Dossier d’œuvre architecture IA77000716 | Réalisé par
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
Fontaine-le-Port - scierie et usine de menuiserie (usine de parquets) Millet, actuellement manège à chevaux
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Conseil général de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-et-Marne - Châtelet-en-Brie (Le)
  • Commune Fontaine-le-Port
  • Lieu-dit domaine de Massoury
  • Adresse 53 rue du Parc
  • Cadastre 2007 A 944
  • Dénominations
    scierie, usine de menuiserie
  • Précision dénomination
    usine de parquets
  • Appellations
    Millet
  • Destinations
    manège à chevaux
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bureau, conciergerie

En 1922, Emile Millet (maire de Fontaine-le-Port), issu d'une famille de scieurs de long du Berry, implante le long de la Seine, au lieu-dit Le Pré Barbeau, un entrepôt de stockage de bois et de charbon. Il possède une scierie volante qu'il implante sur le plateau de Massoury en 1945 après l'inondation de la première installation. En 1947-48 sont édifiés plusieurs bâtiments sur un site de 4 ha : la halle en béton abritant la scierie, l'atelier d'affutage, un poste transformateur, trois baraques pour les ouvriers et le pavillon du gardien. Une voie Decauville, avec plaque tournante, dessert l'ensemble du site (abandonnée au cours des années 1960). L'atelier d'affutage, en bois, est détruit par un incendie en 1949. En 1950, une extension à la halle est édifiée afin d'abriter le nouvel atelier d'affutage ainsi qu'une forge à bras. Au même moment, une parqueterie (758 m²) est implantée parallèlement à la scierie. Reprenant, en façade, la forme ovoïde de la halle en béton, cet atelier (détruit) est construit sur poteaux métalliques avec remplissage en parpaings de ciment et en tuiles de béton pour la couverture. Les séchoirs de la parqueterie sont installés à la suite de l'atelier d'affutage de la scierie. En 1959, l'unité de séchage, devenue trop petite, est remplacée par de nouveaux séchoirs installés au sud de la scierie et alimentés par une nouvelle chaudière. A cette époque, les ateliers sont équipés d'un compresseur d'air qui est installé dans le local de la première chaudière. Le matériel de la scierie est alors renouvelé. Une extension à la parqueterie destinée à l'affutage ainsi qu'un appentis abritant une raboteuse complètent les installations au cours des années 1960. La partie orientale du site est occupée par la zone de stockage des produits finis, à l'air libre et sous un hangar de 630 m² (détruit lors d'un incendie en 1975). La production est tournée vers les menuiseries préfabriquées et les parquets traditionnels et mosaïques à partir d'essences traditionnelles (chêne, hêtre et pin) et, plus occasionnellement, de bois exotiques acheminés depuis le port du Havre. Les essences traditionnelles proviennent de coupes des massifs de Fontainebleau, de Barbeau, de Champagne et de Villefermoy, vendues au manège de Melun. Le stock permanent de parquet de chêne préparé est de 3000 m3 et 2 000 m3 de débits divers (plots, frises, avivés en toutes essences et de toutes dimensions). Les commandes sont essentiellement locales. Après la cessation de l'activité et la vente du site, en 2002, les bureaux et le stockage du parquet sont transférés à Châtelet-en-Brie. Entre 2007 et 2008, la parqueterie et ses annexes, le pont roulant et sa structure porteuse ainsi que les séchoirs ont été démolis. Aujourd'hui le site fait partie d'un domaine privé et doit accueillir une écurie pour chevaux de course. L'énergie électrique est utilisée dès l'origine pour l'alimentation des bancs de sciage (scie à grumes à volants, scie circulaire à tronçonner, scies à ruban à déligner Brenta, dosseuse) et des machines de la parqueterie (dégauchisseuse, machine 4 faces et rainureuse Socolest Valdoie). Une chaudière fournissait la vapeur nécessaire à l'étuvage. Dans les années 1950, une cinquantaine d'employés travaillent pour les Etablissements Millet, dont de nombreux immigrés polonais, italiens, espagnols et portugais. Ils sont logés sur place ou sur les communes de Sivry-Coutry et Châtelet-en-Brie où l'entreprise possède quelques habitations. L'effectif s'élève à 40 en 1972.

De l'organisation d'origine ne subsistent aujourd'hui que la halle en béton, amputée du pont roulant et de sa structure porteuse en béton, ainsi que deux pavillons ayant servi l'un de bureaux et l'autre de logement. La halle, à 4 travées d'une superficie totale de 663 m², est entièrement maçonnée en béton armé (ossature, remplissage et couverture). Elle a été réalisée, semble-t-il, par l'entreprise Boussiron, spécialiste d'ouvrage en béton armé. La voûte est en voile mince supporté par 5 tirants en béton et protégé par une couverture bitumée revêtue de plaques d'aluminium. Deux bandeaux de vitres en verre armé couvrent la partie haute des deux côtés latéraux ainsi que les deux tympans de tête. Sa structure ouverte permettait le transport des billes de bois sur les bancs de sciage, transport facilité par le pont roulant qui s'étendait sur 9 travées. Le traitement des grumes était organisé sous ces travées suivant un cheminement nord-sud, depuis le stockage des grumes (1ere travée) vers les bancs de sciage (2e-5e travées), jusqu'à la zone de tri avant empilage (6e-9e travées). Bâties suivant un plan architectural utilitaire, les élévations de la halle sont pourtant soignées comme en atteste le souci porté aux finitions : corniches en béton, système de gouttières, piliers porteurs. Par une ouverture maçonnée dans la face latérale est, elle communique avec l'ancien atelier (52 m²) qui abritait l'affutage ainsi qu'une petite forge à bras. Cette annexe reprend l'architecture et les détails stylistiques de la halle : bandeau vitré, angles des piliers biseautés, corniches saillantes en béton. Le bâtiment de 77 m² ayant abrité les anciens bureaux se compose d'un rez-de-chaussée surélevé, avec perron, sur sous-sol de plain-pied et d'un grenier sous-comble. Le bâtiment est construit en briques et meulières apparentes pour le niveau inférieur et recouvert d'un enduit pour l'étage. Une horloge surmonte l'accès principal. La toiture, en croupe, est couverte de petites tuiles plates. La conciergerie, d'une surface de 73 m², est composé d'un rez-de-chaussée sur sous-sol et d'un grenier sous comble. Il est construit en maçonnerie d'agglomérés de ciment pour le sous-sol, et de briques creuses, recouvertes d'un enduit. Le perron est en ciment armé. La toiture à deux pans est couverte de tuiles plates.

  • Murs
    • brique creuse
    • béton
    • meulière
    • verre
    • enduit
    • béton armé
    • parpaing de béton
  • Toits
    bitume, métal en couverture, tuile plate
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, sous-sol, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit bombé
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Énergies
    • énergie électrique
  • État de conservation
    restauré, établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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