Dossier d’œuvre architecture IA93000255 | Réalisé par
  • inventaire topographique
cinéma Le Trianon
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Romainville
  • Commune Romainville
  • Adresse place Carnot

A la fin du 19è siècle, un café fait l'angle de la place Carnot et de la rue du Goulet, aux limites des communes de Noisy-le-Sec et de Romainville. Il domine une vaste plaine de champs et de bois, une position qui évoque celle des pavillons de chasse et qui lui vaut le nom de Trianon en mémoire des pavillons royaux de Versailles. Les propriétaires se succèdent et le négoce se développe. En 1930, le café accueille une première salle de cinéma à laquelle sont associés une salle de bal et deux billards. Le lieu connaît un vif succès jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Le 18 avril 1944, les alliés visent la gare de Noisy-le-Sec et détruisent au passage le café et la salle de bal du Trianon. Les lendemain, une bombe à retardement ravage la place Carnot. Le Trianon est totalement détruit. Dans les années 1950, les dommages de guerre permettent d'envisager la reconstruction de ce lieu emblématique de la ville. Commande est faite à l'architecte Charles Genètre, auteur du casino de Bécon-les-Bruyères, d'un cinéma. Les plans sont rapidement approuvés par le ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme. Le chantier est rapide et l'inauguration du nouveau Trianon a lieu le 20 janvier 1954. Il sera la première salle du département de la Seine équipée en cinémascope et en son stéréo.

A quelques détails près, il nous est parvenu tel qu'il était à l'origine. Sa façade, au même titre que celle de l'école Paul Langevin et de I'école Danielle Casanova Casanova construites à la même période, s'inspire du style paquebot amorcé dans les années 1930. A l'intérieur, le grand hall lumineux qui accueille les spectateurs renferme la billetterie d'époque. L'accès à la salle est surmonté d'une galerie à garde-corps en fer forgé qui évoque un bastingage. Les cinq cent trente-cinq places sont réparties entre l'orchestre et le balcon. Un décor de staff (mélange de plâtre et glycérine armé de toile de jute ou de tissu de verre), figurant des motifs végétaux, orne le plafond. Le plateau de la scène, cernée de rideaux de velours rouge, est encadré de deux volutes en stuc. Les fauteuils d'origine, aujourd'hui installés salle Pleyel, ont été remplacés par des fauteuils Gaumont. L'ensemble a conservé une belle harmonie rappelant les cinémas de quartier des années 1950.

  • Techniques
    • fonderie
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Articulation des dossiers
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