Dossier d’œuvre architecture IA77000719 | Réalisé par
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
Fontaine-le-Port - moulin à farine de Barbeau, puis centrale hydroélectrique
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
  • (c) Conseil général de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-et-Marne - Châtelet-en-Brie (Le)
  • Hydrographies Fontaineroux
  • Commune Fontaine-le-Port
  • Lieu-dit domaine de Barbeau
  • Adresse R.D. 107
  • Cadastre 2012 D03 193, 322
  • Dénominations
    moulin à farine, centrale hydroélectrique
  • Appellations
    moulin de Barbeau
  • Parties constituantes non étudiées
    bief de dérivation, bassin de retenue

Primitivement fondée à Seine-Port par Louis VII, en 1145, l'abbaye cistercienne de Barbeau est transférée à Fontaine-le-Port en 1156 et consacrée en 1178. Sur ce site marécageux, les arrivées d'eau sont contrôlées en élevant une digue et en créant un étang. Ces aménagements hydrauliques sont accompagnés, dès l'origine, de l'installation d'un moulin. Au cours de l'époque moderne, le moulin à blé est mis en bail par les moines de l'abbaye. A partir de 1792, le domaine de Barbeau est en grande partie détruit, puis vendu comme bien national. A cette époque, le moulin, à deux paires de meules, est exploité par un dénommé Kellner. En 1810, les bâtiments de l'ancienne abbaye (à l'exception du moulin) sont donnés, par Napoléon Ier, à la Légion d'honneur pour en faire une maison d'éducation. Sous l'initiative de Mme de Lézeau, supérieure générale de la Légion d'honneur, de nouvelles constructions voient le jour. Cette tentative ayant échoué, le domaine est à nouveau mis en vente. En 1837, il devient propriété d'un négociant, Mr Grenvuillet, qui détruit une partie des vestiges de l'abbaye. Au milieu du 19e siècle, le propriétaire d'alors, Urbain Chabert, établit de nouveaux aménagements hydrauliques (barrage et conduite souterraine), au niveau de la prise d'eau. Vers 1864, il agrandit l'ancien moulin qui compte dorénavant 7 ou 8 paires de meules actionnées par une machine à vapeur. Après la faillite de cette installation, le domaine est mis en adjudication le 5 mars 1869. L'acquéreur, M. Descole, fait démolir le moulin vers 1872. L'année suivante, le domaine est vendu à M. Barthés qui fait construire le château actuel. Dans les années 1910, la roue, seul vestige de l'ancien moulin, est utilisée pour actionner une pompe alimentant en eau le château et le potager. A partir des années 1940, les nouveaux propriétaires, M. et Mme de Chaisemartin, mettent à profit les aménagements hydrauliques pour mettre en mouvement une turbine fabriquant de l'électricité pour le domaine.

Seuls les aménagements hydrauliques sont encore visibles. Le bassin de retenue, réservoir de plusieurs centaines de mètres cubes, maçonné dès l'implantation de l'abbaye cistercienne au 12e siècle, est alimenté par une résurgence ainsi qu'une prise d'eau sur le rû de Fontaineroux, située à environ 500 m en amont du moulin. Le volume du bassin, qui a varié au cours des siècles (divisé par deux lors de la levée du cadastre napoléonien), est actuellement diminué par une digue maçonnée dans sa partie orientale. Le déversoir est aménagé au sud du bassin avec lequel il communique par une vanne. Le trop-plein est conduit jusque dans le rû de Fontaineroux par ce canal dont le muret occidental est maçonné en moellons. Il permet également d'alimenter un jardin à l'anglaise aménagé au cours de la première moitié du 19e siècle. A l'ouest du bassin de retenue, le canal d'amenée, d'environ 2 m de large et 20 m de long, est hors d'eau. Une vanne motrice permettait l'alimentation de la roue hydraulique (disparue). L'emplacement de la roue est occupé par un petit pavillon rectangulaire, d'un seul niveau, qui ne semble pas avoir de lien avec l'activité de meunerie. En amont de la vanne motrice, quatre massifs tronconiques en béton sont peut-être les vestiges des installations mises en place durant la première moitié du 20e siècle. Le canal de fuite du moulin est souterrain (dès l'origine de l'installation semble-t-il). Sa sortie au niveau du rû de Fontaineroux témoigne d'une construction soignée en petit appareil régulier. Une meule, d'environ 70 cm de diamètre, a été retrouvée à quelques mètres de l'emplacement de l'ancien moulin.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • petit appareil
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • État de conservation
    vestiges, établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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