Dossier d’œuvre architecture IA77000614 | Réalisé par
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
cathédrale Saint-Etienne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Département de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Meaux
  • Commune Meaux
  • Adresse place Charles-de-Gaulle , rue Saint-Etienne
  • Cadastre 2000 BT 67

La crypte (11e siècle) constitue le seul vestige de la cathédrale pré-gothique, avec un pan de mur appartenant sans doute au chevet du 10e siècle : ces éléments ont été mis au jour par l'archéologie dans les années 1960. Dans le dernier quart du 12e siècle, la cathédrale fut reconstruite dans un style fortement influencé par les premiers édifices gothiques du nord-est de la France et notamment par Notre-Dame de Soissons. L'élévation, très modifiée par la suite, se caractérisait par la présence de tribunes. Le chantier commença par les parties orientales et se poursuivit vers l'ouest, avec la construction du transept et de deux travées de nef dans le premier tiers du 13e siècle. En 1253, l'évêque Pierre de Cuisy et le chapitre passèrent contrat avec l'architecte Gauthier de Varinfroy, alors chargé de reconstruire la cathédrale d'Evreux, afin de remodeler en profondeur le choeur qui menaçait ruine. En 1263, l'évêque Aleaume de Cuisy autorisa le chapitre à utiliser sa carrière de Varreddes pour approvisionner le chantier. Le choeur fut donc reconstruit sur lui-même par Gauthier de Varinfroy, dans le style rayonnant : les tribunes disparurent, les baies des chapelles furent agrandies, le choeur devint ainsi beaucoup plus lumineux. Dans le dernier quart du 13e siècle, les travaux se poursuivirent sur le transept avec la reconstruction de la façade du bras sud puis celle du bras nord, au tout début du 14e siècle. Puis l'évêque Simon Festu compléta le chevet par deux chapelles rayonnantes supplémentaires, dont la construction commença vers 1317 (date de la concession du terrain par le roi). En 1331, le riche marchand Jean Rose fonda la chapelle du Saint-Sacrement sur le côté sud de la nef, où figure toujours sa dalle funéraire. Enfin, on se préoccupa de terminer la nef, suivant l'autorisation royale de 1335. Mais les travaux furent interrompus par la Jacquerie de 1358. Le chantier reprit vers la fin du 14e siècle, mais connut une nouvelle interruption pendant l'occupation anglaise de 1422 à 1439. Ce n'est que dans la seconde moitié du 15e siècle qu'il fut mené à bien, avec l'achèvement de la nef et de la façade occidentale. Des chapelles latérales furent en outre ajoutées au nord de la nef par le chantre Jean de Marcilly (mort en 1506) et le chanoine Pierre Fabri (fondation en 1512). Le chantier prit fin avec la construction de la tour nord de la façade, terminée dans les années 1530. La tour sud est demeurée inachevée.

La cathédrale de Meaux comporte une nef de cinq vaisseaux assez courte (5 travées), un transept non saillant, et un choeur à doubles collatéraux terminé par un chevet à déambulatoire et 5 chapelles rayonnantes. En élévation, l'histoire complexe de l'édifice se reflète dans la variété des styles employés, allant du gothique classique soissonnais dans certaines parties du vaisseau central de la nef et du bras nord du transept (1er quart 13e siècle), jusqu'au flamboyant dans la tour nord et la partie ouest de la nef. Mais l'essentiel de la cathédrale est bâti en gothique rayonnant, avec une particularité dans l'élévation des travées droites du choeur : la présence de "fausses tribunes" comme dans certaines cathédrales normandes. Le revers des façades du transept est particulièrement raffiné. On notera enfin la présence de la charpente d'origine, en grande partie conservée (datation par dendrochronologie : 1224), et même de certaines tuiles médiévales qui formaient à l'origine un dessin complexe, aujourd'hui disparu.

  • Murs
    • calcaire
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    5 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1840
  • Référence MH
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Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2014
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Articulation des dossiers
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