Dossier d’œuvre architecture IA78002232 | Réalisé par
Bussière Roselyne (Rédacteur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
Les Bas quartiers
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) CREDOP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mantes-la-Jolie
  • Commune Mantes-la-Jolie
  • Adresse
  • Cadastre
  • Dénominations
    quartier
  • Appellations
    Les Bas quartiers

A Mantes-la-Jolie, les "Bas Quartiers" ont fait l'objet d'une campagne de résorption de l'habitat insalubre à partir de 1938. Les bombardements de 1944 ont touché une partie de ces îlots qui ont été reconstruits sous l'autorité de Raymond Lopez. Ce fut l'occasion d'introduire les principes de la charte d'Athènes au centre de la ville. Deux autres dossiers ont été ouverts pour traiter des ces opérations : le dossier Quartier de la Reconstruction (IA78002186) avec deux sous-dossiers Immeubles ISAI de l'îlot A (IA78002204) et maisons de l'îlot A (IA78002205). En 1959-1966 cette opération de modernisation est achevée par les résidences de la Tour et Saint-Maclou (IA78002219).

La préoccupation d’assainir les bas quartiers de la ville se fait jour au conseil municipal de Mantes dès 1920. La municipalité avait alors décidé d’aérer ce quartier en perçant une rue nouvelle entre la rue de la Gabelle et la rue Potard, et pour ce faire en 1928, avait acquis un immeuble insalubre, l’avait démoli et le long de cette rue avait construit des bains-douches et une H.B.M. de huit logements. Cette préoccupation est à nouveau exprimée lors de la séance du 3 juin 1938 qui récapitule les actions passées et prévoit le recensement des logements insalubres car dans ces bas-quartiers « existent de véritables taudis, véritables foyers de tuberculose ». Cela fait probablement suite à la loi du 24 mai 1938 qui complétait celle du 15 février 1902 et précisait la procédure à suivre pour la déclaration d’insalubrité. Par ailleurs, une fois la guerre éclatée, l’État français se préoccupe du « relèvement moral » de la France et de l’aménagement des quartiers insalubres. C’est ce qu’exprime André Gutton, architecte urbaniste en chef du département lors d’une conférence faite le 21 janvier 1941 à la préfecture de Seine-et-Oise. Cette demande est suivie d’effets et lors d’une séance extraordinaire du 16 avril 1941, le conseil municipal décide de dénoncer l’état d’insalubrité des îlots 5,6,7,9, 9 bis 10 et 11 du plan qui avait été levé. Les îlots ainsi définis font l’objet d’un projet de reconstruction qui est conservé aux Archives municipales. Il est l’œuvre des architectes Gravereau, Battut, Lemercier, Marabout, Marozeau et Vergniaud. Il prévoit une première tranche de travaux qui concerne les immeubles de la place Saint-Maclou jusqu’à la rue Notre-Dame puis de la rue Notre-Dame à celle de la Pêcherie. En août 1941 trois projets sont prêts pour trois lots. La procédure d’expropriation a lieu du 3 au 11 juillet 1941 et est achevée. Elle concernait les îlots 5, 6, 7, 9, 9bis, 10 et 11. Les bombardements de mai 1944 ont changé la donne puisque ce sont les îlots qui ont été détruits par les bombardements. Le reconstruction terminée, le 26 février 1957 le conseil municipal décide de procéder à l'achèvement de l’opération de rénovation des bas quartiers qui est confiée à la SEMICLE. Une enquête démographique, économique et sociale est menée. En 1958, un premier projet est prêt et soumis à une autorisation préalable. Il est l’œuvre de Raymond Lopez, chef de groupe et des architectes d’opération C. Lévy Lebar et M. Gojard. Accepté le 18 août 1959, il concerne tous les îlots insalubres subsistants et prévoit la construction de 327 logements HLM. L’enquête a lieu entre le 26 janvier et le 11 février 1959 sous la direction du commissaire enquêteur M. Gauthier, maire de Follainville. Un plan masse est réalisé en juillet 1959 pour la résidence du quai de la Tour. En 1962, la seconde tranche est envisagée. L’ordonnance d’expropriation est publiée le 24 juin 1964.

Les bas quartiers étaient des quartiers populaires composés de maisons de bourg de tailles plutôt modestes, comme le montrent les plans et photographies de l'enquête réalisée en 1941 qui ont été conservés. Mais on y trouvait aussi des bâtiments plus importants, notamment dans la partie occidentale. Près de la rue Nationale, se trouvait la gendarmerie à l'emplacement de l'ancien couvent des Ursulines.

Documents d'archives

  • AM Mantes-La-Jolie, 7M 12

  • AM Mantes-la-Jolie, Dossier Quai de la Tour

    Archives municipales, Mantes-la-Jolie
  • AM Mantes-la-Jolie, service d'urbanisme, PC 72/59

  • AM Mantes-la-Jolie, service d'urbanisme, PC 61/60

  • AM Mantes-la-Jolie, service d'urbanisme, Permis de construire, 66/70

  • AM de Mantes-la-Jolie, service d'urbanisme, PC 4/68

  • AN Pierrefitte-sur-Seine, Cabinet et services rattachés au ministre de l'Equipement et du Logement 19770819/239

Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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