Dossier d’opération IA95000416 | Réalisé par
Cueille Sophie (Rédacteur)
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • étude d'inventaire
Présentation de l'étude du patrimoine de l'agglomération de Cergy-Pontoise
Copyright
  • (c) Musée de l'ile-de-France
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Cergy-Pontoise
  • Adresse
    • Commune : Boisemont
    • Commune : Cergy
    • Commune : Courdimanche
    • Commune : Éragny
    • Commune : Jouy-le-Moutier
    • Commune : Menucourt
    • Commune : Neuville-sur-Oise
    • Commune : Osny
    • Commune : Pontoise
    • Commune : Puiseux-Pontoise
    • Commune : Saint-Ouen-l'Aumône
    • Commune : Vauréal

La notion de « ville nouvelle » est associée à l’idée d’aménagement du territoire et d’innovation architecturale. Les urbanistes et les historiens de l’architecture ont interrogé ces nouvelles formes urbaines en centrant leurs réflexions sur la conception de ces villes, pensées comme idéales. De fait, si les études sur la création contemporaine, les formes originales de l’architecture ou encore l’art public des villes nouvelles ne manquent pas, la question du/des patrimoines n’est que peu abordée. Ces villes n’ont pourtant pas vu le jour sur des espaces vierges et se sont construites sur des territoires à forte identité patrimoniale.

Alors que ces formes urbaines continuent d’incarner la création tant architecturale, paysagère, urbanistique qu’artistique et semblent délaisser quelque peu les formes anciennes en place (bourgs anciens, patrimoine rural, parcs et jardins) pour s’installer à leurs alentours sans toutefois les investir réellement, il s’agit de se demander, 50 ans après les premiers aménagements, comment se déclinent les patrimoines de ces territoires aujourd’hui.

Cergy-Pontoise constitue un terrain d’observation propice à cette réflexion. La ville nouvelle dont le développement s’est effectué de 1969 à 2002 (fin de l’EPA), s’est installée sur un territoire constitué d’un chapelet de 13 villages aux identités très personnelles se cristallisant en regard de la ville. Les nouveaux quartiers projetés par l’EPA sont ainsi venus se greffer (à quelques exceptions près, notamment à Saint-Ouen-L’Aumône) aux abords des bourgs anciens, lesquels renferment la presque totalité des éléments de patrimoine, notamment ante cadastre (à l’exception là aussi de certains châteaux et sites exceptionnels comme l’abbaye de Maubuisson par exemple).

A rebours des études centrées sur les apports de la ville nouvelle aux territoires qui les ont accueillis, le diagnostic patrimonial de Cergy-Pontoise a eu pour objet de recenser les éléments de patrimoine de 10 des cœurs de bourgs anciens composant l’agglomération. Il s’agissait ainsi de constituer un matériau de réflexion à des études patrimoniales plus approfondies pouvant donner lieu à des inventaires topographiques ou thématiques. Ce choix s’est fait sur la base d’un constat simple et bien connu, relevant de deux visions symboliques et politiques des territoires ainsi redessinés par l’implantation de la ville nouvelle. D’un côté, la vision des décideurs et aménageurs présidant à sa création, de l’autre celle des élus locaux et des habitants des bourgs anciens souvent attachés à leur identité villageoise. Le déploiement de la ville nouvelle s’est d’ailleurs accompagné de la rénovation des quartiers historiques des communes. Ces deux visions ne s’excluent pas l’une l’autre, mais font l’objet d’une conscience partagée quant à un rapport ambivalent à la ville nouvelle. Deux visions contrastées, s’interpénétrant souvent, et lisibles dans les divers visages qu’offre aujourd’hui le territoire de l’agglomération de Cergy Pontoise.

Il faut enfin rappeler que les réflexions associant développement durable et patrimoine architectural émergent à peu près en même temps que se développent les villes nouvelles (rencontre de Grenade 1977, d’Aoste 1983). A plus long terme, ces éléments patrimoniaux recensés peuvent aider à questionner la place de ces patrimoines dans le cadre d’une politique de développement durable inscrite de fait au cœur de villes nouvelles. Comment s’est-on saisi, se saisit-on aujourd’hui de cet héritage ? Qui préside aux choix qui sont faits et dont les résultats s’observent sur le terrain ? Des équilibres ont-ils été trouvés entre développements urbains et recomposition (physique, sociale, symbolique) de ces éléments patrimoniaux ?

Le cadre partenarial

Le cadre partenarial a été finalisé entre le Conseil régional d’Ile-de-France et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise par la signature d’une convention pour la réalisation d’un diagnostic du patrimoine culturel du territoire de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.

Si le centre de Cergy-Préfecture a fait l’objet d’une étude recensant les bâtiments les plus remarquables, le diagnostic, quant à lui, est en cours de finalisation.

Annexes

  • IA95000416 - Méthodologie du diagnostic patrimonial de Cergy-Pontoise
Date(s) d'enquête : 2012 - 2012 ; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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