Dossier d’œuvre architecture IA73004653 | Réalisé par
Sol Anne-Laure (Rédacteur)
Sol Anne-Laure

Conservateur du patrimoine, service Patrimoines et Inventaire, Région Ile-de-France.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Guibaud Caroline (Contributeur)
Guibaud Caroline

Conservateur du patrimoine,

Service Patrimoines et Inventaire général, Direction de la Culture et du Patrimoine, Région Auvergne Rhône-Alpes.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, oeuvre des architectes Baley et Zimbacca
Maison Etienne, La-Chapelle-du-Mont-du-Chat
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune La Chapelle-du-Mont-du-Chat
  • Lieu-dit la ferme Palatin
  • Adresse
  • Cadastre 2018 B5 127-129 Lieux-dit : la Ferme-Palatin La-Chapelle-du-Mont-du-chat 73370

Après avoir découvert la maison de Marcel Michard (Corbeil-Essonne) publiée dans l'ouvrage de Dominique Amouroux "Nouvelles architectures de maisons en France" [Edition du Moniteur, mai 1979, p.124-131], Jean-Louis Etienne a pris contact avec Dominique Zimbacca à l'occasion de l'exposition Batimat ou au salon de la Maison Individuelle (selon J.-L Etienne sans doute en 1988) pour lui demander de réaliser une maison à La-Chapelle-du-Mont-du-Chat, à 6 km au nord du Bourget-du-Lac, en Savoie. Jean-Louis Etienne a établi un programme détaillé pour cette maison, destinée à être la résidence principale de sa famille. Les attentes du maître d'ouvrage en matière d'utilisation de l'espace y sont précisément détaillées. Il est aussi demandé de "tirer le plus grand parti de l'environnement en ouvrant des vues diversifiées (ne pas tout concentrer sur les "vues panoramiques sur le lac" mais ouvrir au contraire sur la forêt. Il est détaillé que le maître d'ouvrage aimerait retrouver dans ce projet : "Une architecture intérieure "libre" mais conduisant à l'ambiance la plus chaleureuse. Une ouverture des volumes intérieurs, la continuité des zones constituant l'espace de jour, réparties le cas échéant sur plusieurs niveaux en fonction des possibilités naturelles du terrain. L'utilisation des éléments de structures (maçonnerie, charpente) comme éléments décoratifs (étagères, niches, etc) afin de limiter l'emploi de meubles traditionnels au strict indispensable. Des débords de toiture importants compte tenu d'un enneigement modéré mais prolongé (...)". Le budget prévisionnel est également précisé dans ce programme et il est souhaité qu'il n'excède pas 1 200 000 francs.

Un permis de construire a été délivré le 4 juin 1988 pour une habitation de 237m2. Il s'agit du second projet, le premier ayant été refusé par la commission des sites. Le permis a été délivré malgré un avis défavorable de l'architecte départemental des Bâtiments de France et après intervention du maire de la commune. Un contrat a été passé entre l'architecte et le maître d'ouvrage le 26 janvier 1989. Toutefois, l'histoire de cette réalisation a été longue et compliquée, Dominique Zimbacca a choisi de mettre fin à sa mission en 1991 et la réception des travaux n'a pu avoir lieu qu'en juin 1993.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1988, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Zimbacca Jean-Pierre, Raymond , dit(e) Dominique
      Zimbacca Jean-Pierre, Raymond

      Étudiant à l’École des Beaux-Arts à partir de 1951, Dominique Zimbacca suit les cours de l'atelier Chappey puis ceux de l'atelier de Jean Faugeron (en 1958). C'est probablement là qu'il rencontre Hervé Baley (1933-2010) avec qui il crée entre 1959 et 1960 l'Atelier d'Architecture et Aménagement. C'est dans ce cadre qu'ils réalisent une première maison à Cholet, dite maison Résibois. Leur collaboration dure quelques années, prenant le plus souvent la forme de création de mobiliers. En 1968, alors qu'Hervé Baley devient professeur à l’École spéciale d'Architecture et fonde l'atelier Sens et Espace, D. Zimbacca donne quelques conférences et fonde le groupe Art et Habitation où il dispense un enseignement informel. En 1968, il épouse Geneviève Fournier. En 1969, il est chargé de la construction du Centre Paroissial Jean XXIII à Saint Quentin (Aisne). C'est à partir des années 70 que son activité de constructeur se développe réellement tout en maintenant une intense activité de concepteur de mobilier (il collabore de façon exclusive avec deux menuisiers successivement, M.Jacobi puis Jacques Mauraisin). Il réalise sa première maison en 1979 à Corbeil-Essonnes, et l'en-tête de son papier à lettres indique alors " Dominique Zimbacca, architecte, création de maisons organiques-architecture d'intérieur-mobilier.".

      1979 : Maison Michard à Corbeil-Essonnes (Essonne)

      1979-81 : Mobilier de la maison Auriol (architecte Edmond Lay, né en 1930)

      1982 : Inscription à l'Ordre des Architectes d'Ile-de-France

      1987 : Participation au Salon de la Maison Individuelle, Palais des Congrès, Paris.

      1988 : Maison Von Bredow, Yerres (Essonne) sur un terrain lui appartenant (également construction de la maison Bru et de la maison Andrès)

      1989 : Maison Étienne, La Chapelle du Mont du Chat (Savoie)

      1997 : Construction de sa propre maison à Tourouvre (Orne)

      1999 : Mariage avec Lucienne Wack

      2002 : Démission de l'Ordre des Architectes

      2011 : Décès. Dominique Zimbacca est enterré à Tourouvre, aux cotés de sa première épouse Geneviève Fournier.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.

Construite sur un terrain de 6750 m2 ,situé à une altitude d'environ 640 m, et disposé en balcon au dessus du Lac-du-Bourget. Construite sur un terrain escarpé, la maison occupe un site très spectaculaire, en pleine nature et jouit d'un magnifique panorama. Elle se trouve à proximité d'un hameau de bâti ancien (le lieu-dit la Ferme-Palatin) et d'une maison de plaisance en belvédère, le Chat (château Perché).

Il s'agit d'une maison de 200 m2 habitable, construite en blocs de Siporex ( béton alvéolaire, très léger et facilement adaptable). Elle comprend (selon les termes du programme établi par M. Etienne) une "zone jour" de 85 m2 avec coin repas, cuisine communiquant avec le séjour, coin salon avec cheminée, coin musique, coin bureau. Une "zone nuit" comprenant la suite des maîtres de maison (45 m2) : une chambre de 20 m2, salle de bain attenante (15 m2), dressing-room, lingerie, ainsi que deux chambres pour invités (14m2) avec salle de bains et sauna d'intérieur.

L'organisation intérieure de la maison est complexe. Des différences de niveaux, marqués par quelques marches, permettent de singulariser le vaste rez-de-chaussée, conçu sans cloison. Les pièces (chambres et bureaux) qui se trouvent dans les "nacelles" de bois qui paraissent accrochées à la façade sont accessibles grâce à une passerelle de bois qui surplombe l'espace de séjour.

  • Murs
    • béton parpaing de béton enduit
  • Toits
    zinc en couverture
  • Étages
    étage de soubassement
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • terrasse
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Bibliographie

  • TISSOT Ambre. Dominique Zimbacca. Un architecte organicien dans la seconde moitié du XXe siècle. Mémoire d'étude de l’École du Louvre, sous la direction d'Alice Thomine-Berrada, conservateur en chef au Musée d'Orsay, mai 2017.

    p. 30, 34, 36-38, pl. XXXV-XXXVIII, XXXIX, notice VI
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Sol Anne-Laure
Sol Anne-Laure

Conservateur du patrimoine, service Patrimoines et Inventaire, Région Ile-de-France.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Conservateur du patrimoine,

Service Patrimoines et Inventaire général, Direction de la Culture et du Patrimoine, Région Auvergne Rhône-Alpes.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers