Dossier collectif IA77000603 | Réalisé par
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
l'habitat à Melun
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, immeuble
  • Aires d'études
    Melun
  • Adresse
    • Commune : Melun

Les plus anciennes maisons de Melun remontent à la fin du Moyen Age et au 16e siècle. On repère également dans la ville plusieurs maisons des 17e et 18e siècles. Mais ce corpus demeure réduit par rapport au total du bâti. Actuellement, Melun se présente essentiellement comme une ville du 19e siècle en son centre, et du 20e siècle en périphérie. De plus, les témoignages de l'habitat ancien sont souvent très remaniés. Il est donc difficile d'en établir une typologie. En revanche, certaines caractéristiques ont émergé au cours de l'étude : la permanence de caves médiévales sous un bâti plus récent, la prédominance d'un habitat courant privilégiant la maison sur l'hôtel, le passage du pignon au gouttereau en façade... Cet habitat ancien est aujourd'hui concentré dans les anciennes paroisses Saint-Etienne et Saint-Aspais, autrement dit sur l'île et sur la rive droite, à l'intérieur de l'enceinte médiévale disparue. La paroisse Saint-Ambroise, sur la rive gauche, a perdu une partie de son tissu urbain ancien par suite de l'implantation de couvents puis d'un quartier de cavalerie, remplacé au 20e siècle par un lotissement : on n'y a repéré que peu d'habitat ancien lors de l'enquête. Les faubourgs ont également livré très peu de maisons anciennes. La majeure partie de l'habitat melunais date des 19e et 20e siècles. Sauf quelques rares exceptions, les architectes responsables de leur construction n'émergent de l'anonymat qu'au début du 20e siècle, lorsque se répand l'usage de la signature en façade, et que les permis de construire sont conservés aux archives municipales. On trouve à Melun des créations d'architectes locaux mais aussi parisiens, et des maisons d'entrepreneurs. L'architecture domestique tend à s'aligner sur les modèles fournis par Paris et sa banlieue, aussi bien pour les formes que pour les matériaux.

L'habitat ancien recourt de façon privilégiée aux matériaux de provenance locale : bois, calcaire, grès, chaux, tuiles plates. Les murs étant enduits, on ne peut pas toujours savoir quel est le matériau de gros-œuvre. Néanmoins, le pan-de-bois est abondamment employé jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, concurremment avec le moellon de calcaire (renforcé par des chaînes en grès). Pour la couverture, le chaume (gluy) est attesté par les sources mais la tuile semble devenir prépondérante dès le 17e siècle. C'est une tuile plate produite soit par des ateliers locaux, soit par la Bourgogne voisine. L'ardoise en revanche reste un matériau cher, rarement utilisé dans l'habitat ancien. Au 19e siècle, les traditions constructives se maintiennent mais sont peu à peu évincées par des matériaux nouveaux, jouant de la polychromie (brique, carreaux de céramique, tuile mécanique, ardoise etc.).

  • Typologies
    maison de ville ; immeuble ; maison de maître ; pavillon ; immeuble à porte cochère
  • Toits
    tuile plate, tuile mécanique, ardoise, béton en couverture, tôle ondulée
  • Murs
    • calcaire
    • meulière
    • grès
    • béton
    • brique
    • enduit
    • moellon
  • Décompte des œuvres
    • repérés 813
    • étudiés 56
Date d'enquête 2005 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.