Dossier d’œuvre architecture IA78002260 | Réalisé par
Bussière Roselyne (Rédacteur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
Les portails de la collégiale
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mantes-la-Jolie
  • Commune Mantes-la-Jolie
  • Adresse place de l' Etape
  • Cadastre 2014 AB 225

Les trois portails occidentaux de la Collégiale ont beaucoup souffert à la révolution. Ils restent néanmoins un témoignage important de la sculpture médiévale.

La construction de la collégiale ayant commencé par les parties basses de la façade occidentale, les portails sont à la fois la partie la plus ancienne de l'édifice (sauf le portail des Echevins) et un élément de datation de celui-ci par analogie avec d'autres œuvres mieux datées. C 'est ainsi qu'une comparaison avec la façade de la cathédrale de Senlis (avant 1151) permet de dater les portails central et septentrional -et donc le début de la construction-des années 1150-1160. On ne sait pas à quoi ressemblait le portail méridional avant sa reconstruction au début du XIVe siècle (vers 1320). Les chroniques attribuent l'initiative de cette construction aux échevins, c'est-à-dire aux édiles de Mantes, et la datent de 1300. L'étude qui en a été faite récemment le compare au portail de la Calende de la cathédrale de Rouen, et de ce fait le date des années 1320-1330. Ces portails ont beaucoup souffert pendant la Révolution "une bande d'ouvriers armés de marteaux attachés à de longs bâtons flexibles fit tomber toute la partie supérieure des statues du double rang des voussoirs". Une gravure de 1791 montre l'état des portails juste avant ces dégradations : les trois avaient des trumeaux et des statues colonnes qui ont été remplacées par des colonnettes sauf dans le portail des Echevins. La dernière campagne de restauration a été engagée en 1996 par Bernard Fonquernie. Le constat d'état était navrant : présence de lichens, présence d'une couche pulvérulente, érosion de certaines surfaces, empâtement par déjections de pigeons et autres dépôts, fissurations. Cette importante restauration a donné lieu à des découvertes importantes : 54 fragments sculptés utilisés en remploi dans un rebouchage parmi lesquels ont été reconnus 27 fragments du portail de la Vierge qui ont été remis en place. Par ailleurs des traces de polychromie ont été découvertes sur le portail central et celui des Echevins.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 12e siècle, 1ère moitié 14e siècle

Les portails étaient composés sur le même modèle : un trumeau supportant un tympan entouré d'archivoltes (trois au portail de gauche, quatre au portail principal, deux au portail des Echevins). Les statues colonnes originelles des deux portails primitifs ont été remplacées par des colonnettes. Pour le portail central le tympan comporte un seul registre avec le Christ en majesté encadré de deux anges thuriféraires. Il repose sur un linteau avec les saintes femmes au tombeau. La première voussure est un simple tore, la deuxième est ornée de huit prophètes debout surmontés de l'Agnus Dei et la troisième de feuilles d'acanthe. Le trumeau a perdu la statue qui l'ornait de même que les voussures ont perdu leurs statues colonnes. Les piédroits sont décorés de rinceaux. Les statues des niches du portail des Échevins disparues à la Révolution ont été partiellement retrouvées par Alphonse Durand en 1851. Elles avaient été réutilisées dans une maçonnerie de maison. Le portail des Échevins est en outre dominé par un haut gâble ajouré. Elles se trouvent au musée de l'hôtel-Dieu.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections

Bibliographie

  • ERLANDE-BRANDENBOURG," Les portails du XIIe siècle : un programme ambitieux". In: Mantes médiévale. La collégiale au cœur de la ville. Somogy, 2000. P. 96-103

  • FONQUERNIE, Bernard. "La Restauration de la façade occidentale de la collégiale". In: Mantes médiévale. La collégiale au cœur de la ville. Somogy, 2000, p. 159-167

  • PLAGNIEUX, Philippe. "Entre piété des fidèles et conscience civique : le portail des Echevins". In: Mantes médiévale. La collégiale au cœur de la ville. Somogy, 2000, p. 128-135

  • HUON, Marie, La collégiale Notre-Dame de Mantes. Milieu XIIe -début XIIIe. Mémoire de master 2 sous la direction de Dany Sandron, Université de Paris IV-Sorbonne. Juin 2016

  • Damien Berné, Philippe Plagnieux dir. Naissance de la sculpture gothique. Saint-Denis, Paris, Chartres, 1135-1150, Paris, RMN, 2018

    p.237-240
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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