Dossier d’œuvre architecture IA78002198 | Réalisé par
Bussière Roselyne (Rédacteur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
Gares de Mantes-la-Jolie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mantes-la-Jolie
  • Commune Mantes-la-Jolie
  • Adresse place du 8 mai 1945
  • Cadastre 2014 AI 212-437
  • Dénominations
    gare
  • Parties constituantes non étudiées
    remise ferroviaire

La ville de Mantes-la-Jolie est desservie par deux gares : Mantes-station et Mantes-la-Jolie. Cet avantage est le résultat d'une longue histoire car à la création de la ligne en 1843 la gare se trouvait sur le territoire de Mantes-la-Ville et en 1855 Mantes-Embranchement sur celui de Gassicourt.

Lors de la création de la ligne de chemin de fer de Paris-Rouen en 1843, la gare Mantes-station, située sur le territoire de Mantes-la-Ville est, avec Vernon, la principale station intermédiaire entre Paris et Rouen, elle est desservie chaque jour par un train terminus, en plus des six trains quotidiens dans les deux sens. Les trains directs s’y arrêtent une dizaine de minutes, le temps pour les voyageurs de se rendre au café-restaurant sur le quai pour profiter d’« un grand buffet chargé de fruits, pâtisseries et rafraîchissements » et pour les locomotives de se ravitailler en eau. Cette première gare est petite, comme la gare actuelle reconstruite dans les années 1860, et la ligne est encaissée.

C'est pourquoi en 1855, lorsque l’embranchement vers Caen est construit, la gare est déplacée d’un kilomètre vers l’ouest, sur le territoire de Gassicourt. Elle comporte en outre une gare de marchandises et un dépôt. L'implantation des ateliers de réparation et d'entretien à mi-chemin entre Paris et Sotteville a rendu nécessaire la construction d'une cité cheminote appelée la cité Buddicom, le long de l'actuelle rue Pierre-Sémard.

En 1892 deux voies nouvelles sont créées en lien avec l'ouverture de la ligne Paris-Mantes par Argenteuil et un nouveau bâtiment est élevé de l'autre côté des voies, sur la place. Il est inauguré en 1896.

Le dépôt qui a pris de plus en plus d'importance est bombardé en 1944 et reconstruit en 1945-1946. Une rotonde pour locomotives fut construite en 1948 sur le modèle de la "rotonde unifiée type P" unique sur le réseau de l'Ouest. Elle a été détruite en 1977 mais on en voit le tracé sur les plans des années 60. En 1995 une passerelle et des escaliers extérieurs avec ascenseurs sont construits par l'architecte Michel Macary et l'ingénieur Peter Rice.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle, 4e quart 20e siècle, 2e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1843, daté par travaux historiques
    • 1855, daté par travaux historiques
    • 1892, daté par travaux historiques
    • 1948, daté par travaux historiques

La gare de Mantes-station, reconstruite à l'identique dans les années 1860, est un petit bâtiment de un étage et trois travées avec chaîne d'angle, actuellement enduit. La voie ferrée se trouve en contre-bas, en tranchée profonde, soutenue par un haut mur de soutènement en meulière. Elle est desservie par un escalier droit extérieur.

La gare de 1855 est un grand bâtiment de 5 travées et 1 étage carré. Il est actuellement entièrement enduit mais était peut-être en brique et pierre à l'origine. La gare de 1896 qui donne sur la place est un bâtiment en brique et pierre en rez-de-chaussée. Les couvertures sont des toits à longs pans et croupes. Celui de la gare de 1896 est très plat et dissimulé derrière une sorte de balustrade pleine.

La nouvelle rotonde type P en béton armé de 1948 regroupait 23 voies dont 19 sur fosse desservies par un pont-tournant de 24 mètres. Trois voies d'entrée et deux voies de sorties y aboutissaient. Un atelier était accolé à la rotonde qui comprenait 2 voies pour levage et un vérin pour la descente en fosse des essieux.

  • Murs
    • calcaire pierre avec brique en remplissage enduit (incertitude)
    • béton
  • Toits
    ardoise, métal en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe

Bibliographie

  • BOCARD, Hélène. De Paris à la mer. La ligne de chemin de fer Paris-Rouen-le Havre. Images du patrimoine n° 239. Paris : APPIF, 2005

  • COLOMBIER, Roger. Les origines du chemin de fer dans le Mantois, Ligne de Paris à Rouen. Paris : L'Harmattan,

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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