Dossier d’œuvre architecture IA95000270 | Réalisé par
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
maison de notable d'Auguste Rosenstiehl, 171 avenue de la Division Leclerc
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Enghien-les-Bains
  • Commune Enghien-les-Bains
  • Adresse 171 avenue de la Division Leclerc
  • Cadastre 1995 AB 175
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de maître
  • Appellations
    d'Auguste Rosenstiehl
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

Maison construite entre 1883 et 1885 par l'architecte Paul Friesé pour l'ingénieur chimiste industriel Auguste Rosenstiehl (1839-1916). Le commanditaire et l'architecte, d'origine strasbourgeoise, se connaissaient par des liens amicaux. De plus, en 1884, l'architecte épouse à la mairie d'Enghien la fille d'Auguste ; Hélène Rosenstiehl, resserrant ainsi les liens entre Friesé et la ville. Cette maison est la première construite par le jeune architecte qui se distinguera par la construction de nombreux et prestigieux bâtiments industriels. Le terrain pour la construction de la villa est acquis entre 1882 et 1883 sur un site dominant le lac et proche de Montmorency, route de Saint Leu devenue aujourd'hui avenue de la Division Leclerc. Les carnets de l'architecte, conservés dans les archives familiales, donnent toutes les étapes de la conception du bâtiment. Dès 1883 sont lancées les premières esquisses : le plan massé de la villa avec un décrochement en façade, le dessin du belvédère sont déjà formalisés. Plusieurs dessins aquarellés, conservés à l'Institut français de l'Architecture, montrent également les étapes de la recherche de l'architecte pour finaliser l'élévation de l'édifice. Plusieurs projets de façade sont dessinés, avec la présence d'ailes latérales sur le jardin, finalement non réalisées. La villa, considérée par l'architecte et par ses pairs comme digne d'intérêt, à fait l'objet d'une publication dans La Semaine des constructeurs en 1887. On y voit l'état d'origine de l'édifice modifié lors de son agrandissement en 1998 pour les besoins de la paroisse réformée d'Enghien. Cette dernière est devenue propriétaire de la maison en 1985 pour y établir le presbytère et un ensemble paroissial connu aujourd'hui sous le nom de maison haute, en raison de la présence de la tour belvédère.

L'originalité de cet édifice réside dans la présence de la haute tour belvédère qui flanque la façade antérieure traité de manière très sobre avec, hormis celles de la tour, très peu d'ouvertures. La façade sur le jardin présente des caractères d'architecture vernaculaire ; la façade pignon, à droite, couverte d'un toit largement débordant porte encore les traces d'un grand balcon qui, en bois découpé, donnait à l'édifice un caractère de chalet.

  • Murs
    • brique
    • meulière
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
    • noue
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Techniques
    • céramique
  • Représentations
    • rose
    • monogramme
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    De grands panneaux de céramique dans les tonalités bleues ornent le dessous du toit vers le jardin et ponctuent dans des métopes les frises de la façade d'entrée : ils représentent des motifs floraux, végétaux et géométriques. Sur la tour, un large tondo en faïence vernissée aux coloris lumineux porte les initiales AR du commanditaire entourées de roses, allusion au nom allemand Rosenstiehl tige de roses reprenant là une iconographie inspirée de la tradition des meubles des armoiries parlantes. Le tout est entouré de ce que l'on dénomme un chapeau de triomphe, ici couronne de chêne entourée de liens.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager

Annexes

  • Enghien Maison d'Auguste Rosenstehl- - Sources et bibliographie
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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