Dossier d’aire d’étude IA91000863 | Réalisé par
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
ville de Draveil
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  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Draveil
  • Adresse
    • Commune : Draveil

L'étude de Draveil, menée conjointement à celle de Vigneux-sur-Seine, a donné lieu à une publication en 2008 : Blanc Brigitte (Réd.), Ayrault Philippe (Phot). Draveil, Vigneux-sur-Seine. Paris : 2008, 64 p. (Coll. Parcours du patrimoine, Région Ile-de-France, n°345). Voir en bas de page dans la rubrique Documentation - Liens Web.

Situé à l'extrémité occidentale de la Brie, Draveil s'étend sur près de huit kilomètres le long de la rive la rive droite de la Seine. Un quart de sa superficie est constitué par la forêt de Sénart qui occupe la partie haute du coteau. Sur la limite des territoires de Draveil et de Vigneux, un monument mégalithique (la Pierre à Mousseaux) atteste une présence humaine dès la période néolithique. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, trois entités constituent l'agglomération de Draveil : le bourg (regroupé autour de l'église paroissiale, du château seigneurial et de deux grandes fermes) et ses deux hameaux qui présentent des caractères contrastés : Mainville, partie haute de Draveil, se caractérise par sa vocation de terroir agricole, partagé entre vignerons, maraîchers et bûcherons ; à Champrosay, qui s'étire sur près de 3 km entre la Seine et la forêt de Sénart, de part et d'autre de la voie qui relie le centre à Corbeil, quelques résidences de Parisiens aisés côtoient les maisons de vignerons et les bâtiments de la ferme de l'Hôtel-Dieu de Paris. Au milieu du XVIIIe siècle, le bourg et ses deux écarts sont sous la tutelle du fermier général Marin de La Haye, qui a réussi à grouper autour du château de Draveil les principaux fiefs, en particulier celui de l'abbaye royale de Saint-Louis de Poissy, qui lui cède en 1752 le titre de seigneur de Draveil. Des mutations décisives se produisent au milieu du XIXe siècle : la construction en 1831 du pont Aguado qui relie Champrosay à la gare de Ris, ouverte en 1840 sur la ligne de chemin de fer du Paris-Orléans, puis la mise en service de la gare de Juvisy-sur-Orge (1843), amorcent le désenclavement de Draveil qui s'accélère avec la construction du pont de Juvisy en 1894. Un quartier résidentiel (la Villa-Draveil) voit le jour près des bords de la Seine en 1866. En 1910, un groupe d'employés parisiens achète le domaine du château de Draveil pour le transformer en cité-jardin dans un cadre coopératif. Comme à Vigneux, l'extraction du sable et des graviers de la Seine permet à partir de 1870 (et jusqu'aux années 1930) le développement d'une importante activité économique (70 ha de carrières exploitées sur quatre grandes fouilles par la Compagnie des Sablières de la Seine et la société Morillon et Corvol dans la première décennie du XXe siècle). Cependant la véritable évolution se produit durant l'entre-deux-guerres avec la création de lotissements qui investissent l'ensemble des terres agricoles : le morcellement du domaine du château par la société Bernheim donne naissance en 1919 au quartier de la Plaine des Sables, divisé entre neufs sociétés d'épargne dont les adhérents proviennent des XIe et XIIe arrondissements de Paris, du faubourg Saint-Antoine et de Bercy. Draveil, qui totalise 1 602 habitants en 1866 et 3 000 en 1910, en compte 10 316 en 1936. Des équipements publics (mairie, dispensaire, bains-douches, poste et marché couvert) sont édifiés autour de la place centrale créée en 1919. Après la seconde guerre mondiale, le plan directeur (n° 15) prescrit par le Commissariat à la construction et à l'urbanisme pour les communes de Draveil et de Vigneux-sur-Seine prévoit la construction de groupes immobiliers devant entraîner un doublement du nombre des habitants. A Draveil, ces zones d'habitations collectives sont réparties sous forme d'ensembles moyens (inférieurs à 900 logements) dans les nombreux parcs et jardins qui agrémentent le territoire communal : Villiers, l'Orme des Mazières, l'Orée de Sénart, Danton et les Bergeries totalisent 2 700 logements construits entre 1957 et 1965. De 1954 à 1968, la population de Draveil passe ainsi de 12 335 à plus de 25 000 habitants, chiffre autour duquel elle se stabilise aujourd'hui. Equipement commun aux villes de Draveil, Juvisy-sur-Orge et Vigneux-sur-Seine inauguré en 1981, la base régionale de loisirs du Ports aux Cerises occupe 160 ha de prairies, de bois et d'étangs (anciennes fouilles restées en eau), dont l a plus grande partie se situe sur le territoire de Draveil.

Date d'enquête 2005 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Blanc Brigitte
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Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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