouvertures plus traditionnelles qui éclairent les pièces à vivre des étages. Ces dernières sont soulignées par des encadrements en béton peint. La façade ordonnancée s'organise autour du perron, dans l'axe, surmonté d'une marquise en béton. Un soin particulier a été apporté à la porte d'entrée et à la rampe de l'escalier intérieur dont le décor en fer forgé est composé notamment de plats martelés. La toiture à croupe est couverte de tuiles mécaniques. Dans le bâtiment sont conservés deux tableaux. Dans le hall, une ample vue de Venise et de ses manèges, commandée à des étudiants des Beaux Arts par Gaston Reverchon ; dans le bureau du directeur, un portrait de Gaston Reverchon et de sa femme (interdiction de photographier). Enfin, une extension en parpaings, contigüe à la nef 1, a été construite pour abriter de nouveaux vestiaires, toilettes et réfectoire. Aujourd'hui, les établissements Reverchon n'occupent plus que le bâtiment administratif et les ateliers les plus anciens. Les autres espaces sont soit laissés vides soit loués.

  • Murs
    • brique
    • béton
    • calcaire
    • métal
    • enduit
    • moellon
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile mécanique, tôle ondulée
  • Étages
    3 étages carrés, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Énergies
    • énergie électrique
  • Statut de la propriété
    propriété privée

refus de prises de vue

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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