Dossier d’œuvre objet IM75000154 | Réalisé par
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • enquête thématique départementale, rampes d'appui en ferronnerie des escaliers parisiens sous l'Ancien Régime
rampe d'appui, escalier de l' hôtel de Vigny (non étudié)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paris - Paris
  • Commune Paris 3e arrondissement
  • Adresse 10 rue du Parc-Royal

L'hôtel de Vigny a été bâti entre 1618 et 1620 pour Charles Margonne, conseiller du Roi, commissaire des guerres et plus tard receveur général des Finances. Il fut vendu dès 1628 à Jacques Bordier, futur Intendant des Finances, qui le fit agrandir et mettre au goût du jour en 1642-1645. Un second remaniement intervint en 1668-1669 à la suite de l'acquisition de la demeure par Anne de Villers. En 1764 le bâtiment est racheté par Marie-Hélène Longuet, veuve de Jacques-Olivier de Vigny, conseiller du roi et maître ordinaire en sa chambre des comptes. Saisi comme bien national, il est vendu en 1796. Ses propriétaires du XIXe siècle firent surélever le corps principal, ainsi que les pavillons côté jardin. Acquis par l'Etat en 1949, l'hôtel devait être détruit et remplacé par un collège ; il a été sauvé par une campagne d'opinion et affecté en 1967 au Ministère de la Culture qui le restaura pour y installer en 1975 l'Inventaire général des Richesses artistiques de la France. A cette occasion, les magnifiques plafonds peints de la « chambre de madame de Villiers » au premier étage ont été restaurés. L'hôtel a été vendu par l'Etat en 2007.

L'escalier actuel, placé dans l'aile ouest, a été reconstruit lors de la première campagne de restructuration de l'hôtel, dans les années 1640, afin de régir la nouvelle distribution des pièces. Un état de compte établi en juin 1648 par la veuve du serrurier Gilles de l'Espée fait mention de travaux réalisés dans les maisons Bordier, qui pourraient concerner cet escalier. Sa forme est celle d'un escalier à jour central, même si celui-ci est étroit et peu développé. La première volée repose sur un mur d'échiffre et sur le berceau de la descente de cave, la seconde sur un berceau rampant et le premier palier sur un demi-berceau. Au-delà, l'escalier et la rampe ont été modifiés à plusieurs reprises. Même si elle a été en partie restaurée, la rampe a conservé sa richesse décorative caractéristique de l'époque. Elle est unique à plus d'un titre : sa structure fait alterner panneaux simples et panneaux doubles, les premiers étant destinés à assurer la solidité de l'ensemble grâce à leurs montants verticaux. Le motif est, quant à lui, composé d'une succession de balustres stylisés inspirés des balustres en double poire en pierre ou en bois, enrichis de volutes supplémentaires. Une frise haute déesses couchées coiffe chaque panneau. Uniques aussi sont les trois gaines carrées qui marquent le début ou la fin des volées ainsi que la volute de mi-étage qui contrebute à angle droit la seconde volée. Elle se divise à la base en un double enroulement très élégant. L'escalier secondaire dans l'aile est composé d'une succession de panneaux étroits avec des balustres stylisés enrichis de volutes et de coeurs. Tous les assemblages, dont certains ont été refaits, sont à colliers.

  • Catégories
    maçonnerie, ferronnerie
  • Matériaux
    • pierre, taillé
    • fer, forgé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    inscrit au titre immeuble, 1928/04/13
    inscrit au titre immeuble, 1961/03/01
  • Référence MH
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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