Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
- inventaire topographique
-
Ayrault PhilippeAyrault Philippe
Photographe, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
- (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Ecouen
-
Commune
Écouen
-
Adresse
22 rue Georges Joyeux
-
Cadastre
2014
AI
71
-
Dénominationsmaison
Cet édifice du XIXe siècle, dont le rez-de-chaussée est à usage commercial, est un témoin de la vie du bourg d'Ecouen : il a servi de boulangerie, d'épicerie, de café.
Déjà présent au sol sur le cadastre "napoléonien", l'édifice a cependant été très remanié depuis. Au début du XIXe siècle, il appartenait à la famille Bertin : Louis Joseph Bertin, cultivateur à Ecouen, puis son fils Ambroise Nicolas, juge de paix à Ecouen. En 1829, ce dernier vendit la propriété au baron Antheaume de Surval. C'était alors une ferme, comme en témoigne le plan d'alignement de la voie de grande communication n°40 dressé en 1842-1843 et conservé aux archives municipales. En 1844, elle fut acquise par Aimé Désiré Mascret et Arthémise Pourbet son épouse, qui la léguèrent à leur fille, mariée au marchand boulanger Henri Ferdinand Boby.
C'est sans doute à cette époque (3e quart du XIXe siècle) que remonte le bâtiment d'angle qui comporte encore une lucarne à la capucine, aménagement très fréquent dans les boulangeries (on y fixait une poulie pour faire rentrer au grenier les sacs de farine).
En 1872, M. et Mme Boby cédèrent l'immeuble à Eugène Edmond Lavigne et son épouse, négociants. Vers 1900, la devanture portait le nom de "Lavigne" au-dessus de l'entrée, sur le pan coupé de la façade, d'après une carte postale représentant la place du Ponceau. Les inscriptions encore visibles sur l'enduit de façade à l'étage ("Epiceries" à gauche, "Commission" à droite) se rapportent à cette activité. En 1895, Mme Lavigne est signalée comme "veuve" dans la matrice cadastrale, elle devient alors propriétaire d'une maison rue Jean-Hérard. On peut donc supposer que le décor conservé sur l'étage de ce bâtiment a été réalisé entre 1872 et 1895.
La devanture ancienne du rez-de-chaussée, en revanche, n'a pas été conservée ; elle a été remplacée dans les années 1960, pour abriter un bar.
Le bâtiment de droite, quant à lui, est un peu plus récent que la partie en angle et peut dater du 4e quart du XIXe siècle, d'après son style.
-
Période(s)
- Principale : 19e siècle , (incertitude)
-
Dates
L'édifice se trouve à l'angle des rues Auguste Schenck et Georges Joyeux. Il se compose de deux parties distinctes, réunies toutefois sur la même parcelle. L'une, plus ancienne, est en moellons enduits ; l'autre est en briques.
La partie ancienne présente une façade à pan coupé, avec une travée côté est (sur la rue Auguste Schenck), une travée centrale et deux travées côté nord (sur la rue Georges Joyeux). Elle ne possède qu'un étage, plus un niveau de combles dans lequel est percée une lucarne couverte, à croupe saillante. Le toit est couvert par des tuiles mécaniques.
Le rez-de-chaussée est à usage commercial. Il s'agit d'une vocation ancienne, comme l'attestent les cartes postales prises vers 1900, et elle s'est perpétuée jusqu'à nos jours, puisqu'il est actuellement occupé par un bar dont la devanture et le décor datent des années 1960. Au-dessus des fenêtres, des vestiges d'inscriptions anciennes indiquent notamment "Epiceries" et "Commission", traces du commerce précédent.
Cette partie de l'édifice a conservé des éléments de modénatures sur chacune de ses façades (frise, faux pilastres), ainsi que sa corniche moulurée. Certaines fenêtres possèdent toujours leur garde-corps en fer du XIXe siècle.
Dans le prolongement de ce bâtiment, à l'ouest, s'élève un autre corps de logis, long de quatre travées et haut d'un étage. Il présente un aspect beaucoup plus pittoresque, avec chaînages de briques bicolores, frise sous corniche ornée de motifs de couleurs, fenêtres surmontées d'un arc cintré et dotées de garde-corps en fer et de linteaux à décors de céramique. Trois entrées différentes ont été aménagées au rez-de-chaussée : porte piétonne, porte cochère et entrée de garage, cette dernière étant plus récente (aménagée à l'emplacement d'une ancienne fenêtre). La porte cochère est mise en valeur par son décor de briques bicolores reproduisant l'effet de claveaux, et par une corniche en saillie. Certaines des briques portent un cachet : "B" ou "GD".
-
Murs
- calcaire moellon enduit d'imitation
- brique
-
Toitstuile mécanique
-
Étages1 étage carré, étage de comble
-
Couvrements
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée
-
Couvertures
- croupe
-
Typologiesmaison avec commerce
-
Techniques
- céramique
-
Représentations
- tête, faune, roseau, coquille, rinceau, vigne
-
Précision représentations
Les linteaux des fenêtres du bâtiment en briques sont ornés d'un décor de céramiques ornementales, produites en série, qui représentent une coquille entourée de joncs, une tête de faune entourée de pampres de vigne, ou une fleur de la Passion également encadrée par de la vigne.
-
Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
- (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
- (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
Documents d'archives
-
Archives départementales du Val d'Oise, 2 E 4 / 340 : vente de la maison à M. et Mme Lavigne, négociants, 7 septembre 1872. Voir le contenu en "Annexe".
-
AD Val d'Oise, 3 P 260 : matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1911.
Case 198 : maison en parcelle C 364 p. et 362, achetée en 1895 par la Veuve Lavigne, épicière à Ecouen.
Documents figurés
-
Carte postale : "Ecouen. Rue de l'Eglise", vers 1900. Editeur : C.L.C. Archives départementales du Val d'Oise, Cergy-Pontoise, 30 FI 58 16. La carte a été écrite en janvier 1908. La "rue de l'Eglise" est actuellement la rue Georges-Joyeux. La carte postale est numérisée (voir rubrique "Liens web").
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.