Dossier d’œuvre architecture IA91000830 | Réalisé par
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
rendez-vous de chasse dit Villa Kermina, actuellement sanatorium des Cheminots
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Draveil
  • Commune Draveil
  • Lieu-dit Champrosay
  • Adresse 14 rue Alphonse-Daudet
  • Cadastre 1983 AW 119
  • Dénominations
    rendez-vous de chasse, sanatorium
  • Appellations
    Villa Kermina, sanatorium des Cheminots
  • Destinations
    sanatorium

Pavillon de chasse édifié en 1891 par l'architecte Tropey-Bailly pour Pierre Louis Pinatel, négociant en bois exotiques, puis acquis en 1901 par Joseph Kermina, entrepreneur de travaux publics, qui lui laisse son nom. En 1926 le domaine qui s'étend sur 5 ha est acheté par l'association Le Sanatorium des Cheminots, oeuvre anti-tuberculeuse et philanthropique fondée pendant la première guerre mondiale par l'Union nationale des cheminots en faveur des victimes de la guerre et reconnue d'utilité publique le 18 juin 1918. Elle y ouvre en 1931 un établissement réservé aux femmes, pendant de la section masculine qui existe à Ris-Orangis. Un bâtiment hospitalier est construit en 1930 par Henri Calley, architecte départemental de la Meuse, à l'emplacement des anciennes écuries ; dans la villa sont installés le service administratif et les logements du médecin et des infirmières. Un centre médico-chirurgical est créé en 1941-1942 ; il est conçu pour un ensemble de 335 malades, étant commun avec la section hommes de Ris-Orangis (185 lits) et le centre de pneumologie Emile Lefèvre (35 lits) installé en 1936 dans la Villa Les Lions (29, rue Alphonse-Daudet) à Draveil. L'établissement compte alors 125 lits, 105 pour le sanatorium et 20 de chirurgie pulmonaire. En 1939 le personnel comprend 42 personnes, dont un médecin adjoint au directeur, un interne et 8 infirmières. Les bâtiments, sauf la villa Kermina, sont atteints par le bombardement aérien du 29 mai 1944. 123 malades et 12 employés s'y trouvent alors. 63 victimes sont retirées des décombres et inhumées au cimetière de Draveil. Le pavillon du concierge, l'aile gauche du sanatorium, le centre et une partie de l'aile droite sont entièrement détruits ; l'autre partie de l'aile droite et le bâtiment des cures sont partiellement sinistrés, ainsi que le reste des dépendances (pavillon administratif et clôture sur rue). La direction entreprend immédiatement la remise en état des bâtiments encore debout (un tiers environ de l'établissement) avec l'accord des services de la Reconstruction à Versailles, et dès les premiers jours d'octobre 1945, 64 malades peuvent être à nouveau hospitalisés. L'évaluation des dommages de guerre est réalisée par l'architecte Henri Calley. Le dossier de reconstruction (avis favorable du service départemental de l'urbanisme du 22 mai 1950) est transféré sur le plan national en raison de l'importance des dommages et est inscrit au programme de priorité de l'année 1951. La reconstruction avec extension est autorisée par arrêté du 1er mars 1953 et le permis de construire délivré par le MRL le 19 mars 1953. Les travaux sont dirigés par Michel Dameron, architecte de la ville de Corbeil-Essonnes et attribués à André Caretti, entrepreneur à Ris-Orangis. Le chantier est ouvert le 21 juin 1954. Le montant des travaux excède de plus de 50 millions celui de la créance, du fait d'agrandissements et de travaux de modernisation reconnus indispensables. La réception définitive a lieu le 15 février 1958. A partir du 23 avril 1976, l'association Le Sanatorium des Cheminots s'intitule Association hospitalière Les Cheminots. En 1977, l'établissement devient hôpital général participant au service public hospitalier (PSPH) spécialisé dans la rééducation et réadaptation fonctionnelle.

Le domaine se compose en 1891 d'un jardin et d'un grand parc boisé clos de murs, d'une contenance de 4, 75 ha ; il comprend, outre la villa (2 étages carrés, murs enduits et toiture d'ardoise), un pavillon de jardinier, une orangerie, des écuries, remises, vacherie, faisanderie et volière. Le sanatorium édifié en 1931 est un bâtiment en briques sur soubassement en meulière. Sa façade s'étend sur 96 m 75. La cure d'air, d'une longueur de 47 m 70, fait suite au bâtiment. Elle est construite en béton armé et close par un petit pavillon en briques de 9 m 35. Ses trois galeries superposées sont dans le prolongement des étages, évitant ainsi aux malades de sortir ou descendre pour aller des chambres à la cure. Ces chambres, où sont installés 3 lits, sont placées par groupe de 2, séparées par un cabinet de toilette commun. Perpendiculairement et au centre de l'édifice, un bâtiment éclairé et aéré sur 2 faces opposées comprend au rez-de-chaussée les réfectoires, la cuisine, les salles à manger du personnel, au 1er étage, une salle des fêtes de 225 m2 et au-dessus des appartements de personnel. Au rez-de-chaussée de l'aile gauche, se trouvent le centre médico-chirurgical et des chambres de malades, au 1er et 2e étages, les dortoirs des malades et des services divers, au 3e étage, des chambres de service. L'aile droite comporte des chambres de pensionnaires, des salles de soins et des chambres de personnel. Le centre chirurgical inauguré en 1942 est constitué de 5 salles : opération, anesthésie, stérilisation, radiographie, section des brides. En 954-1957, l'aile gauche et le corps central perpendiculaire sont recontruits avec les mêmes matériaux (brique) et selon le plan en T du bâtiment initial.

  • Murs
    • brique
    • meulière
    • béton
    • enduit
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés, 3 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Techniques
    • vitrail
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Annexes

  • Draveil, Villa Kermina. Sources et bibliographie
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Blanc Brigitte
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Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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