Dossier d’œuvre architecture IA75001074 | Réalisé par
Philippe Emmanuelle (Rédacteur)
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Mercier Marianne (Rédacteur)
Mercier Marianne

Chargée du recensement et de la protection au titre des Monuments historiques

Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

Conservation régionale des monuments historiques, DRAC Ile-de-France

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  • enquête thématique régionale
Lycée des métiers de l'hôtellerie et de la restauration Jean Drouant - ancienne école hôtelière
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Paris 17e arrondissement
  • Adresse 20 rue Médéric
  • Cadastre 2020 BL 98
  • Dénominations
    école professionnelle, lycée
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, cantine, préau

L'excellence à la française : l'école hôtelière Drouant, actuel lycée des métiers de l'hôtellerie et de la restauration Jean Drouant

Historique et programme[1]

 L'École des métiers de l'hôtellerie et de la restauration est créée par arrêté ministériel du 2 février 1933, à l'initiative de Jean Drouant, président du Syndicat général des restaurateurs et limonadiers depuis 1929 et président d’honneur de l’Union des sommeliers de Paris depuis 1930. Ce dernier appartient à une famille de restaurateurs alsaciens, célèbres pour leur restaurant parisien de dégustation d'huîtres, situé place Gaillon (Paris, 2earr.). Siège de l’Académie Goncourt depuis 1914, celui-ci fut transformé par Jean Drouant vers 1925. Il en commanda le décor et le mobilier à Emile Ruhlmann[2]. Jean Drouant devint également, par la suite, propriétaire de plusieurs restaurants luxueux à Paris.

 L‘établissement de la rue Médéric constitue un exemple d’excellence issu du monde professionnel. Il a pour fonction de former gratuitement un personnel qualifié pour tous les emplois de l'hôtellerie-restauration. Il remplace la première école, installée depuis 1924 rue des Martyrs (9e arr.), et a pour objectif d’offrir un vivier de compétences et qualifications de haut niveau répondant aux besoins de la profession, sans avoir recours à la main d’œuvre étrangère[3]. Le cursus pédagogique de l’École des métiers de l'hôtellerie et de la restauration se déroule en trois ans, à partir de l'âge de 14 ans.

Les prémices de la structuration de l'enseignement technique par l’État apparaissent à la fin du 19e siècle, alors que la formation est principalement aux mains de la sphère privée, dictée par les besoins économiques locaux. En 1881, sont créées les écoles nationales professionnelles puis, en 1892, les écoles pratiques de commerce et d'industrie, qui combinent formation théorique et travail en atelier. Il existe cependant peu de formation de qualité à la restauration et à l’hôtellerie. L’avènement des écoles hôtelières françaises est soutenu par la création de l’enseignement technique national, institué par la loi d’Astier du 25 juillet 1919[4], mais également, à partir de 1925, par l'instauration d'une taxe d'apprentissage qui finance le développement des cours professionnels afin de soutenir la croissance des effectifs. Une charte de l’apprentissage élaborée en 1929 confère une bonne place à l’enseignement spécifique de la cuisine, soulignant les devoirs du maître d’apprentissage. 

L'assemblée générale du 24 août 1933 de l'Association professionnelle pour le développement de l'enseignement technique et professionnel décide la création de bons "obligation au porteur" pour financer l'achat du terrain de la rue Médéric. Le 15 février 1934, Jean Drouant, président de l'Association, signe ces bons, prêts pour la vente. Le 28 février 1934, la convention conclue entre le ministre de l’Éducation nationale et l‘Association concrétise l’engagement de cette dernière à créer une école de métiers dans le cadre de la loi d’Astier. Des subventions conjointes de l'État et de la Ville de Paris viennent ensuite abonder ce financement, auquel viennent s’ajouter les ressources de la taxe d’apprentissage[5].

Un concours est lancé en mars 1934 pour un programme de 300 élèves. Le jury, présidé par l’architecte Magne, comprend des hôteliers, des inspecteurs généraux de l’enseignement technique et le futur directeur de l’École. Les architectes associés André-Louis Arfvidson et Raymond Gravereaux sont choisis, les travaux de construction débutent en 1934 et s’achèvent en 1936. La même année, le Président de la République Albert Lebrun inaugure l’établissement, accompagné du ministre de l’Éducation nationale Jean Zay et en présence des membres de l’Association professionnelle des hôteliers, restaurateurs et limonadiers[6]. Alors que la première promotion sort en 1939, la déclaration de guerre empêche toute réjouissance. L’École est réquisitionnée par les Allemands pendant l’Occupation, jusqu’à la libération de Paris. En 1944, Jean Drouant devient le président de l’École hôtelière de Paris, qui ne prendra son nom qu’en 1952[7]. Dotée des équipements les plus modernes, l’École acquiert enfin la notoriété et le rayonnement internationaux attendus. Un collège d’enseignement technique lui est adjoint en 1959, mais qui ne deviendra opérationnel qu’en 1970, date à laquelle un lycée professionnel est associé. Enfin, un centre de formation des apprentis est créé en 1979.

 Aujourd'hui, l’établissement accueille environ 1200 élèves, dont la formation aboutit au brevet de technicien supérieur (BTS), aux baccalauréats professionnel et technologique, ainsi qu’à certaines mentions complémentaires. L’enseignement a conservé une part importante de formation en alternance. D’après une convention tripartite signée en 1989, la formation pédagogique est assurée par l’Éducation nationale, la gestion économique par l’association professionnelle et l’entretien des bâtiments par la Région d’Ile-de-France. Le proviseur de l’École hôtelière assure également la direction du lycée professionnel. Cette gouvernance multiple à la tête d’un établissement privé est à la fois un héritage administratif des écoles de métiers françaises et une conséquence des lois de décentralisation. Les coûts de fonctionnement sont supportés par chacune des parties, dans des proportions distinctes.

 Les architectes

 André-Louis Arfvison (Boulogne-sur-Seine, 1870-Paris, 1935) est diplômé de l’École des beaux-arts de Paris en 1896, second Grand Prix de Rome en 1896 et premier second Grand Prix de Rome en 1897. Il édifie le pavillon de l’Art nouveau dit «Bing» pour l’Exposition universelle de 1900. L'immeuble d'ateliers d'artistes de la rue Campagne-Première (Paris 14e, 1911), dont la fameuse façade carrelée de grès de Bigot a été primée au concours des façades de la ville de Paris, l’a rendu célèbre. Il participe à la première Reconstruction dans l’Aisne et le Pas-de-Calais, période marquée par une tendance au régionalisme. Il répond également à de nombreuses commandes privées d'immeubles parisiens édifiés dans les quartiers fortunés (16e et 8e arrondissements). Architecte en chef des habitations à bon marché de la ville de Paris et du département de la Seine, il collabore à plusieurs chantiers de construction d’immeubles HBM (rue Brillat-Savarin, 1914-1925 et rue David-d’Angers, 1928, avec Joseph Bassompierre). À son décès en 1935, il travaillait à la réalisation de la cité-jardin de La Butte Rouge à Châtenay-Malabry (1931-1940), achevée par Joseph Bassompierre-Sewrin, Paul de Rutté et Paul Sirvin. Son collaborateur, Raymond Gravereaux, doit achever seul l'école hôtelière.

Né en 1905, ce dernier est élève à l’École des beaux-arts à partir de 1924, dans l’atelier de Léon Jaussely et Roger Henri Expert. Enseignant à l’École des beaux-arts de 1933 à 1942, il est aussi architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux. Successeur d'André Arfvidson, il devient l'architecte de la fondation Bouwens Van der Boijen, pour laquelle il travaille depuis 1931.

 

[1]R. Gravereaux, École de l'hôtellerie et de la restauration, in Encyclopédie de l'architecture: école et établissements d'enseignements, deuxième série, Paris, A.Morancé, 1939 et La Construction moderne, 6 décembre 1936, n°8.

[2]Un modèle de fauteuil porte même le nom de Jean Drouant.

[3]Archives de Paris, 3875 W 25

[4]La loi d'Astier relative à l'enseignement technique, industriel et commercial, précisée par le décret du 12 juillet 1921, a jeté les bases de la formation professionnelle et plus particulièrement de l'apprentissage en créant les écoles de métiers, fondées sur un partenariat entre l'Education nationale et les professions, et en instaurant le certificat d'aptitude professionnel (CAP), diplôme venant sanctionner trois années de formation.

[5]Archives nationales, 20050547/19

[6]L'Association professionnelle des hôteliers, restaurateurs et limonadiers est le nom que prend la fusion du Syndicat national des restaurateurs, limonadiers et hôteliers avec le Syndicat français de l’hôtellerie en 1934. Jean Drouant en est le président.

[7]Archives nationales, 20050547/19.

Description

 Implantation dans le tissu urbain

 L’Ecole hôtelière est située à l’emplacement des usines Fichet, anciennement occupé par les ateliers Gaget-Gauthier (couverture et plomberie, travaux d'art en plomb et cuivre, héritière des ateliers Monduit), chargés de construire la statue de la Liberté d'Auguste Bartholdi, envoyée à New York par bateau en 1886. La façade principale s’impose par sa hauteur dans l’étroite rue Guyot (aujourd’hui rue Médéric), à l’alignement du front urbain. L’emplacement de l’entrée a toutefois été pensé dans l’axe de la rue Bary, perpendiculaire, de manière à rendre visible par un effet de perspective la partie la plus travaillée de l’édifice.

 Plan

 Le plan, clair et rationnel, s’appuie nettement sur le programme pédagogique spécifique à l’École, qui combine enseignement théorique et enseignement pratique. Le premier comporte des cours de français, histoire-géographie, calcul, dessin, sténo-dactylo, langues étrangères, comptabilité et législation hôtelières, hygiène alimentaire, œnologie. Le second dispense des cours de cuisine, sommellerie, service, électricité et chimie. Le programme architectural repose sur cette spécificité, associant salles de classe, amphithéâtre et laboratoires pour la partie théorique et, pour la partie pratique, cuisine moderne ainsi qu’une salle de restaurant d'application et un hôtel de démonstration. Un internat pour garçons est prévu à l’origine, les filles n’étant admises qu’en demi-pension.

À l’origine, la composition en équerre s’agence au moyen de deux ailes perpendiculaires qui délimitent une cour ouverte au sud. L’aile sur rue abrite l’administration, une grande bibliothèque (aujourd’hui cloisonnée) et les classes, dont un laboratoire vinicole et une salle d'enseignement technique. L’autre aile comporte les salles de travaux pratiques et les dortoirs, divisés en cellules individuelles, ainsi que l’hôtel de démonstration. Des sanitaires, ainsi qu’une salle de nettoyage des chaussures et un balcon de brossage des vêtements, sont prévus pour le quotidien des pensionnaires. À la jonction des deux se superposent un vestibule doté de l’escalier d’honneur, l’amphithéâtre et une salle de récréation. Des escaliers sont placés aux extrémités et à la jonction des ailes.

 Répartition des espaces

 De manière générale, on observe que les parties les plus nobles sont immédiatement desservies par le vestibule d’entrée (administration, salle de restaurant) tandis que les salles communes, les services généraux et les cuisines sont relégués au sous-sol et semi sous-sol, en fond de parcelle. Ces espaces sont desservis par une cour en contrebas et des cours anglaises. Cette organisation est une caractéristique des établissements d’enseignement technique, qui demeurera jusque dans les années 1990, où les ateliers et autres locaux dédiés aux travaux pratiques seront à l’inverse projetés en avant des bâtiments.

 On pénètre dans l’établissement par un vestibule dont le niveau est intermédiaire entre un rez-de-chaussée surbaissé et un rez-de-chaussée surélevé. Conçu comme un espace de réception théâtralisé par un majestueux escalier d’honneur, ce dernier est réservé à l’accueil du public, qu’il s’agisse des convives du restaurant d’application ou des personnes visitant les bureaux de l’administration. Ces locaux peuvent servir également de salle des fêtes, de spectacles et de conférences. S’y trouvent aussi des vestiaires, un parloir et une bibliothèque. Au niveau du rez-de-chaussée surbaissé se développent les espaces consacrés aux élèves. Un vestibule leur est dédié, desservant le réfectoire d’un côté et un préau de l’autre (ouvert à l‘origine mais fermé et cloisonné depuis). À l’extrémité de l’aile perpendiculaire à la rue se trouvent les cuisines, reliées au réfectoire par un hall de distribution qui comprend la sommellerie, la sorbeterie, la pâtisserie, la cafétéria, la laverie.           

 Saluées pour leur modernité, les cuisines, de vastes dimensions et techniquement perfectionnées, prennent le jour sur la cour, ainsi que par une coupole en pavés de verre (disparue) qui éclairait une table de démonstration. Un bureau vitré servait à la surveillance, un escalier et un monte-plat accédaient à la salle de restaurant.

L'appartement du directeur se situe au 5e étage, ainsi que des chambres pour les professeurs et le personnel domestique, et une infirmerie.

 Cette distribution est aujourd’hui encore très lisible. Les cuisines sont les espaces qui ont subi le plus de modifications, pour des raisons d’usage aisément compréhensibles.

Mode constructif

 D’ossature en béton armé, l’édifice se distingue par la qualité de son revêtement de briques rouges à joints creux. Le soubassement est souligné par la pierre d'Euville, que l’on retrouve également au niveau des appuis et de l’entablement.

Traitement des façades

 Le traitement des façades s'appuie sur l'esthétique moderniste, privilégiant des volumes géométriques simples, soulignés par des lignes horizontales et verticales nettes, qui rappellent le fameux style paquebot de l’entre-deux-guerres. S’inspirant de la typologie des groupes scolaires parisiens contemporains et de leur tendance à la monumentalisation, les façades sont marquées par le même soin accordé au calepinage de la brique et au second œuvre, ainsi que l’absence de références à l’architecture savante. Cet établissement affiche cependant une monumentalité accrue qui le distingue.

 Le rythme des façades est scandé par une succession de larges baies marquant les lignes horizontales du bâtiment, tandis que les circulations verticales apparaissent clairement lisibles grâce au vitrage continu, tant au niveau du corps central qu'aux extrémités du bâtiment.

 Le traitement de l'entrée est mis en valeur par la porte monumentale, munie d'ornements de ferronnerie rehaussés de dorures, dus à Raymond Subes. Chaque vantail et le vitrage qui le clôt sont cintrés vers l’intérieur, ce qui procure un effet de perspective depuis la rue jusqu’à l’intérieur du vestibule qui conduit le regard vers l’escalier d’honneur et la salle de restaurant. Malheureusement, au cours d’une période récente, ce portail a été doublé d’une porte opaque massive qui rompt l’effet de transparence recherché.

 Le retrait du corps abritant les classes, côté rue, répond non seulement au besoin d'éclairage des locaux malgré l'étroitesse de la rue, mais aussi à la possibilité d'inonder de lumière les cages d'escalier par de grandes verrières verticales placées en angle.

 Le remplacement de la quasi totalité des menuiseries métalliques extérieures, dues à l’entreprise Borderel et Robert[1] dirigée par Raymond Subes, par du PVC est à signaler. La couleur blanche a toutefois été respectée.

 Décors

 La particularité de cet établissement scolaire réside en son programme décoratif luxueux. Éloigné des considérations pédagogiques ou des valeurs morales d’exemplarité habituellement illustrées par des décors peints ou sculptés, le décor s’inspire ici du modèle prestigieux diffusé par les meilleurs ensembliers contemporains, tout particulièrement ceux qui œuvrent sur les paquebots de la Compagnie générale Transatlantique. Le Petit Journal du 21 octobre 1936 écrit : « L’École hôtelière que M. Albert Lebrun doit inaugurer demain ne sera pas que l’école des hôteliers modèles mais aussi un établissement (...) modèle. Il est le plus beau de France, à coup sûr, de l’Europe sans doute, et peut-être du monde.» La personnalité de Jean Drouant, grand amateur d’arts décoratifs, est probablement à l’origine de ce parti pris, similaire à celui qu’il a choisi pour ses restaurants parisiens où la haute société pouvait admirer mobilier, ferronnerie d’art, mosaïque, miroirs et vitraux. Même les dortoirs, plus modestes, rappellent les cabines des paquebots.

 Une fois franchie la porte monumentale, le visiteur est frappé par les ferronneries de l’escalier et des garde-corps du vestibule surélevé, ainsi que par les luminaires, également dus à Raymond Subes. Le traitement de cet espace d’accueil fait écho aux mises en scène des grands escaliers d’apparat destinés aux classes supérieures des palais flottants que sont les paquebots. Plus ordinaires, les ferronneries des circulations verticales et de la cage d’ascenseur sont vraisemblablement dues à l’entreprise Borderel et Robert. Les sols des  circulations du public sont couverts de dalles de comblanchien, celles des élèves de parquets ou de grès cérame pour les locaux devant être lavés souvent. Plusieurs salles réservées à l’administration sont équipées de boiseries et mobilier en bois verni.

 Outre le vestibule, la grande salle de restaurant d’application fait elle aussi l’objet d’un traitement soigné. Par ses dimensions et son vaste volume, par sa scansion de baies verticales de toute hauteur, son balcon à orchestre, son plafond à grands caissons en staff blanc, elle rappelle les salles à manger des paquebots de la Transatlantique, dont les tables réputées sont devenues les fleurons modernes de l’art de vivre à la française.

 Le point d’orgue de la composition est constitué par la petite salle de restaurant attenante, située à l’extrémité de la grande salle, dont le mur de fond reçoit une fresque d’Yves Brayer, peintre  dont plusieurs réalisations ont également orné les paquebots, sur le thème d’un déjeuner champêtre. Recevant des visiteurs et touristes internationaux, les salles du restaurant d’application contribuent à l’image de la capitale, telles des ambassadrices, exactement comme les salles à manger des paquebots exportaient outre-Atlantique l’excellence française tant gastronomique que décorative.

 Par l’affirmation nette de l’esthétique et du luxe Art déco parisien, l'École des métiers de l'hôtellerie et de la restauration constitue un unicum dans le paysage de l’architecture scolaire. De renommée internationale au sein d’une filière concurrentielle, l’image de l’établissement assoit aujourd’hui une partie de son prestige sur sa qualité architecturale.

 Modifications

D’importants travaux de restauration, financés par un emprunt intersyndical lancés auprès des hôteliers restaurateurs, durent être entrepris à la suite de la période de l’Occupation, en raison des détériorations subies.

 Dans les années 1970, le corps de bâtiment semi-enterré parallèle à la rue Médéric, en fond de parcelle, a été surélevé par un self-service et un foyer à destination des élèves.

 A partir de 1988, des travaux de rénovation ont permis la restructuration des locaux techniques en les regroupant au premier sous-sol et en agrandissant le second niveau de sous-sol en faveur des nombreuses réserves nécessaires à l’activité de restauration. Le rehaussement du niveau de la cour était pour cela nécessaire et permet d’offrir aux élèves un véritable espace de détente en extérieur. Un troisième niveau de sous-sol est créé pour le stationnement. Les cuisines sont rééquipées. Achevée en 1994, une extension de piètre qualité est venue s’adjoindre au bâtiment : deux ailes en L, adossées aux mitoyens, viennent former un quadrilatère fermé sur la cour. Les annexes construites dans les années 1970 sont démolies. Cette réalisation, due à l’architecte Maurice Novarina, permet d’accroître la capacité d’accueil à plus de 1000 élèves.

    [1]R. Gravereaux, École de l'hôtellerie et de la restauration, in Encyclopédie de l'architecture: école et établissements d'enseignements, deuxième série, Paris, A.Morancé, 1939.

  • Murs
    • béton béton armé
    • brique
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    5 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Énergies
  • Typologies
    ;
  • Techniques
    • peinture
    • ferronnerie
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association, Propriété partagée entre l'Association professionnelle des hôteliers, restaurateurs, limonadiers (APHRL) et le Conseil régional d'Île-de-France.
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections

  • Précisions sur la protection

    Label Architecture contemporaine remarquable (ACR) décerné en 2020.

Annexes

  • SOURCES
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Mercier Marianne
Mercier Marianne

Chargée du recensement et de la protection au titre des Monuments historiques

Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

Conservation régionale des monuments historiques, DRAC Ile-de-France

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