Dossier d’œuvre architecture IA75000334 | Réalisé par
Sol Anne-Laure (Rédacteur)
Sol Anne-Laure

Conservateur du patrimoine, service Patrimoines et Inventaire, Région Ile-de-France.

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Py-Fauvet Constance (Contributeur)
Py-Fauvet Constance

En 2019-2020, stagiaire au service Patrimoine et Inventaire auprès d'Anne Laure Sol. Étudiante en Master 2 Histoire de l'Architecture, Paris I.

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  • enquête thématique régionale, ateliers d'artistes en Ile-de-France
Montmartre aux artistes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paris
  • Commune Paris 18e arrondissement
  • Adresse 187 rue Ordener , 189 rue Ordener
  • Cadastre 2018 A101 38
  • Dénominations
    atelier, immeuble à logements
  • Genre
    d'artiste
  • Destinations
    atelier, immeuble à logements

La première réalisation d’Adolphe Thiers (1878-1957) [ Archives Nationales, AJ52 412 Thiers, Adolphe (24 mars 1878-)-dossier personnel], architecte et ancien élève de l’École des Beaux-Arts, se trouve sur la rive gauche de Paris. En 1923, il construit 5 hôtels particuliers sur un terrain lui appartenant entre les numéros 17 à 23 rue Leconte-de-Lille dans le 16e arrondissement [Archives de Paris, VO11 1802, Permis de construire 17-23 rue Leconte de L’Isle accordés le 19 juillet 1923]. Sur les plans, datés de 1922, figurant aux permis de construire, Thiers y est mentionné comme architecte au 56 rue de Rome à Paris. L’un de ces hôtel (celui se trouvant au n°23) et appartenant à M.Desèvres dispose d’un atelier au 2ème étage [La Construction Moderne n°46, 15 novembre 1925, pl.25-28, p.78-81]. L’ensemble adopte des caractéristiques qui seront régulièrement reprises par Thiers pour ses réalisations postérieures : organisation symétrique des façades recouvertes de brique rouge, plan en U jouant des espaces ménageant des points de vue vers les bâtiments construits en milieu de parcelle, toits terrasses.

La même année, l’architecte va obtenir de la Ville de Paris un terrain de 2590m2 à l’angle de l’avenue Junot et de la rue Simon Dereure qu’il lotit progressivement d’immeubles et d’hôtels particuliers destinés à des artistes et dotés d’ateliers. Très introduit dans le milieu artistique auquel il participe par de nombreux envois au Salon, Thiers est proche du sculpteur Louis-Aimé Lejeune (1884-1969), Grand Prix de Rome, avec lequel il fonde en 1924 une association,Montmartre aux Artistes (fondée et présidée par Louis Lejeune et dont le siège se trouvait à son adresse, 22 rue Simon Dereure ),souhaitant défendre le droit des artistes à pouvoir disposer d’un lieu de création et voulant maintenir à Montmartre une population qui s’exile faute de moyens [BMO,26-27 mai 1922, « Rapport de M.Victor Perrot au nom de la 1ère sous-commission, sur une proposition de sauvegarder des espaces libres à Montmartre »].

Dès le début des années 1920, face à la pression immobilière, associations et élus municipaux se mobilisent pour tenter de préserver à Montmartre des espaces réservés aux artistes et s’opposent parfois à ce sujet au Conseil Municipal. C’est en 1925 qu’il réalise une première opération pour le compte précisément de Louis-Aimé Lejeune: deux hôtels particuliers au 28 et 30 avenue Junot [Archives de Paris, VO11 1658. Dossier voirie du n°28 à la fin. Louis Lejeune est désigné comme propriétaire du terrain. L’hôtel est inscrit MH (1982/09/01). VO13 0285. Permis de construire accordé le 29 août 1925 M.Lejeune, propriétaire]. En 1928, cet hôtel n’appartient déjà plus à Louis Lejeune, mais à Mme Agnaud. . Le n°28 (aussi désigné comme 22 rue Simon Dereure) abrite l’hôtel particulier du sculpteur, un bâtiment de deux étages sans atelier mais sur le plan duquel un vaste espace au premier étage désigné comme « galerie ». Louis Lejeune possède également l’hôtel mitoyen, érigé au 30 de l’avenue Junot qu’il consacré à sa pratique. Il s’agit d’un bâtiment à un étage avec un grand atelier et également un atelier plus petit réservé aux praticiens . Sur ce même terrain, Thiers réalise au 24 et 26 avenue Junot deux hôtels particuliers dont les grandes verrières visibles depuis la rue montrent qu’ils étaient également destinés à des artistes.

Devenu un personnage important de la vie "montmartroise" et ayant acquis une réelle expérience en matière de construction d’ateliers, Adolphe Thiers, qui vient d’achever la construction du Théâtre des Nouveauté et la reconstruction du Moulin Rouge, va construire en 1928 au 36 avenue Junot pour le compte de la « Société Nationale de Construction » [Archives de Paris, VO 13 285, Permis de construire accordé le 18 août 1928 à M.Leclercq, administrateur de la Société Nationale de Construction, 77 rue de Lourmel, 15e. Les plans d’A.Thiers datent de 1925], un ensemble d’ateliers logements. Sur une parcelle complexe, une trentaine d’ateliers sont répartis dans quatre bâtiments, tous orientés au Nord. Dans une sorte de préfiguration de ce que sera Montmartre aux artistes. Enfin en 1930, Adolphe Thiers acquiert un autre terrain communal au 7 avenue Junot pour y construire 10 ateliers logements. Cette vente est assortie de la condition d’une possible cession ultérieure de ces ateliers à la Ville qui souhaite en contrôler le prix .  

L’aventure de Montmartre aux Artistes :

C’est dans ce contexte de prise de conscience des difficultés rencontrées par les artistes que le conseiller municipal Jean Varenne (1877-1927), militant de la SFIO, conseiller municipal du 18e arrondissement de Paris, membre de la Commission du Vieux Paris et fervent défenseur de la vie culturelle montmartroise va organiser le montage financier et juridique qui préside à la naissance de la Cité [Archives de Paris : 1627 W 70. Rapport au Tribunal de Première Instance de la Seine, 1937].

Sur un terrain de 5000m2 acquis par la Ville de Paris en 1921 au 189 rue Ordener pour y faire construire un groupe d’habitations à Bon Marché et communément désigné comme "le maquis de la rue Ordener", Jean Varenne va imposer son projet de Cité d’Artistes. Il expose ses intentions à l’association "Montmartre aux Artistes", avec laquelle il partage une communauté d’engagement en faveur des artistes et remporte l’adhésion de deux de ses membres les plus éminents : Adolphe Thiers et Louis-Aimé Lejeune son président [« Habitations pour artistes", L’Architecture usuelle n°202, 1925, supplément n°10, p.13 à.15]. Ceux-ci acceptent de modifier les statuts de l’association pour la transformer en société d’habitation à bon marché privée, seule condition pour pouvoir construire sur le terrain municipal de la rue Ordener. Déposés le 18 novembre 1924, ces nouveaux statuts permettent à la société désormais appelée Société anonyme immobilière « Montmartre aux artistes », d’obtenir, le 23 décembre, un prêt pour poursuivre son projet de construction sous réserve que celui-ci soit accepté par la Ville de Paris. Si la société a désormais la certitude de disposer d’un terrain cédé par la Mairie de Paris à la société pétitionnaire selon un contrat établi en 1924 [Archives de Paris, VO12 413 PC 187-193 rue Ordener], le projet est soumis à la validation de l’administration municipale et sa non-conformité avec la réglementation propre aux HBM va aboutir à de nombreux refus. Le premier intervient le 23 juin 1926, au motif que le projet présenté ne comprend que des logements dotés d’ateliers alors qu’il est attendu que ceux soient minoritaires. En novembre 1928, un nouveau projet décrit 235 logements et 45 ateliers complétement indépendants. D’après les plans, coupes et élévations, les immeubles à édifier consistent en deux bâtiments. Un en bordure immédiate de la rue Ordener et l’autre situé en arrière, comprenant trois ailes perpendiculaires au premier et reliées entre elles. Désormais conforme aux prescriptions réglementaires propres aux HBM, ce projet reçoit un avis favorable et la garantie municipale est accordée [BHDV,Procès-Verbal n°228, 31/12/1928-1/01/1929]. Un prêt de 7 954 416 francs est également consenti à "Montmartre aux Artistes", sous réserve que la société ne consente pas d’hypothèques sans l’autorisation de la Ville [BHDV,BMO 15/09/1929].

Après de nombreuses difficultés, le permis de construire (qui a été refusé plusieurs fois car les plans étaient incomplets ou insuffisants) est accordé le 28 octobre 1930 [Archives de Paris, VO12 413 PC 187-193 rue Ordener] et fait seulement état du premier bâtiment. L’objet du permis décrit la construction d’un bâtiment de 3 étages, en arrière d’un mur de clôture Ces hésitations dans la programmation et surtout un contexte de forte augmentation des coûts de la construction obligent la Ville de Paris à accorder deux prêts supplémentaires à la Société. En 1931, à deux reprises, la garantie municipale pour un emprunt de 671 800 francs puis de 5 400 000 francs à la Caisse des Dépôts et Consignations est accordée [BHDV,PV du Conseil Municipal 10 juillet 1931 et PV du Conseil Municipal 31 décembre 1931] . Les deux bâtiments sur cour, bien qu’ayant été édifiés entre 1930 et 1932, n’obtiennent un permis de construire que le 25 novembre 1933. Il spécifie « 2 constructions de 7 étages à l’intérieur de la propriété (ce permis a également été refusé plusieurs fois) .Les premiers habitants s’installent dès le mois d’avril 1932, les 3 bâtiments existent mais sont loin d’être achevés. Les artistes vont avoir une carte de sociétaire pour les loyers. C’est une sorte de certificat d’action qui leur garantit de devenir propriétaire au bout de dix ans mais cette anticipation d’achat, révélatrice d’une volonté d’engagement collectif, se révèle un échec. Immédiatement, d’importantes tensions voient le jour entre la société immobilière et les locataires et se concluent à plusieurs reprises par l’évacuation de certains occupants par la police. Le 25 juillet 1934 débute une grève des loyers dans la Cité, premier épisode d’un scandale qui éclate en 1936. Accusant depuis leur installation la Société Immobilière de ne pas respecter la réglementation sur les habitations à bon marché, les locataires vont dès lors régulièrement mobiliser la presse et alerter l’opinion publique. Un article de l’Action Française [L’Action Française Paris 29 /07/1934, p. 2] fait état d’une lettre adressée par un groupe d’artistes, au nom des 180 locataires à Louis Marin, ministre de la Santé publique. Ce courrier détaille les nombreuses irrégularités qui entourent la réalisation. En particulier, le fait que le permis de construire ait été accordé sur la base d’un plan truqué, délibérément présenté en 1928 au Conseil Municipal et à la Commission des Prêts et ne correspondant pas à la construction finalement réalisée [Archives de Paris : 1627 W 70. Rapport au Tribunal de Première Instance de la Seine, 1937. L’artifice est détaillé dans un procès-verbal du Conseil d’Administration daté du 11 juin 1928 où figure le plan truqué que la société a présenté et dans lesquels des salles communes d’une hauteur normale remplacent les ateliers prévus aux plans précédemment soumis à la commission des prêts].

En effet, les logements sans ateliers n’ont jamais existé rue Ordener et ont été imaginé uniquement pour se conformer aux normes des Habitations à Bon Marché. Entre autres choses, il particulièrement reproché à la Société de louer les logements plus cher que les barèmes prévus pour les HBM et de procéder à l’expulsion d’artistes au chômage.

Plus généralement, c’est le dévoiement de l’idée initiale de Cité d’artistes, destinée à une population fragile qui est pointé du doigt. L’absence de contrôle exercé par la Ville sur cette opération, les dissimulations de la Société Immobilière débouche sur l’ouverture d’une affaire judiciaire. La Ville découvre alors que 3 bâtiments ont été construits au lieu des deux prévus et que tous les logements sont pourvus d’un atelier. Une information est lancée contre X, pour escroquerie, par la Ville de Paris [Archives de Paris : 1627 W 70. Rapport au Tribunal de Première Instance de la Seine, 1937]. Convaincue de fraude, la Société est dissoute et déclarée en faillite. Il faut attendre 1938 pour que les trois immeubles soient rachetés par la Ville [BHDV, BMO, 20/07/1938] et leur gestion, à la demande de René Berthier conseiller municipal du 18e arrondissement, confiée à l’Office Public des Habitations à Bons Marchés de la Ville de Paris (OPHBM) de la Ville [BHDV, BMO, 11/03/1938 ]. L’Office reprend la gestion d’immeubles inachevés, de cours boueuses, d’ateliers sans confort, au chauffage déficient. Un crédit global de 750 000 francs est accordé par la Ville pour effectuer des travaux qui seront interrompus pendant la guerre et reprendront ensuite [BHDV, BMO 7/09/1938, Délibération du 11 juillet 1936 décidant l’ouverture d’un crédit provisionnel pour travaux de mise en état d’habitabilité de l’immeuble]. L'entretien de la Cité " Montmartre aux Artistes" relève aujourd'hui du premier bailleur de la Ville de Paris, désigné depuis 2008 sous le nom de Paris Habitat-OPH et l'admission des artistes, qui doivent être inscrits à la Maison des Artistes, dépend d'une commission dans laquelle siège la Ville et la Direction des Affaires Culturelles d'Ile-de-France (DRAC).  

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1930, daté par travaux historiques
    • 1933, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Thiers Adolphe
      Thiers Adolphe

      Matricule de l’École des Beaux-Arts : 4949, surnom à l’atelier « Le Pisso »,

      a tenté l’admission en février et juin 1897,admis en 2ème classe le22 novembre 1897. Adolphe Thiers est élève dans l’atelier de Jean-Louis Pascal[1] (1872-1920) en même temps qu’Henri Sauvage, 1873-1932. Il obtient le Prix Achille Leclère de l’Académie des Beaux-arts 5 mars 1904 et le 3è prix Chenavard le 12 avril 1906.

      Il est diplômé en 1920 (113e promotion)[2]. Il est mentionné comme architecte à Paris 17e dès 1902, Paris 15e entre 1904 et 1909, Paris 7e (en 1912 et 1313).

      Médaille de 3e classe au Salon des Artistes Français en 1904[3].

      Salon des Artistes Français de 1906 : expose « Ensemble décoratif au confluent

      de deux fleuves [4]». Il obtient pour son envoi le prix Palais de Longchamps (Fondation Bartholdi).

      1908 : participe au concours international pour Le Monument de la Réformation à Genève (avec Edmond Fation, architecte à Génève et Auguste Seysses [5], sculpteur à Paris/ devis du monument Post Tenebra Lux)

      1908 : Mission de deux ans pour l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres/ Étude d’églises byzantines.

      Salon des Artistes Français de 1909 : envoi « L’Église des SS.Serge et Bacchus à Constantinople ». Il obtient une médaille de 2e classe et une bourse de voyage[6].

      Salon des Artistes Français de 1910 : expose des séries d’étude d’églises byzantines de Constantinople[7]. Obtient

      la médaille de 1ere classe de la section d’architecture[8]. Obtient le « Prix du Salon » pour ce même envoi[9] (depuis

      16 ans, ce prix n’avait pas été accordé à l’architecture.

      1917 : obtient le prix Bailly de l’Académie des Beaux-Arts pour son ouvrage sur les

      églises de Constantinople[10].

      1920 : réalise une salle de théâtre sous le cinéma Max-Linder (localisé 4 passage du Faubourg-Montmartre, Paris 9e. actuel théâtre des Variétés ?)[11] pour La Générale Cinéma.

      1923. Monument aux morts, boulevard Eurvin, Boulogne sur Mer[12].

      1923. Immeuble d’habitation, 40 rue de Londres, Paris 9e[13].

      1923. Bureaux pour l’agence Havas, Dijon (Côte d’Or)[14].

      1925. Réaménagement du Moulin Rouge, Paris 9e[15].

      1925. Réalisation d’un groupe de 5 hôtels particuliers avec ateliers rue Leconte de L’Isle, Paris 16e[16].

      1925. Est récompensé à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels

      Modernes (groupe I Architecture).

      1926. Demandes en autorisation de bâtir : « 18e arr.-Avenue Junot 30.- Prop., M.Agnaud.- Arch., M.Thiers, 56 rue de Rome._ Hôtel particulier (2 étages). [17]»

      1928-1930. Réalisation, avec les architectes Eugène Colibert et Louis Lembrouck, du casino municipal de Malo

      les Bains (Nord-Pas-de-Calais)[18] [réalisation d’une salle de spectacle et d’un théâtre dans le casino, agrandissement

      du casino[19]].

      1928. Aix en Provence, Villa pour M.Jouve, en collaboration avec H.Duflot, ingénieur et agent Hennebique. Entreprise Pierre Tétaz, concessionnaire Hennebique[20].

      1928. Sanatorium pour la Renaissance sanitaire, château de Villiers-sur-Marne (aujourd’hui Villiers-Saint-Denis, Aisne). Réalisation en collaboration avec les architectes A.Bonnet et Henry Trésal (avec qui il travaille pour Montmartre

      aux Artistes) [21]. Ce projet est commandité par La Renaissance sanitaire. Œuvre des sanatoriums et préventoriums populaires de France. Entreprises : Établissement Boyron ; Maurice Debosque : concessionnaire Hennebique.

      1930. Expose au Salon d’Automne les maquettes du Casino de Malo les Bains et le Sanatorium d’Arnières[22] [23][24]

      1933. Réalisation de la cité Montmartre aux Artistes, 187-189 rue Ordener, Paris 18e,

      en collaboration avec l’architecte Henry Trésal[25].

      1935. Projets pour les fontaines du Trocadéro [26], aménagements réalisés dans le cadre de l’Exposition Universelle de 1937[27]. 1936. Réalisation des bassins, fontaines et jardins en collaboration avec MM. R.-H. Expert et Paul Maître, architecte D.P.L.G[28][29].

      Admis au second concours d’essai du Grand Prix d’Architecture (programme : Une fontaine monumentale).

      Réalisations (AGORHA) :

      Reconstruction du Moulin Rouge en 1924

      Reconstruction des régions libérées en 1918

      Ateliers d’artistes avenue Junot en 1925

      Ateliers d’artistes 187-189 rue Ordener 1930-32

      Constructions particulières.

      [1] Grand prix de Rome en 1866, auteur en 1868 de l’hôtel

      particulier-atelier de William Bougereau rue Notre Dame des Champs et également

      architecte de la Bibliothèque Nationale de France, après Labrouste-réalisation de la salle ovale.

      [2] AGORHA/ Archives nationales [AJ/52/240 ;

      AJ/52/112 ; AJ/52/412]

      [3] L’Architecture, n°24, 4 juin 1904, p. 215-216

      [4] L’Architecture, n°22, 2 juin 1906 p.175

      [5] Groupe des « Toulousains », formés par Falguière

      [6] La Construction Moderne n°36, 4.09.1909, pl.121-122, p.580-581

      [7] Adolphe Thiers, Jean Ebersolt, Les église de Constantinople, Paris, E.Leroux, 1913

      [8] La Construction Moderne n°18, 30.04.1910, p.364-365 et La Construction Moderne n°23, 04.06.1910, p.432

      [9] La Construction Moderne n°26, 25.06.1910, p.468

      [10] L’Architecture n°8, 1917, p.148

      [11] Cité de l’architecture et du patrimoine, IFA, Fonds Lyon, Gustave (1857-1936). 237 IFA

      [12] Étudié par l’Inventaire/ IA00059464

      [13] Cité de l’architecture et du patrimoine, Fonds Bétons

      armés Hennebique (BAH). Subdiv.24 : Paris- De 1922 à 1928.076 IFA. Objet BAH-12-1923-61150

      [14] Cité de l’architecture et du patrimoine, Fonds Richard, Joachim (1869-1960). 081 IFA. Chapitre F. Objet RICJO-F-1923-07

      [15] L’Architecture n°5, 1925, p.63-68. Adolphe Thiers y est mentionné avec les architectes Forest et Nibodeau.

      [16] La Construction Moderne n°46, 15.11.1925, pl.25-28,p.78-81

      [17] L’Architecture n°13, 10 juillet 1926, p.155

      [18] Étudié par l’Inventaire Général IA00076310

      [19] Cité de l’architecture et du patrimoine, IFA, Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdiv.31 : Nord-Pas-de-Calais-Avant 1912.076 Ifa/ Objet BAH-17-1904-32917 et Subdiv.33 : Nord-Pas-de-Calais- De 1925 à 1929..076 Ifa/ Objet BAH-17-1927-33118

      [20] Cité de l’architecture et du patrimoine, IFA, Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdiv.41 : PACA- A partir de 1920 et n.d.. 076 Ifa/ Objet BAH-21-1928-36060. Villa pour Monsieur Jouve, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). 1928

      [21] Cité de l’architecture et du patrimoine, IFA, Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdiv.37 : Picardie- De 1925 à 1930 076 Ifa/ Objet BAH-19-1928-35243. Sanatorium pour La Renaissance sanitaire château de Villiers-sur-Marne (aujourd’hui Villiers-Saint-Denis, Aisne). 1928.

      [22] L’Architecture n°12, 1930, p.445-446

      [23] Architecture d’Aujourd’hui n°2, déc.1930, p.32

      [24] La Construction Moderne n°1, 4 janvier 1931, p.211-212 (reproductions des élévations du sanatorium)

      [25] L’Architecte n°3, 1933, p.39-40 (reproduction des plans, élévations –vues de la façade et photographies).

      [26] Cité de l’architecture et du patrimoine, IFA, Fonds Carlu, Jacques (1890-1976).010 Ifa. Chapitre D. Projets et réalisations en France et en Europe, 1921-1959. Objet CARJA-D-35-3. Exposition internationale de Paris, 1937 et Cité de l’architecture et du patrimoine, IFA, Fonds Expert, Roger-Henri (1882-1955à.296 AA. Chapitre C. Projets. Objet EXPER-C-37. Exposition internationale de Paris, 1937 : jardin et bassin des fontaines du Palais de Chaillot.1937

      [27] L’Architecture n°1, 15 janvier 1935, p. 8-9 et « Exposition de 1937 », Architecture Aujourd’hui n°6, juin 1936, p.84

      [28] La Construction Moderne n°22, 31 mai 1936.

      [29] Architecture d’Aujourd’hui n°5 et 6, juin 1937, pp.110-113.

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      architecte signature

Le plan général de la Cité reprend un certain nombre de principes hygiénistes. La disposition parallèle des bâtiments séparés par des cours, les espaces de transitions (passages couverts ménagés aux extrémités de chacun des immeubles) favorisent la circulation de l’air. Répondant aux mêmes impératifs, le système de coursives ouvertes desservant chaque niveau, les cages d’escaliers hors œuvre et largement ouvertes participent également de cette volonté de réaliser un bâtiment dans lequel air et soleil s’introduisent et circulent.

La volumétrie générale de la Cité se signale par de nombreux emprunts au Mouvement Moderne : lignes courbes et incurvées, balustrades, coursives… Ce choix de la modernité, également à l'œuvre dans les toits terrasses qui couronnent chacun des immeubles, s’affiche de façon monumentale dans l’organisation et le décor de la façade sur rue. .

La Cité est située au n°189 de la rue Ordener (187-193 sur le permis de construire), sur une parcelle au centre de l’Ilot. Seuls un muret et sa grille sont implantés à l’alignement de la rue Ordener. En effet, le bâtiment A sur rue offre un jeu de retrait de ces volumes, les ateliers s’orientent vers le Nord afin d’obtenir la meilleure lumière possible tout en mettant à profit l’espace de la parcelle. Afin de s’inscrire dans l’alignement de la rue, des espaces de transitions sont générés subtilement : jardinières, escaliers et patios entre la limite urbaine et le bâti. Sur le Bulletin d’alignement (28 mai 1930 ) il est indiqué que l’alignement « est déterminé par une ligne droite partant à gauche de l’encoignure droite de la rue Damrémont et passant à droite sur le mur de l’encoignure de la rue Vauvenargues ». Il est donc dans les normes et autorisé.

L’ensemble s’organise en enfilade : 3 bâtiments et 3 cours s’alternent et se succèdent. Les 3 bâtiments ont une implantation identique. Chacun de ces bâtiments possède une face ouverte avec les grandes baies des ateliers-duplex et une façade fermée, tournée vers l’intérieur de l’ilot. Les cours communes sont recouvertes d’un enrobé en bitume, rouge ou gris. Des trottoirs ont été aménagés, bien que peu de voitures circulent.

Des jardinières sont présentes devant les bâtiments B et C, et côté Sud, il y a des petits jardins individuels.

Au sein du bâtiment A, les deux atriums sont pensés comme des espaces ouverts à tous, ils sont recouverts de gravier et arborés.La volumétrie du bâtiment A, le plus ancien de la parcelle, sur la rue Ordener est de 3 ou 4 niveaux en duplex (soit 6 à 8 niveaux simples) selon les travées, sur un niveau de sous-sol. C’est le seul dont la façade principale, sur rue, soit en brique. Il mesure 76 mètres de long sur 10 à 22 mètres de profondeur. Les deux autres 2 bâtiments (B et C) sont de volumétrie identique (environ 72 mètres de long sur 9 mètres de profondeur) : 3 niveaux en duplex et 2 niveaux simples (soit 8 niveaux), sur un niveau de sous-sol.

Leurs façades sont recouvertes d’enduit de ciment peint en blanc.

La structure porteuse : Il s’agit d’une structure en béton armé, avec des poteaux porteurs (visibles dans les caves). Un remplissage en brique pour le bat.A et un remplissage en mâchefer (Le béton de mâchefer est un béton composé à partir de mâchefer, substance provenant du recyclage des scories de houilles (résidus de haut fourneau), pour les bats. B et C. Les travées sont larges de 5 mètres et les portées de 4 mètres. Le revêtement de la façade sur rue est en brique apparente, avec tous les linteaux appareillés également en brique. Les 5 autres façades sont recouvertes d’un enduit ciment peint en blanc.

Les planchers sont des parquets sans joints, produit à base de sciure de bois et d’huile de lin, coulé sur la chape de béton. Hygiéniques et bons marchés, leur utilisation se répand à l’époque dans tous les programmes économiques de type HBM .

L’entrée principale de la Cité se situe au centre de la façade sur rue, via un hall monumental qui permet le contrôle de tous les accès de la Cité. On y pénètre par 3 grandes portes en fer forgé témoignant d’un travail de ferronnerie d’art. Ces portes sont surmontées de verrières en verre transparent. Le sol est recouvert de mosaïque à motifs stylisés. Le hall se compose de deux niveaux séparés par un quelques marches. Un important décor de mosaïque couvre le sol et la partie basse des murs. Seul le faux plafond n’est pas d’origine. Ce hall distribue les ateliers du rez-de-chaussée et les atriums et s’ouvre sur la première cour. Celle-ci donne accès aux deux cages d’escaliers qui distribuent les différents niveaux d’ateliers par des coursives extérieures de part et d’autre de la façade Nord (les ascenseurs ont été installés tardivement). Cette même cour permet de traverser le bâtiment B via deux couloirs d’entrée traversant, qui s’ouvrent sur une seconde cour et sur les circulations verticales du bâtiment B. On retrouve le même principe pour le bâtiment C qui clôt le parcours sur une cour et des petits jardins. Une seconde entrée à l’Est, sur la rue, traverse les 3 bâtiments successifs. C’est une entrée prévue dès l’origine pour les voitures. Des cours se trouvent donc entre chaque bâtiment, leur premier usage est distributif. Elles permettent à la fois d’accéder aux espaces de distribution et de circulation des piétons et des véhicules. Les cours sont aussi partiellement des espaces verts que les habitants s’approprient. Ce sont des espaces de respiration, à l’abri de la ville, qui différent selon leur orientation. Du côté des ateliers, il s’agit d’un traitement urbain, les jardinières sont surtout là pour leur valeur esthétique. A l’inverse du côté des coursives, on trouve des jardins privatifs ou collectifs. Il existe beaucoup d’interaction entre l’intérieur et l’extérieur dans la Cité. En la traversant, se révèle une véritable mise en scène qui joue des espaces révélés, cachés, privatifs, ou publics. Pour cela, de nombreux points de vue sont ménagés pour donner une impression d’espace. Le gabarit du bâtiment correspond au règlement d’urbanisme de 1902 qui impose une façade dont la hauteur ne doit pas dépasser 20m. Ces dispositions expliquent que les derniers niveaux ne soient pas des duplex mais en simple hauteur et en retrait.  

Les façades et décors : La façade du bâtiment principal, la plus ornée, mélange un style propre aux HBM (et en particulier le recours à la brique ) et des références au style Arts Déco contemporain de sa construction. Régie par une rigoureuse organisation symétrique, la façade échappe à un alignement trop strict du côté de la rue en alternant les retraits et les perspectives ouvertes sur les espaces intermédiaires que sont les atriums via les arcades. Réalisée en brique de parement monochrome, la façade se caractérise par un traitement soigné : arcs cintrés aux archivoltes multiples de briques clavées et appareil en damier. Une frise de motifs géométriques en saillie couronne le rez-de-chaussée. Si les étages supérieurs se caractérisent par une absence totale d’ornement, le nom de la cité « Montmartre aux Artistes », formé par des briques disposées verticalement entre les deux premiers niveaux de verrières, se détache de l’ensemble au-dessus d’un linteau blanc, agissant comme un signal. Le recours à la brique connaît dans le quartier un précédent célèbre puisque c’est le choix retenu par Henri Sauvage pour l’immeuble de la rue Trétaigne en 1904 .

Ici, cette façade se décompose en 15 travées de 6 à 8 niveaux et présente, au-dessus de son niveau de cave : un soubassement de béton enduit qui fait le lien entre le niveau de la rue et le niveau du rez-de-chaussée, caractérisé par la présence d’un escalier au centre des 3 travées centrales permettant d’accéder au hall d’entrée.Un rez-de-chaussée caractérisé par la présence de 8 arcades (la plus importante étant celle qui enjambe le passage pour voiture côté Est). Deux arcades ouvrent sur le chacun des atriums situés aux extrémités de la façade, 3 arcades centrales marquent l’entrée dans la Cité. Deux grandes baies vitrées en métal qui correspondent à la double hauteur d’un atelier se trouvent de part et d’autre de la façade. Soulignons que la menuiserie de toutes les grandes baies est en métal et date de la construction de la Cité. Il s’agit d’un profil industriel à grands carreaux de dimension 4mx3m. Les deux vantaux centraux de la partie supérieure sont ouvrants Ici chaque étage correspond donc à un double niveau et les petites fenêtres à un niveau simple. Ce jeu de niveau confère une dimension monumentale à cette façade. 2 ou 3 étages carrés selon les travées. Les niveaux sont soulignés par un large bandeau en enduit blanc qui marque la verticalité de la façade. Chaque travée est identique et se caractérise par une baie d’atelier. Le bâtiment est recouvert d'un toit terrasse. Les corniches sont soulignées par un bandeau blanc plus épais et un bandeau saillant en béton.

En revanche, les bâtiments B et C ont une typologie plus modeste. La façade Sud sur cour contraste avec la façade d’honneur. Elle n’est en effet plus en brique mais recouverte d’un enduit de ciment blanc. La volumétrie est moins marquée et les travées moins lisibles car l’accent est mis sur les lignes horizontales. Il n’est plus question ici d’échelle monumentale, on ne peut plus lire les différences de niveaux car chaque étage est marqué. On compte donc 6 à 8 étages sur cette façade. Deux travées se démarquent, il s’agit de celles où se trouvent les cages d’escalier ouvertes et marquées par des percements à chaque étage. Un soubassement suggéré par une peinture grise (1m de hauteur)Un rez-de-chaussée caractérisé par la présence (Est-Ouest) d’un porche pour l’entrée des voitures, d’une double porte formant passage vers l’atrium, d’une cage d’escalier, de 3 arcades, au centre, ouvrant sur le hall de l’entrée, à nouveau une cage d’escalier, et un passage vers le second atrium. Un auvent de béton couronne les 3 arcades du hall et deux autres protègent l’accès aux cages d’escaliers. 5 ou 7 étages selon les travées. Chaque étage dispose d’une coursive pourvue d’un garde-corps en métal peint en gris. Cette coursive distribue les logements accessibles par des portes palières. Entre chaque coursive, un coffrage a été apposé postérieurement, et est destiné à cacher les réseaux. Ce coffrage se trouve entre le niveau des portes palières et des baies des ateliers logements. Le bâtiment est recouvert d'un toit terrasse Les corniches sont soulignées par un bandeau blanc, plus épais et un bandeau en saillie recouvert par un coffrage en aluminium (postérieur).

Bâtiments B et C : Ces deux bâtiments sont sensiblement identiques.

Façade Nord : L’ensemble est composé de 15 travées pour le bâtiment B et de 14 travées pour le bâtiment C, sur 8 niveaux (3 niveaux en duplex et 2 niveaux simples). Soubassement signalé par de la peinture grise (1m de hauteur).Un rez-de-chaussée caractérisé par la présence d’un porche pour le passage des véhicules, de 4 grandes baies d’ateliers correspondant à 2 niveaux, un passage menant à la cage d’escalier, 3 baies d’ateliers, un second passage vers la seconde cage d’escalier, 5 baies d’ateliers ( 4 pour le bâtiment C). Sur le bâtiment B, on note la présence d’un auvent en béton, accolé à la façade, surmontant chaque passage.2 étages carrés en duplex. Chaque travée est identique et se caractérise par une baie d’atelier.2 niveaux simples, en retrait. Chaque travée est identique et se caractérise par une baie dont la hauteur correspond à la moitié d’une grande baie. Un toit terrasse. Les corniches sont soulignées par un bandeau blanc, plus épais et par un bandeau saillant en béton, protégé par une de l’aluminium.Les façades sont couvertes d’un enduit blanc. Les appuis de fenêtres sont en ciment, peint en blanc.Façade Sud : Les façades Sud sont très similaires à la façade Sud du bâtiment A, bien que leur volumétrie soient plus lisses. Contrairement à la façade Nord, les derniers niveaux ne sont pas en retrait. Un soubassement signalé par de la peinture grise (1m de hauteur).Un rez-de-chaussée caractérisé par la présence (d’Est en Ouest) d’un porche pour l’entrée des voitures, d’une alternance de fenêtres de tailles différentes et de portes palières. Seules les 2 cages d’escalier possédant des ouvertures viennent interrompent la façade.7 étages carrés. Comme sur le bâtiment A, on observe une alternance de coursive et de bandeau.Un toit terrasse, les corniches sont soulignées par un bandeau blanc, plus épais et par un bandeau saillant en béton, protégé par une de l’aluminium.Les façades sont couvertes d’un enduit blanc. Les appuis de fenêtres sont en ciment, peint en blanc. 

Les espaces intérieurs : typologie des ateliers

La Cité se caractérise par le recours à un programme hybride entre logement et habitation. On compte en tout 184 ateliers répartis comme suit : dans le bâtiment A, 8 ateliers logements en rez-de-chaussée de 80 à 140m2 ainsi que 37 ateliers logements d’environ 60m2 répartis dans les étages. Les bâtiments B et C comptent 72 et 67 ateliers logements de 45 à 60 m2 pour les duplex et de 30à 40m2 pour ceux à simple niveaux. Au regard de ces différences, on peut faire la distinction entre les ateliers situés au rez-de-chaussée du bâtiment A qui s’apparentent plutôt à de véritables appartements contrairement à tous les autres logements dans lesquels l’atelier représente jusqu’à la moitié de la surface totale et qui sont à envisager davantage comme des « unités ». Dans les bâtiments B et C, la partie logement a été plutôt négligée, cela correspond à une période de construction plus modeste. Tous les ateliers sont traversant Nord-Sud, avec l’espace de l’atelier orienté au Nord. Hormis deux ateliers au rez-de-chaussée du bâtiment A qui prennent leur lumière via les patios et disposent de 5,5m de hauteur sous plafond. Deux typologies se distinguent : celle de l’appartement qui possède 2 à 3 chambres (valable pour 7 appartements situés au rez-de-chaussée du bâtiment A). Les 117 logements restant relèvent d’une typologie d’ateliers d’artistes beaucoup plus commune et modeste. Ils sont proches de ce qu’avait proposé Thiers pour la Cité du 36 avenue Junot. Pour ces ateliers, l’accès se fait par une coursive extérieure. La cuisine est au niveau de l’espace de l’atelier, qui dispose soit d’une double hauteur soit d’un niveau simple. En général, dans le cadre de la double hauteur la chambre et la salle de bain sont à l’étage. Intentionnellement, il n’y a aucune cloison à l’intérieur des ateliers pour que les locataires puissent s’organiser à leur gré. Les ateliers sont séparés les uns des autres par des cloisons en mâchefer, qui insonorisent mal et chaque atelier possède son propre chauffage au gaz. Evolution et transformation : Disparition de la salle commune que les résidents avaient installée au rez-de-chaussée du bâtiment B (pour faire 3 ateliers logements de plus). Dans les plans d’Adolphe Thiers, ce lieu figurait au bâtiment A mais n’a pas été conservé. Travaux entrepris par le bailleur à partir de 1997 : remise à niveau de confort et de sécurité. Les travaux de rénovations des logements ont été financés par l’Etat grâce à la procédure Palulos.  

  • Murs
    • béton béton armé enduit
    • brique creuse appareil en damier
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    5 étages carrés, rez-de-chaussée, sous-sol
  • Couvrements
    • dalle de béton
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • céramique
    • ferronnerie
    • mosaïque
  • Représentations
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    Ici intégrer Texte Décor

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, La cité Montmartre aux artistes appartient à la ville de Paris et est gérée par son opérateur, Paris Habitat.

Documents d'archives

  • AJ52 412 Thiers, Adolphe

    (24 mars 1878-)-dossier personnel

    Archives nationales, Paris : AJ52 412
  • Archives

    de Paris, VO11 1802, Permis de construire 17-23 rue Leconte de L’Isle accordés

    le 19 juillet 1923

    Archives de Paris : VO11 1802
  • BHDV, Bulletin municipal officiel, 7

    juillet 1923 et 14 juillet 1923

  • Bulletin municipal officiel, 26-27 mai 1922, « Rapport de M.Victor Perrot au nom de la 1ère

    sous-commission, sur une proposition de sauvegarder des espaces libres à

    Montmartre »

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • VO11 1658. Dossier voirie du

    n°28 à la fin. Louis Lejeune est désigné comme propriétaire du terrain.

    Archives de Paris : VO11 1658
  • VO13 0285. Permis

    de construire accordé le 29 août 1925 à M.Lejeune, propriétaire.

    Archives de Paris : VO13 0285
  • VO11

    1658 Dossier voirie du n°28 à la fin.

    En 1928, cet hôtel n’appartient déjà plus à Louis Lejeune, mais à Mme Agnaud.

    Archives de Paris : VO11 1658
  • VO 13 285.Permis de construire

    accordé le 18 août 1928 à M.Leclercq, administrateur de la Société Nationale de

    Construction, 77 rue de Lourmel, 15e. Les plans d’A.Thiers

    datent de 1925.

    Archives de Paris : VO 13 285
  • 1627 W 70. Rapport au Tribunal de Première Instance de la

    Seine, 1937.

    Archives de Paris : 1627 W 70
  • VO11 413. Permis de construire 187-193 rue Ordener, bâtiment A- VO11 414. Permis de construire 189 rue Ordener, bâtiment B et C.

    Archives de Paris : VO11 413 -414
  • Procès-Verbal n°228, 31/12/1928-1/01/1929

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • Bulletin municipal officiel, 15/09/1929.

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • VO12 413 Permis de construire 187-193 rue Ordener.

    Archives de Paris : VO12 413
  • Procès verbal du Conseil Municipal du 10 juillet 1931

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • Procès verbal du Conseil Municipal du 31 décembre 1931.

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • 1627 W 70. Rapport au Tribunal de Première Instance de la Seine, 1937. L’artifice est

    détaillé dans un procès-verbal du Conseil d’Administration daté du 11 juin 1928

    où figure le plan truqué que la société a présenté et dans lesquels des salles

    communes d’une hauteur normale remplacent les ateliers prévus aux plans

    précédemment soumis à la commission des prêts.

    Archives de Paris : 1627 W 70
  • Archives de Paris : 1627 W 70. Rapport au

    Tribunal de Première Instance de la Seine, 1937

    Archives de Paris : 1627 W 70
  • Bulletin municipal officiel, 20/07/1938

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • Bulletin municipal officiel, 11/03/1938.

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • Bulletin municipal officiel 7/09/1938. Délibération du 11 juillet 1938 décidant l’ouverture d’un crédit

    provisionnel pour travaux de mise en état d’habitabilité de l’immeuble.

    Bibliothèque de l'hôtel de ville de Paris
  • Archives

    de Paris Habitat, Procès-Verbal de la Commission de l’habitation, séance du 9

    mars 1939.

Bibliographie

  • Le Bas

    (A), « La construction de brique et le logement populaire », Architecture de brique en Ile-de-France

    1850-1950, Paris, Somogy Editions d’arts, 2014, pp. 183-209

  • Alice Chevillard, Montmartre aux artistes, Mémoire-projet de fin d'études sous la direction de Pierre-Antoine Gatier, D.S.A Architecture et Patrimoine, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Belleville, juin 2013, 117 pages (tapuscrit non publié)

  • Office Public d'Aménagement et de Construction de Paris, Fascicule historique réalisé par Pierre Saddy, Imprimerie de l'OPAC, Paris 1995 [conservé à la documentation du service de l'Inventaire]

Périodiques

  • La

    Construction Moderne n°46, 15 novembre 1925, pl.25-28, p.78-81

  • Le

    Petit Parisien, 25 décembre 1923, numéro 17101

    Bibliothèque nationale de France, Paris
  • « Habitations

    pour artistes », L’Architecture

    usuelle n°202, 1925, supplément n°10, p.13 -15

    Bibliothèque nationale de France, Paris
  • L’Écho

    de Paris (Paris 1884). 26/09/1934, p.2

    Bibliothèque nationale de France, Paris
  • L’Humanité

    (Paris), 26/09/1934, p.1

    Bibliothèque nationale de France, Paris
  • L’Action

    Française (Paris 1908). 29 /07/1934, p. 2.

    Bibliothèque nationale de France, Paris
  • L’Architecte

    n°3, 1933, p.39-40. Le

    projet et les plans sont présentés dans leur état actuel.

    Bibliothèque nationale de France, Paris
  • Comoedia, Nouvelles au fusain, 6 juin 1924, p.4

    Bibliothèque nationale de France, Paris
Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Sol Anne-Laure
Sol Anne-Laure

Conservateur du patrimoine, service Patrimoines et Inventaire, Région Ile-de-France.

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Py-Fauvet Constance
Py-Fauvet Constance

En 2019-2020, stagiaire au service Patrimoine et Inventaire auprès d'Anne Laure Sol. Étudiante en Master 2 Histoire de l'Architecture, Paris I.

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